Une maison solaire à très faible consommation, en Montérégie

Les propriétaires de cette maison située à Saint-Basile-le-Grand, sur la rive sud de Montréal, ne se définissent pas comme étant de purs écolos. Mais, comme de plus en plus de gens, ils se souciaient de diminuer leur impact sur l’environnement. Dès la conception de la maison, ils se sont tournés vers l’efficacité énergétique et l’énergie renouvelable pour atteindre leur objectif.

Jusqu’à 10 % du budget de construction y fut consacré. « Nous savions que nous ne pourrions pas atteindre le seuil de consommation nette zéro énergie comme le font certains projets avant-gardistes, mais nous étions curieux de voir jusqu’où on pourrait se rendre en demeurant dans cette limite d’abordabilité », dit le copropritéaire Yves Poissant. Ce passionné d’énergie solaire est agent de recherche au programme Photovoltaïque et Systèmes hybrides du laboratoire CANMET de Ressources naturelles Canada, à Varennes.

La première étape de la conception a été de diminuer la consommation de la maison en intégrant une enveloppe bien isolée et hermétique qui répond aux exigences de la norme Novoclimat (surcoût de 5 000 $, dont 2000 $ sont remboursés par Hydro-Québec). D’autres mesures comme la récupération de chaleur des eaux grises et une thermopompe à air (surcoût total de 6000 $) ont augmenté l’efficacité énergétique de la maison.

Le reste du budget a été consacré à l’énergie solaire : intégration de concepts solaires passifs rudimentaires (grande fenestration au sud, minimale au nord), système solaire thermique (6 m2 de capteurs) pour le chauffage de l’eau (5000 $) et un système solaire photovoltaïque de 1,3 kW (13 000$) qui devrait répondre à environ 15 % des besoins en électricité de la maison, excluant le chauffage et autres charges de 240 volts.

«On me demande souvent quelle est la rentabilité de ces options, raconte Yves, ce à quoi je réponds : elle est certainement plus grande que celle de trois murs de briques!» Il s’explique: « Parmi les choix à faire pour la maison, il y avait celui du revêtement extérieur. La brique du mur arrière et des côtés représentait un ajout de 30 000 $ au prix de construction, par rapport à un revêtement plus modeste. Nous avons donc choisi de consacrer ce budget à l’efficacité énergétique plutôt qu’à la brique. Au total, nous en tirons 2 000 $ d’économie par année par rapport à 0 $ pour la brique! »

Pour sa part, sa conjointe Nathalie Demers ajoute la satisfaction ressenti lorsqu’on vit dans une maison verte: « Nous apprécions le confort que nous procure le rayonnement solaire passif dans la salle de séjour en hiver et c’est plaisant de savoir que nous consommons de deux à trois fois moins d’énergie annuellement qu’une maison conventionnelle de taille équivalente. »

La maison intègre cependant plusieurs mesures d’efficacité énergétique et l’énergie solaire sous toutes ses formes afin de consommer de deux à trois fois moins d’énergie que les maisons voisines.

Pour plus d’informations :
yves.poissant@nrcan.gc.ca
http://ctec-varennes.rncan.gc.ca