Je suis fier de vous annoncer que Renée Frappier pilotera la nouvelle chronique Manger Santé dans la Maison du 21e siècle à partir de janvier 2013. J'en suis très heureux car on ne peut parler de maison saine sans penser à ce que l'on mange et Renée fut une pionnière québécoise en ce domaine dès les années 80 avec la publication de son premier livre, Le guide de l'alimentation saine et naturelle. R
enée est présidente de l'Association Manger Santé Bio qu'elle a fondée en 1985 et de l'Expo Manger Santé et Vivre Vert. Pendant des années, j'ai réglé mes problèmes de maux de dos aigus notamment en mangeant plus sainement, ce qui me permet de pratiquer mon sport favori, le tennis, deux fois par semaine (yoga et méditation aidant aussi).
Cette chronique Manger santé répondra sûrement aux questions et intérêts de plusieurs de nos lecteurs. Tout comme on peut améliorer sa santé en assainissant sa maison, il faut retirer les polluants à la source en commençant par ce que nous ingérons à tous les jours.
Voici d'ailleurs quelques nouvelles qui bousculeront nos habitudes. Depuis 25 ans, c'est en m'ouvrant petit à petit aux nouvelles connaissances que j'en suis venu à remplacer progressivement des aliments auxquels j'étais attaché mais qui ne me convenaient pas, comme la viande rouge, par des aliments délicieux et favorisant mon bien être.
Ce matin, je suis en deuil de mon riz brun bio! En effet, les dernières études indiquent que le riz contient beaucoup d'arsenic. C'est qu'il est cultivé dans des sols inondés parfois naturellement riches en arsenic transporté par l'eau. De plus, il y a de l'arsenic dans les engrais, dont l'engrais fabriqué à partir d'excréments de poulets. Donc même le riz bio est concerné par ce problème et le riz brun contient davantage d'arsenic que le riz blanc qui est dépouillé de nombreuses parties de son corps, expliquait le 24 septembre l'avocate montréalaise, survivante du cancer et ancienne journaliste du réseau de télé CBC Harriet Sugar Miller dans son blogue Eat and Beat Cancer.
La bonne nouvelle, c'est que le quinoa contient peu d'arsenic et de pesticides. C'est un grain délicieux et très nutritif (riche en protéines, en fer, en acides aminés et en oméga-3, notamment) qui ressemble au couscous qui est une pâte de semoule de blé. Voici deux recettes mettant en vedette le quinoa de l'Association Manger Santé Bio. Seul hic, le quinoa est cher car très en demande et il est cultivé jusqu'à 5 000 mètres d'altitude, principalement au Pérou et en Bolivie.
Enfin, l'apôtre du végétalisme, le naturopathe et docteur en nutrition Brian Clement, de l'Institut Hippocrate en Floride, signe un nouveau livre plutôt déprimant pour les amateurs de poisson : Killer Fish. Dans le dernier numéro (Vol. 32 no 3) de son magazine Healing our World, il souligne que le poisson d'élevage est le plus nocif car nourri aux granules de poisson à haute teneur de polluants concentrés. Mais le poisson sauvage des mers et des eaux douces est également contaminé aux pesticides, métaux lourds et perturbateurs hormonaux largués par l'industrie pétrochimique. Et les experts ne font que commencer à débattre de la toxicité des faibles concentrations de radioactivité, en provenance de la centrale nucléaire de Fukushima, qui sont arrivées sur la côte Ouest. (Je n'ai pas encore fait le deuil de ma pizza au saumon fumé et au fromage de chèvre!)
Selon Brian Clement, vaut mieux éviter tout poisson car ils sont trop pollués et souvent trop gras. Le thon, notamment, est lié à des problèmes neurologiques et cardiovasculaires. Il souligne que les graines de chia, les noix de Grenoble et autres sources végétales sont plus riches en oméga-3 et en proportion plus saines par rapport aux oméga-6. Si l'on veut tout de même en consommer modérément, il faut savoir que plus un poisson est gros, comme le thon, plus élevées sont ses concentration de poisons comme le mercure. Quoi que le thon en boîte est fabriqué à partir de plus petits poissons que celui utilisé dans les sushis.
Pour me remonter le moral, j'ai trouvé des informations éclairantes sur l'excellent site EncycloEcolo du portail français du développement durable consoGlobe: on y parle notamment des poisssons à acheter et à consommer (notamment pour le sushi), à épargner et à ne pas consommer, des qualités nutritionnelles, de la surpêche et des divers labels de certification.
Ne manquez pas également le liste des produits de la mer issus de la pêcherie durable, de la Fondation David Suzuki, et le liste de poissons toxiques à éviter, de l'Environmental Working Group. Ah oui, j'oubliais, en janvier, la première chronique de Renée Frappier traitera des OGM et comment les éviter, notamment en mangeant du tofu bio... délicieux quand on sait le cuisiner!