L'atténuation des champs électromagnétiques (CEM) est plus efficace pour rétablir les personnes souffrant de la maladie de Lyme que n'importe quel médicament, affirme le Dr Dietrich Klinghardt dans cette récente entrevue vidéo avec Joseph Mercola. L'on peut visionner cette entrevue ici et télécharger sa transcription ici.

Sur son site klinghardtinstitute.com, on apprend que ce médecin d'origine allemande, qui pratique depuis des années aux États-Unis, a fait un doctorat sur le rôle du système nerveux autonome dans les troubles auto-immuns. Il s’est particulièrement intéressé à l’impact des métaux lourds, des produits chimiques et des CEM sur l'évolution des maladies. La moitié de ses patients sont des enfants autistes.

Le Dr Klinghardt traite la maladie de Lyme depuis qu'il l'a lui-même contractée au début des années 1990. Il a découvert que la simple prise d'antibiotiques est insuffisante et qu’à long terme elle peut nuire. Il s’est remis de cette maladie notamment avec du venin d'abeilles (un antibiotique naturel non contaminé comme celui des guêpes), des herbes comme l'artémise ainsi que le complexe d'extraits Quintessence, et en évitant l'électrosmog et autres polluants le plus possible. Selon son expérience, régler la Lyme élimine aussi la résistance à l'insuline, en plus d'éliminer les symptômes arthritiques, la fatigue et les problèmes de sommeil. Tout comme la lumière, les CEM peuvent stopper la sécrétion de mélatonine (l’hormone du sommeil) au cerveau, comme l'explique ici la Dre Martha Herbert, neuropédiatre et sommité en autisme qui enseigne à l'Université Harvard.

« Il s'agit là d'un aspect important, dont nous sommes sûrs, car des recherches montrent que l'électrosmog, c'est-à-dire les champs ambiants dans la maison, dont le champ magnétique de 60 hertz, favorise la croissance et la virulence des microbes qui vivent naturellement en nous, a-t-il expliqué en entrevue avec Mercola. Nous savons que la quantité de micro-ondes, l'exposition aux radiations des téléphones portables, double pratiquement tous les trois ans, et qu'elle a atteint des niveaux clairement catastrophiques.

L'un de mes principaux traitements pour la maladie de Lyme (…) consiste à faire porter aux gens des vêtements qui les protègent des micro-ondes entrantes. Nous blindons autour du lit des patients. Nous éteignons l'internet sans fil à la maison. Nous appliquons de la peinture de protection sur les maisons. Cette stratégie s'est avérée plus efficace pour traiter la maladie de Lyme et rétablir la santé neurologique des patients que n'importe quel antibiotique ou composé antimicrobien. Il s'agit d'une stratégie unique plus efficace. » Il recommande aussi de bannir les téléphones sans fil numériques des maisons parce qu'ils émettent constamment. Si on doit utiliser un téléphone sans fil, Mercola recommande d'acheter un vieux modèle analogique de 900 mégahertz, qui n'émet que durant les appels, mais cette solution s'applique difficilement, selon le technicien José Lévesque, de vert-techno.com : «  Normalement il n'y a plus de 900 MHz, car la fréquence est réservée au compteur intelligent. Il est vrai que sur la base il n'émet pas, mais en conversation il est encore plus puissant. Une portée de presque 1 km. Même à quatre pièces plus loin dans une maison, avec un sans-fil DECT [digital], l'exposition est déjà à quelques milliers de microwatts par mètre carré. Le mieux est de ne pas avoir de sans-fil.
Il y a le Siemens Gigaset DECT qui utilise le mode ECO. Dans ce mode, quand le combiné est sur la base, il cesse d'émettre et la base réduit sa puissance pour économiser l'énergie. Mais ça demeure quand même des émissions d'ondes 24 heures sur 24. »

À l'Association québécoise de la maladie de Lyme, la directrice générale Caren Leblanc reconnaît le problème. « Nous sommes conscients que ce peut être un facteur aggravant pour certaines personnes avec la maladie de Lyme. Par contre, nous nous concentrons sur d’autres enjeux. Merci pour votre bon travail et de votre intérêt. »

Dans son article, l’ostéopathe Mercola explique que le Dr Klinghardt tient absolument à ce que ses patients qui ont un diagnostic de la Lyme ou d’une autre infection réduisent leur exposition aux ondes pendant le traitement. « En fait, il ne vous traitera pas si vous ne prenez pas des mesures pour minimiser votre exposition aux CEM, car cela peut avoir un impact vraiment profond sur la maladie. Il est convaincu que la virulence accrue [de la Lyme] que nous observons actuellement est liée à l'augmentation spectaculaire des CEM et des micro-ondes émises par les téléphones portables, les antennes relais et toutes sortes de technologies sans fil... Il pense également que la toxicité des métaux lourds exacerbe le problème. »

Le Dr Klinghardt dit que la plupart des maladies chroniques, comme le cancer, la sclérose en plaques, le Parkinson et la fatigue chronique, ont notamment pour cause plus ou moins importante des infections chroniques non traitées. 

Un problème qui s'aggrave

Le nombre de cas de maladie de Lyme a augmenté de plus de 1 000 % en une décennie, notamment à cause des changements climatiques, rapporte La Presse Canadienne, et Klinghardt dit elle est plus virulente.

« Nous savons que les [bactéries] spirochètes de Lyme existent depuis longtemps, mais il s'est passé quelque chose il y a peut-être 30 à 40 ans où ces créatures sont devenues plus agressives, plus pénétrantes et plus pathogènes qu'auparavant. Certains d'entre nous soupçonnent l'homme d'être à l'origine de ce phénomène. D'autres pensent que le réchauffement climatique peut jouer un rôle. Personnellement, je soupçonne que l'exposition aux CEM dans les maisons et les micro-ondes provenant des radiations des téléphones portables renforcent la virulence de nombreux microbes qui sont naturellement en nous et les rendent agressifs et pathogènes. »

Il ajoute : « Bien sûr, il y a la génétique en toile de fond qui colore l'image de la personne. Le contexte nutritionnel, le contexte émotionnel, l'exposition à l'électrosmog sont autant d'éléments qui viennent colorer le tableau. C'est pourquoi il existe un large éventail de maladies qui, lorsque nous les observons, nous font soupçonner la présence d'une maladie de Lyme. »

Outre les CEM, ce médecin prescrit l'assainissement global de l'environnement de vie et de travail de ses patients, par exemple quant aux moisissures dont la croissance est aussi fortement stimulée par les ondes, notamment dans une expérience en laboratoire qu'il décrit dans cette vidéo. Klinghardt est catégorique :  « Si le patient vit dans une maison moisie, il n'a aucune chance de réussir le traitement de Lyme. » Il faut donc se faire aider. « L'atténuation de l'électrosmog est une nécessité absolue, de même que l'atténuation des moisissures. Le patient qui ne dispose pas d'un système de soutien pour mettre en place ces mesures, c’est lui qui a des difficultés. »

En plus de prescrire des plantes détoxifiantes, il restaure la flore intestinale de ses patients avec des probiotiques. Les aliments fermentés sont fabuleux à ce chapitre, dont la choucroute, souligne Mercola qui en fait à la maison. « C'était l'aliment des pauvres! », dit Klinghardt, qui en a mangé toute sa jeunesse mais ignore comment en fabriquer... 

Enfin, le Dr Klinghardt réfère à l'article scientifique sur son protocole Ruggiero-Klinghardt pour le diagnostic et le traitement de maladies chroniques comme la Lyme, paru en 2017 et téléchargeable sur le site de la revue American Journal of Immunology. Ce protocole est axé sur l'utilisation d'ultrasons et a deux objectifs :

  • « rendre les agents pathogènes, les toxines, les cellules transformées et les cellules infectées par des virus qui sont inaccessibles aux outils diagnostiques et thérapeutiques conventionnels, "visibles" pour le thérapeute qui peut les détecter à l'aide de méthodes de laboratoire et les traiter par des interventions appropriées; il s'agit également de les rendre "visibles" pour le système immunitaire qui peut les combattre de manière physiologique.
  • Le deuxième objectif est d'optimiser l'absorption et l'utilisation des médicaments dans les organes et les tissus étudiés et ciblés par ces procédures. »

Le Dr Klinghardt dit avoir appris énormément des experts de l'International Lyme and Associated Disease Society : www.ILADS.org

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