Une amie dont la fille éprouvait des difficultés d’apprentissage au secondaire m’a sidéré en m’écrivant récemment : « Meilleur sommeil et vraiment meilleure concentration. Merci à toi, tu as assurément participé à l’obtention de son diplôme. »

Qu’avais-je fait pour aider sa fille? Je lui avais simplement offert un bouclier agissant comme une cage de Faraday qui bloque les micro-ondes émises par le compteur électrique nouvelle génération (communément appelé « intelligent ») installé à environ 2,5 m (8 pi) de la tête de lit de son ado. Autre option : il est possible de demander à Hydro-Québec d’installer un compteur « non communicant » qui ne produit pas ces ondes d’ultra hautes fréquences.

Si vous croyez toujours qu’un compteur intelligent est inoffensif, je vous recommande d’écouter (comme 1,6 million de personnes l’ont fait) la conférence TEDx de l’ingénieur californien Jeromy Johnson qui a éprouvé de sérieux problèmes de santé après l’installation d’un

compteur communicant sur son condo. Encore mieux, visionnez le film documentaire primé Take Back Your Power, ou lisez Compteurs intelligents : des experts dénoncent la « désinformation flagrante », une réplique de 50 experts et médecins de partout à travers le monde que j’ai coordonnée. Un neurochirurgien australien, le Dr Gautam (Vini) Khurana, y affirme que « des effets neurologiques indésirables ont été signalés chez des personnes qui se retrouvent souvent à proximité – en particulier à moins de 3 mètres – des compteurs sans fil ». Tout comme chez la fille de mon amie.

Autre fait critique mentionné dans cette réplique : « Les compteurs intelligents sans fil émettent des micro-ondes pulsées atypiques, de très courte durée mais relativement nocives, dont les effets biologiques n’ont jamais été pleinement testés. Ces salves qui durent des millisecondes peuvent être émises en moyenne 9 600 fois par jour jusqu’à un maximum de 190 000 transmissions quotidiennes, et à un niveau d'émission en période de pointe deux fois et demie plus intense que le signal de sécurité déclaré, a admis le fournisseur californien Pacific Gas & Electric devant la Commission de services publics de cet État. Ainsi, les gens qui vivent à proximité d’un compteur intelligent risquent d’être exposés à ces ondes de façon beaucoup plus intense que s’ils sont à côté d’un cellulaire, sans parler de l’effet cumulatif de ces mêmes ondes sur les gens exposés à plusieurs compteurs, à des routeurs ou à des compteurs recevant les données de consommation de jusqu'à 5 000 foyers. »

Pour en savoir davantage, je vous suggère de consulter le site québécois cqlpe.ca et de lire l’étude de cas (Lamech, 2014) portant sur 92 résidants de Victoria, en Australie, ayant développé de l’insomnie, des maux de tête, des acouphènes, de la fatigue, des troubles cognitifs et autres symptômes peu de temps après l’installation d’un compteur intelligent sur leur maison.

Omerta sur les risques encourus

Si je vous parle encore des dangers potentiels des champs électromagnétiques (CEM), c’est qu’Hydro-Québec nous sollicite de plus en plus pour réduire notre consommation d’électricité par grands froids au moyen des technologies sans fil. En lançant en 2019 Hilo, sa marque de produits et services pour la maison intelligente, elle a pu activer la deuxième antenne de ses compteurs afin de communiquer avec les thermostats et autres appareils « connectés » au moyen du protocole ZigBee utilisant la fréquence Wi-Fi de 2,4 gigahertz. Or, cette fréquence modifie des gênes clés impliqués dans la neurodégénération, si bien que l’exposition chronique favoriserait l’Alzheimer, selon une étude parue en octobre (Lavàn et al., 2025).

D’ailleurs, les problèmes cognitifs, telles les pertes de mémoire, explosent chez les jeunes à l’heure du tout-en-un sans fil, selon une étude scandinave également parue en octobre (Nilsson et Hardell, 2025). Il serait sage de limiter l’exposition, alors que le cancer et autres maladies chroniques touchent de plus en plus de jeunes.

Selon des sondages internationaux (Bevington, 2019), jusqu’à une personne sur trois dit avoir développé divers symptômes (cardiovasculaires, neurologiques, acoustiques, oculaires, cutanés, etc.) depuis que les appareils Wi-Fi et Bluetooth sont entrés, volontairement ou non, dans leurs lieux de vie. Ces symptômes d’empoisonnement plus ou moins lent aux micro-ondes sont connus des militaires depuis les années 1940, selon l’organisme australien ORSAA qui possède la plus vaste base de données (plus de 5 200 études) classée par catégories d’effets biologiques des CEM. Bien que la plupart de ces personnes ignoraient les dangers des micro-ondes pulsées 24/7 avant d’en subir les effets, des millions d’entre elles ont constaté que leurs symptômes disparaissaient lorsqu’elles éteignaient leurs appareils sans fil ou qu’elles diminuaient leur niveau d’exposition en s’éloignant de ceux-ci. Pour y voir clair, je recommande à toute famille de se procurer un appareil de mesure de micro-ondes, tel l’excellent Safe and Sound Pro II (546,63 $ sur slt.co).

Le MSSS désinforme

Dans son document Position des autorités de santé publique sur les compteurs nouvelle génération publié en 2015, le ministère de la Santé et des Services Sociaux (MSSS) du Québec prétendait que ces appareils sont sans danger. Toutefois, ses arguments étaient fallacieux. Les auteurs invoquaient notamment leurs brèves et rares émissions (d’une durée de 60 millièmes de seconde aux 50 secondes), ainsi que leur faible intensité, soit de 50 microwatts par mètre carré (μW/m2) comparativement à la norme de 2 740 000 μW/m² de Santé Canada (2015). Or, cette norme ne vise qu’à éviter l’échauffement des tissus humains après une exposition de six minutes. Elle ne tient pas compte des effets néfastes sur l’ensemble des cellules et organes du corps humain exposés à long terme, comme les risques accrus de cancer.

Par ailleurs, l’intensité de 50 μW/m2 citée par le MSSS n’est qu’une moyenne mesurée à un mètre de distance d’un compteur intelligent pendant six minutes. Or, en matière d’effets biologiques, ce qui compte ce sont les valeurs maximales. Celles qui, même très brèves, peuvent vous faire ressentir qu’une aiguille percute votre crâne.

En fait, les densités maximales de micro-ondes émises varient d’un compteur intelligent à l’autre. Dans son rapport d’évaluation soumis à la Régie de l’énergie en 2011, l’expert en mesure et mitigation des CEM Stéphane Bélainsky, de la firme 3E, rapportait des mesures crêtes variant entre 5 000 μW/m² et près de 50 000 μW/m², toujours mesurées à un mètre de distance. Selon le Groupe BioInitiative qui résume depuis 2007 les meilleures études scientifiques sur les bioeffets des CEM, de telles intensités peuvent nuire aux spermatozoïdes ainsi qu’aux systèmes immunitaire et nerveux.

Une véritable maison intelligente se doit d’être écoénergétique, mais sans nuire à votre santé. En plus de choisir un compteur non communicant, il serait préférable de se passer des technologies sans fil, sauf lorsqu’elles sont absolument nécessaires. Mieux vaut utiliser des connections filaires, comme le câble Ethernet/RJ45, qui permet de naviguer sur le Web plus rapidement, sans danger et de façon plus cybersécuritaire.

Si vous voulez aider Hydro à réduire la demande de pointe hivernale, scellez vos fuites d’air, réisolez votre maison, réduisez la taille de votre construction et de ses vitrages (surtout au nord!), ajoutez de la masse thermique stockant la chaleur, installez des thermostats programmables, chauffez au bois ou aux granules et avec une thermopompe (idéalement géothermique si vous avez un système central), habillez-vous chaudement, réchauffez-vous comme moi avec une bouillotte, etc. Chacun doit faire sa part pour l’environnement, mais pas au prix de sa santé.