Cet article examine l'évolution historique du concept d'énergie d'activation, qui a été utilisé dans le passé pour justifier la croyance selon laquelle les rayonnements électromagnétiques non ionisants sont inoffensifs à des niveaux non thermiques.
Les industries de l'énergie et des télécommunications ont utilisé deux arguments pour étayer leur point de vue selon lequel l'exposition humaine aux rayonnements non ionisants non thermiques est inoffensive. Premièrement, le rayonnement n'est pas ionisant. Deuxièmement, les quanta d'énergie du rayonnement sont trop faibles pour surmonter l'énergie concurrente du mouvement thermique. Ces arguments reposent sur l'équation d'Arrhenius (1889) et sur le concept d'énergie d'activation. Des développements scientifiques ultérieurs, tels que l'équation d'Eyring (1935) et l'équation de Bennett-Chandler (1977-1978) sur les taux de réaction, ainsi que la deuxième loi de la thermodynamique, reconnue dans les systèmes vivants par Schrödinger sous le nom de « néguentropie », sapent tous ces arguments.
La seconde loi de la thermodynamique fournit l'ionisation dont on prétend qu'elle fait défaut, alors que certains processus biologiques sont indépendants du mouvement thermique.
Nous apportons une nouvelle vision de la physique et de la biologie de l'hygiène des rayonnements électromagnétiques non ionisants qui explique de nombreuses observations épidémiologiques, toxicologiques et scientifiques.
Les effets sur la santé des rayonnements non thermiques non ionisants actuellement observés sont en fait totalement étayés par la physique. En outre, l'expansion des débits de données sans fil est en conflit direct avec la préservation d'un environnement sain.
Téléchargez ici gratuitement l'artice (en anglais) paru le 30 janvier sur le site de la revue Heliyon/CellPress.
Voici la conférence donnée par le professeur Héroux sur le sujet le 16 novembre dernier.