Dans bien des maisons, un poêle ou un foyer désuet brûle du bois sans arrêt par grands froids, avec des conséquences désastreuses car ils sont la première cause des décès dus au smog hivernal.
En 2015, les particules fines (PM2,5) émises par le chauffage au bois ont tué 1 400 Québécois(es), soit trois fois plus que les accidents de la route, selon une récente estimation de Santé Canada dévoilée en décembre par Radio-Canada. C’était autant de décès que ceux causés par le radon ou qu’une saison intense de feux de forêt en milieu habité, estime le Ministère. Comparativement, la pollution atmosphérique émise par tous les types de véhicules et autres modes de transport cause deux fois moins de décès prématurés (706) dans la Belle Province, celle des industries en provoque presque trois fois moins (488) et les autres combustibles résidentiels (mazout, gaz et propane) 54 fois moins (26).
C’est pourquoi l’organisme Familles pour l’air pur demande une sortie progressive du chauffage au bois dans les zones où les habitations sont raccordées au réseau électrique, sauf en cas de pannes de courant, ce que la capitale australienne Canberra compte faire en 2045. Plusieurs villes québécoises s’inspirent de Montréal qui, en 2018, a interdit l’utilisation de tout appareil de chauffage à la biomasse émettant plus de 2,5 grammes de PM2,5, selon la certification américaine (EPA) ou canadienne (CSA).