Les visiteurs du Festival Eurêka, organisé par la Ville de Montréal au Parc Jean-Drapeau, du 24 au 26 mais, on pu visiter une minimaison modèle du fabricant québécois miNid. Cette unité d'habitation accessoire (UHA) de 10 x 24 pieds exposée au pied de la Biosphère est à vendre pour 100 000 $ sur le site du fabricant.
Montée sur une base d'acier avec six pattes stabilisatrices ajustables, elle comprend :
- Chambre (à aire ouverte, lit queen) surélevée avec du rangement dessous
- Salon/salle à manger: banquette convertible en canapé en L et en lit double
- Matelas sur mesure avec housses amovibles
- Au choix : table pliante (à ranger dans le canapé ou sous la chambre) ou table régulière
- Cuisinette : frigo 7,5 pi cu et micro-ondes au-dessus, plaque chauffante, hotte encastrée et évier
- Salle de bain : douche 32” x 48”, toilette conventionnelle, vanité 2 tiroirs, pharmacie et lingerie. La salle de bain est aussi surélevée pour garder la plomberie bien au chaud et pour avoir la possibilité de d’installer des réservoirs d’eau potable et usées (en option)
- Échangeur d’air avec récupération de chaleur
- Thermopompe
La fondatrice de l'entreprise, Christine Progneaux, a fondé miNid pour aider une amie atteinte d'une maladie neurodégénérative. Ceci afin d'éviter ou de réduire les séjours en CHSLD lorsque l’adaptation d’une résidence serait complexe, longue, trop coûteuse ou impossible pour accomoder une personne en perte d'autonomie. Mme Progneaux estime que la minimaison est une bonne solution aux crises du logement et du climat. « Elle a tout ce qu'il faut pour y habiter décemment. Elle est entièrement équipée (cuisine, salle de bain...), confortable et bien isolée pour nos hivers. Elle pourrait, tout comme l'Ontario le permet depuis plusieurs années déjà, servir d'UHA sur un terrain sur lequel est déjà implantée une maison principale. L'avantage, pour les municipalités, c'est que cela ne nécessite pas de nouvelles infrastructures ni d'investissement tout en densifiant la population. Ces UHA sont non seulement idéales pour loger nos parents ou nos enfants devenus adultes, mais aussi pour louer à des étudiants, des travailleurs temporaires, des migrants ou toute personne qui ne peut se permettre un loyer au prix du marché actuel. Elles peuvent également être adaptées aux personnes à mobilité réduite ou en perte d'autonomie, ce qui libérerait des places en RPA ou en CHSLD si les soins à domicile sont accessibles. Bref, les possibilités sont presque infinies! »
Elle ajoute que le Mouvement Québécois des Mini-Maisons (MQMM) est un organisme à but non lucratif qui accompagne tant les municipalités qui seraient intéressées à accepter les minimaisons que les personnes qui souhaiteraient s'en procurer une. Son site présente cette carte interactive qui montre les endroits où on peut installer des minimaisons au Québec : https://minimaison.org/carte-de-la-mini-maison/