Souvent inodore, incolore et impalpable, la pollution atmosphérique en « Mauricie et Centre du Québec », qu’elle provienne des radionucléides ou des autres polluants industriels de la région, est l’une des plus élevées et des plus sournoises en Amérique du Nord. C’est à cause d’elle que près de 50 % des lacs du territoire sont acidifiés et que les taux de maladies respiratoires dépassent ceuxde la moyenne québécoise, malgré le fait que la région compte moins de fumeurs que la moyenne québécoise, affirme le directeur général du Mouvement Vert Mauricie, Patrick Rasmussen. « Notre région est le tuyau d’échappement de l’Amérique du Nord. »

Avec sa géographie montagneuse et son emplacement sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent, cette région représente un véritable goulot environnemental : les vents y charrient les contaminants émis par les complexes industriels des Grands Lacs et par les centrales électriques au charbon d’une dizaine d’États américains. Ces pollueurs américains émettent près de 60 % du mercure qui retombe au Québec. D’ailleurs, en Mauricie et Centre du Québec, le taux de mortalité prématurée chez les 5 à 64 ans est significativement élevé, selon Le portrait de santé - Le Québec et ses régions, publié par l’Institut national de santé publique.

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La Mauricie, tuyau d’échappement de l’Amérique
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