Source :  https://www.morrischarneyinspections.com/2019/09/morris-charneys-160-articles-and-post-on-construction-defects/

Une entrée d'air aml entretenue. Avant tout, il faut réduire tous les polluants à la source et assurer un bon échange d'air. Photo : Morris Charneyorem

Toute une industrie a été créée autour de l'obsession du nettoyage des spores de moisissures. Depuis quand les personnes qui s'y connaissent en nettoyage sont-elles devenues des experts en qualité de l'air? Cela n'a aucun sens d'engager un chien pour renifler la présence de spores de moisissure plutôt que de demander à un expert en qualité de l'air d'examiner tous les aspects de la qualité de l'air et pas seulement la présence de spores de moisissure.

L'aspect le plus important d'une bonne qualité de l'air est une bonne ventilation dans un bâtiment qui, selon le Code du bâtiment canadien, remonte à 30 ans. Il exige un renouvellement complet de l'air avec de l'air extérieur frais et filtré en 4 heures. Si vous ne changez pas régulièrement l'air tout au long de l'année, les polluants générés à l'intérieur de votre bâtiment (pas seulement les spores de moisissure) s'accumulent continuellement. Ce n'est pas comme si les spores de moisissure étaient les seules toxines possibles qui s'accumulent. Vous ne pouvez pas vous contenter de nettoyer les spores de moisissure et espérer que la qualité de l'air s'améliorera de manière significative au fil du temps. Ce ne sera certainement pas le cas. La pandémie aurait dû nous apprendre l'importance d'une bonne ventilation et d'un renouvellement adéquat de l'air. De toute évidence, ce n'est pas le cas, étant donné la préoccupation et l'importance que l'on continue d'accorder à la présence de moisissures dans les bâtiments.

Le fait est qu'il y a plusieurs décennies, l'Organisation mondiale de la santé et l'Agence de protection de l'environnement des États-Unis ont déclaré que toutes les particules microscopiques de 2,5 microns (millionnième de mètre ou µm) ou moins en suspension dans l'air sont dangereuses pour la santé, car elles peuvent être inhalées et rester coincées dans les poumons si elles ne sont pas biodégradables et continuer à passer dans le sang si elles sont suffisamment petites. L'objectif à l'époque où ces réglementations ont été établies était d'essayer d'élargir la compréhension d'un air de bonne qualité. Accorder toute l'importance au nettoyage des moisissures revient à nier tout cela. Les microbiologistes et les épidémiologistes perpétuent parfois ces mythes, car l'analyse et l'identification des différents types de spores de moisissures font partie intégrante de leur formation. Un laboratoire est nécessaire pour faire des cultures afin d'identifier le type de spores de moisissures présentes dans un bâtiment, car toutes les spores de moisissures ne sont pas dangereuses.

La taille des spores de champignons varie de 8 à 80 µm, ce qui est relativement grand et facile à nettoyer. Considérez les diverses toxines qui sont beaucoup plus petites et probablement plus dangereuses pour votre santé. Les virus peuvent descendre jusqu'à 0,005 µm et jusqu'à 0,08 µm. Un coronavirus mesure environ 0,03 micron. Les germes ou bactéries commencent à 0,5 µm et vont jusqu'à 10 µm. Les squames de chat vont de 0,1 µm à 15 µm. Le concept même du Code du bâtiment canadien, vieux de 30 ans, concernant le renouvellement continu de l'air était de diluer les niveaux de concentration des particules microscopiques dangereuses en suspension dans l'air. Il est important de comprendre que la plupart des échangeurs d'air imposés dans les maison neuves sont généralement mal conçus et mal installés. Ils n'assurent pas un renouvellement d'air adéquat.

Non seulement les propriétaires de maisons et les gestionnaires d'immeubles commerciaux sont victimes des mêmes idées fausses concernant la qualité de l'air, mais ils utilisent encore des méthodes conventionnelles de nettoyage impliquant l'utilisation de produits antimicrobiens. Or, l'utilisation de ces produits peut être dangereuse pour la santé. Lors d'une conférence internationale intitulée "Moisissures et qualité de l'air dans les bâtiments", organisée par le département de biologie de l'Université Concordia, le Groupe NAK et le Laboratoire Microvital le 17 mai 2002, l'un des articles présentés traitait de la manière de nettoyer un bâtiment en toute sécurité. Le problème de la plupart des experts en nettoyage, surtout en ce qui concerne les moisissures, est qu'ils ne s'attaquent jamais à la source réelle du problème. Pour cela, il faut un expert en bâtiment [comme un architecte]. Ils ne résolvent jamais le problème de ventilation, car recommander simplement un échangeur d'air n'est pas la solution. L'une des communications les plus révélatrices de la conférence de 2002 portait sur le fait que l'air intérieur le plus pollué est l'"air usagé" sortant d'un aspirateur. En effet, les particules microscopiques de moins de 2,5 µm en suspension dans l'air peuvent mettre jusqu'à un mois ou deux pour atteindre le niveau du sol [elles s'incrustent souvent dans les tapis] et sont ensuite rejetées dans l'air par l'air usagé de l'aspirateur (elles se recontaminent). Peu importe que l'aspirateur soit équipé de filtres HEPA miniatures. Le mot HEPA est utilisé universellement au sens générique. Le type de filtres HEPA que l'on trouve dans un aspirateur est contaminé par des particules microscopiques après une demi-heure d'utilisation. En résumé, la seule façon sûre d'utiliser un aspirateur est d'expulser l'air usé vers l'extérieur. En effet, à part un renouvellement d'air adéquat, c'est l'un des meilleurs investissements que vous puissiez faire pour améliorer la qualité de l'air.