EXTRAIT TRADUIT D'UN DOCUMENT DE CANADIENS POUR UNE TECHNOLOGIE SÉCURITAIRE, ORGANISME FONDÉ PAR L'ANCIEN PRÉSIDENT DE MICROSOFT CANADA
« La science montre clairement que les risques sont réels et que les rayonnements sans fil, tels que ceux émis par les antennes de téléphonie mobile, sont nocifs pour notre santé et l'environnement. Si vous venez d'apprendre qu'un projet d'implantation d'une tour de téléphonie mobile est en cours près de chez vous et que vous y êtes opposé, il est important d'agir rapidement. Une fois qu'une tour est érigée, les habitants n'ont pas leur mot à dire et ne sauront probablement pas quand de nouvelles antennes/transmetteurs seront ajoutés, ni combien il y en aura et de quel type. Ils ne seront pas non plus informés si le promoteur augmente la hauteur de la tour de 25 %.
De plus en plus de grandes tours cellulaires dotées de multiples antennes apparaissent au Canada et, dans de nombreux cas, elles seront utilisées pour établir une connexion sans fil avec de petites antennes (dites «microcellules») placées dans les quartiers pour prendre en charge les technologies de nouvelle génération, y compris la 5G. Ces petites antennes se compteront par dizaines de milliers dans tout le pays. Contrairement à la plupart des macro-tours, les petites antennes peuvent être exclues de la notification ou de la consultation publique, sauf si elles sont expressément incluses dans la politique d'implantation d'antennes des autorités chargées de l'aménagement du territoire (ADT).
Le ministère fédéral, Innovation Science and Economic Development (ISED), responsable de l'approbation des antennes cellulaires, considère que les antennes de réseaux cellulaires placées sur des lampadaires, des poteaux électriques, sur les côtés et sur le toit de certains bâtiments sont considérés comme des « structures autres que des tours » et qu'elles sont donc exclus de la circulaire CPC-2-0-03 de l'ISED. Cette circulaire décrit la procédure que les promoteurs doivent suivre lors de l'installation d'un système d'antennes. La consultation publique pour les antennes microcellulaires peut être incluse dans la politique d'implantation d'antennes de votre ADT.
Si vous lisez ceci parce que vous voulez vous assurer que vous ne serez pas confronté à une tour cellulaire vous dominant ou que vous ne voulez pas d'antenne cellulaire sur le lampadaire devant votre maison, vous pouvez passer à la section 4 sur la façon d'être proactif. »
Pour lire ce document en entier il est disponible à https://bit.ly/43b4Ora en version anglaise uniquement.
Voir aussi cet excellent document complémentaire...
Creating a Proactive Antenna Siting Protocol & Small Cell Licensing Agreement, adapté d'un document américain par l'organisme Call to Action to Limit Microcells (CALM).
Ceci peut s'avérer utile quand une municipalité n'a d'autre choix que d'encadrer de son mieux le déploiement d'antennes microcellulaires 4G et 5G sur son territoire — ce qu'aucune municipalité canadienne ne peut empêcher en vertu des règles imposées par le gouvernement fédéral, vendu aux intérêts des télécoms et persuadé que les télécommunications sans fil sont devenues un service essentiel à la sécurité et à la prospérité économique des Canadiens, et plus particulièrement des entreprises canadiennes.
Il faut savoir toutefois que toute réglementation municipale visant à encadrer un tel déploiement doit normalement être adoptée AVANT qu'une télécom ait des visées sur son territoire et doit tenir compte des limites établies par le gouvernement canadien, ce qui veut surtout dire que seules des considérations esthétiques peuvent justifier une telle réglementation municipale. Les impacts sur la santé peuvent difficilement être invoqués vu le parti-pris inconditionnel du fédéral pour la thèse arbitraire, et sans le moindre fondement scientifique, voulant que seul l'échauffement des tissus peut être nocif pour la santé.
Mentionnons enfin que, malheureusement, la majorité des municipalités canadiennes, à moins de subir une TRÈS forte pression citoyenne, vont plutôt tout faire pour favoriser le déploiement de la 5G, et même louer pour une bouchée de pain leurs infrastructures urbaines (lampadaires, feux de circulation, etc. aux télécoms comme la Ville de Montréal l'a fait en louant ses lampadaires pour 100 $ par année par site et en fournissant pour des pinotes l'électricité requise pour le fonctionnement des émetteurs cellulaires.
Pour en savoir plus, sur cette décision lourde de conséquences de la Ville de Montréal en 2020, consulter...
Comme on peut le constater en page 4 du « Règlement autorisant l’occupation du domaine public aux fins de l’exploitation de réseaux de télécommunication 5G/Ententes avec les compagnies de télécommunication » archivé à https://cqlpe.ca/pdf/Reglement5GTelcoMTRL.pdf, la Ville a bien consenti à permettre l'utilisation d'une partie de son mobilier urbain par 5 télécoms pour seulement 100$/an par « fût fonctionnel » (en clair : par lampadaire avec une antenne 5G.
NOTE: la Ville a 132 000 lampadaires en tout), ne chargeant qu'au maximum 400$/an pour l'électricité utilisée, et ce, pour une durée maximale de 20 ans. Cette entente, limitée au quadrilatère d'expérimentation du Laboratoire urbain 5G, a sans doute déjà servi de modèle pour le déploiement généralisé de la 5G dans l'ensemble de la ville. Lire le document au lien ci-dessus pour comprendre les avantages que la ville voyait dans ce type d'entente.
Quand on sait que le coût normal de location d'un clocher d'église, par exemple, à une télécom pour y installer quatre antennes varie de 10 000$ à 15 000$ par année, sans que l'électricité ne soit fournie, on constate que la Ville de Montréal a fait un cadeau en or aux télécoms. Le fait pour Montréal d'avoir gagné le concours organisé par le fédéral (stratégie identique aux États-Unis) pour mousser le concept des villes intelligentes n'est pas étranger au fait que les élus municipaux sont de fervents partisans du déploiement de la 5G, dont les fréquences millimétriques (que le fédéral prévoit mettre aux enchères en 2024) permettront le « wet dream » des villes dites « intelligentes » qui misent sur le tout-au-sans-fil.
Note d'André Fauteux : Selon l'expert américain en domotique Timothy Schoechle, les technologies câblées (fibre optique, câbles coaxial et Ethernet) sont dix fois moins énergivores, plus cybersécuritaires, plus rapides et plus saines que le sans fil.