Faire fondre du beurre sur la lampe à l'huile la veille de Noël : comme dans le bon vieux temps!
Faire fondre du beurre sur la lampe à l'huile la veille de Noël : comme dans le bon vieux temps!

J'écris ce blogue le 24 décembre à la lumière d'une chandelle. Depuis trois heures, en effet, il y a une panne d'électricité! Cela ne pouvait tomber mieux. Car hier, je suis allée, Noël oblige, faire des courses en ville, avec mon conjoint. Après deux heures à courir ici et là, j'optai pour rester dans la voiture, lors du dernier achat planifié. Nous étions au centre d'un immense stationnement bordé par trois ou quatre gros magasins.

Par curiosité, j'ai allumé mon ‘mesureur d'ondes'. Ouille ! Les micro-ondes pulsaient presque continuellement, avec des pics allant jusqu'à 24 microwatts par mètre carré (µW/m²) – ce que je ne vois pas souvent sur mon appareil. J'ai soudainement pensé à la tour de téléphonie cellulaire, installée non loin, une de celles qui ont poussé comme des champignons ces dernières années dans ma région. Je me suis dit que cet endroit ne me reverrait pas de sitôt…

La nuit suivante, j'ai fait une heure et demie d'insomnie, et me suis réveillée avec un mal de tête corsé qui m'a poursuivie jusqu'au milieu de l'après-midi suivant. Jusqu'à ce qu'une panne d'électricité ait lieu, dans toute la région. J'ai alors décidé d'aller marcher dans les environs, ce que je n'avais pas fait depuis deux jours. Le temps, anormalement doux, était très agréable.

Rendue là où les maisons sont plus proches du chemin, j'allais faire demi-tour, comme à l'accoutumée, quand mon conjoint me dit : « On peut continuer, les compteurs n'émettent pas, il y a panne généralisée! » Je n'y avais pas pensé. Ce fut une des plus belles promenades que j'aie faites depuis un bout de temps. Le soleil couchant rendait le ciel rose et bleu, la lune commençait à se lever. J'étais remplie du bonheur d'avoir reçu ce cadeau inattendu… Au retour, mon mal de tête avait diminué, et je commençai à emballer mes cadeaux de Noël à la lueur des chandelles. Mon conjoint était confortablement assis dans un fauteuil, à écouter la radio - à remontée mécanique, que nous utilisons lors de panne d'électricité. Tout était silencieux dans la maison. Même le téléphone ne fonctionnait pas! Quelle paix!

Finalement, comme la panne durait, on a soupé, en cette veille de Noël, de craquelins au beurre d'arachides, on a bu de l'eau et j'ai fait fondre le beurre exigé par une recette sur… le dessus de ma lampe à huile allumée pour les circonstances. Nous avons alors quand même démarré la génératrice : nous ne voulions pas perdre la dinde que j'avais apprêtée, prête à cuire et qui reposait au frigo.

Et, me suis-je dit ensuite, s'il n'y a toujours pas d'électricité de jour de Noël ? Nous irons faire cuire la dinde chez mon fils, qui habite à 10 minutes d'ici, et recevrons toute ma famille quand même! Ce sera plus simple que d'habitude, peut-être. Mais l'électricité n'est pas un ingrédient essentiel au plaisir qu'on aura à se retrouver, tous ensemble, et à fêter !

Bonne année à tous !

P.S. : L'électricité est revenue passé minuit, dans la nuit de Noël. La dinde fut cuite quelques heures après…