Que ce soit la fumée d'un feu de forêt ou d'un foyer, voire les poussières volatilisées par un aspirateur, il est bon de savoir quelle concentration de particules fines se retrouve dans l'air de notre maison, puisque les plus fines de 2,5 microns (PM2,5) et moins augmentent les risques de maladies cardiorespiratoires. J'ai demandé à notre experte en maisons saines, la physicienne et baubiologiste Diane Bastien, s'il y avait de bons détecteurs de PM2,5 offerts aux consommateurs pour moins de 200 $.
Selon elle, « 200$, c’est peut-être un peu limite comme budget… Ces quatre appareils sont quand même acceptables, selon cet article du laboratoire national américain Lawrence Berkeley :
- IQAir AirVisual Pro
- PurpleAir Indoor (le nouveau modèle Touch est en vente à 199 $ ÉU ou 267 $ CAN)
- Air Quality Egg
- eLichens Indoor Air Quality Pro station ».
« En gros, explique Diane, les capteurs à bas prix peuvent identifier les pics de pollutions, mais la valeur absolue n’est pas la plus précise. » Comme l'explique l'article de Berkeley Lab, bien que ces quatre appareils affichent toujours des lectures de PM2,5 plus élevées que les moniteurs professionnels utilisés par les agences de règlementation, comme ils réagissent « de manière relativement cohérente à la fumée, il est possible d'utiliser les relevés pour estimer les niveaux réels de PM2,5... Il s'avère que leurs corrélations sont phénoménalement bonnes. Quand l'un augmente, l'autre augmente en même temps, et c'est proportionnel... Cela pourrait permettre à quelqu'un de savoir dans quelle mesure son nouveau filtre à air portable réduit les particules de fumée », selon Woody Delp, l'un des principaux auteurs de l'étude de ces appareils.
Diane dit avoir acheté le modèle E-Lite du fabricant québécois CO2.click, à 359 $. Cet capteur sophistiqué fournit des lectures précises de dioxyde de carbone, de particules fines et de composés organiques volatils (polluants chimiques) en plus de suivre la pression barométrique.
« Avant de l’acheter, j’avais regardé les spécifications pour le capteur de fines particules, explique Diane. C’était quand même assez bon, mais je n’ai pas encore eu la chance de le tester en comparaison avec un capteur de plus haute qualité. »
Pour sa part, son collègue baubiologiste américain Eric Windheim nous a recommandé le modèle DC1100 PRO AIR de Dylos Corporation, à 261 $ ÉU (350 $ CAN). Cet appareil ne mesure que les particules fines.