Naturepedic est la première entreprise non alimentaire à s'inscrire au programme Organic Fraud Protection Solutions de  l'Organic Trade Association.

Publié le 24 février 2022 sur https://www.nontoxu.com/search-posts/the-problem-with-organic-cotton

J'ai récemment lu un article d'investigation sur la fraude dans l'industrie du coton biologique en Inde. Les organismes de certification des textiles biologiques s'appuient sur des agences d'inspection locales pour vérifier que les cultures sont exemptes de pesticides chimiques, d'engrais chimiques et de semences génétiquement modifiées. Il existe des preuves que certaines de ces agences locales autorisent des documents frauduleux. Cette révélation est choquante car les certifications tierces sont l'un des meilleurs outils dont disposent les consommateurs pour identifier les produits les moins toxiques.

L'Inde fournit la moitié de l'offre mondiale de coton biologique. La demande croissante de coton biologique a donné naissance à des opérateurs tiers qui utilisent des incitations économiques pour encourager les agriculteurs à convertir leurs exploitations conventionnelles en exploitations biologiques. Souvent, ces incitations ne suffisent pas à compenser les coûts plus élevés et les rendements plus faibles que les agriculteurs doivent supporter. Les détaillants peuvent obtenir un prix plus élevé pour le coton biologique, mais les agriculteurs n'en tirent pas suffisamment profit. Les agriculteurs qui se convertissent au bio ne sont souvent pas en mesure de maintenir leur exploitation à flot.

Selon l'article, les inspecteurs de certification acceptent de faux documents et vendent du coton conventionnel comme étant biologique. L'article estime qu'entre la moitié et les quatre cinquièmes du coton biologique vendu en Inde sont frauduleux.

Comment savoir si le coton biologique est réellement biologique ?

Il est difficile de savoir avec certitude si le coton que vous achetez est issu de l'agriculture biologique.  Vous pouvez toutefois prendre certaines mesures pour augmenter vos chances.

Recherchez la certification GOTS

La certification de référence pour les textiles sains est le Global Organic Textile Standard (GOTS). Je recommande régulièrement des produits certifiés GOTS, car cette certification va au-delà des pratiques de culture biologique et exige des matériaux et des traitements plus sûrs tout au long du cycle de vie du produit.  

Malheureusement, GOTS n'est pas à l'abri de la fraude mais prend des mesures pour la combattre. En 2020, ils ont reconnu le problème et ont coupé les liens avec 11 agences de certification et introduit des mesures pour vérifier la documentation. 

Je pense que GOTS reste la certification de textile biologique la plus fiable, mais elle doit prendre des mesures supplémentaires pour rendre compte des progrès et des actions supplémentaires pour lutter contre la fraude.

Recherchez les détaillants et les marques qui vont au-delà de la certification 

Les détaillants peuvent prendre plusieurs mesures pour s'assurer que le coton biologique qu'ils vendent est légitime. Ils peuvent tester le produit pour détecter les résidus de pesticides. Ils peuvent travailler directement avec les producteurs. Ils peuvent faire pression sur les organismes de certification qu'ils emploient pour valider davantage leurs produits. Faites savoir aux marques que vous achetez que vous voulez cette action !

L'Organic Trade Association, regroupement américain de producteurs et commerçants de produits biologiques, a développé un programme de prévention de la fraude initialement axé sur l'industrie alimentaire. Naturepedic, un leader dans le secteur des matelas biologiques, est la première entreprise non alimentaire à s'inscrire au programme Organic Fraud Protection Solutions de l'OTA.  Elle a élaboré un plan de prévention des fraudes biologiques dans le cadre de sa certification. Espérons que d'autres marques suivront leur exemple.

Bien qu'il s'agisse d'un revers dans la lutte pour une meilleure transparence et des produits plus sains, exposer le problème est la première étape pour le combattre.  Il est temps que les marques et les organismes de certification agissent pour regagner la confiance des consommateurs.