Caricatures

https://www.ledevoir.com/photos/galeries-photos/les-caricatures-de-godin-et-de-chloe/1652140

https://www.journaldequebec.com/2025/05/21/la-caricature-dygreck-en-video-dome-dor

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Faune en péril, biodiversité, aire protégées, milieux humides

 «C’est l’endroit le plus riche en couleuvres brunes. Ils les ont déjà massacrées»: un projet de «pumptrack» qui inquiète des citoyens de L’Île-des-Sœurs

21.05.2025, Le Journal de Montréal, Anouk Lebel

Des citoyens de L’Île-des-Sœurs s’inquiètent des conséquences de la construction d’une piste asphaltée pour planches à roulettes tout près d’une aire protégée où vivent pas moins d’une vingtaine d’espèces menacées.

La suite : https://www.journaldemontreal.com/2025/05/21/cest-lendroit-le-plus-riche-en-couleuvres-brunes-ils-les-ont-deja-massacrees-un-projet-de-pumptrack-qui-inquiete-des-citoyens-de-lile-des-soeurs

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Harfang des neiges - Un emblème du Québec menacé

20.05.2025, La Presse, Chloé Bourquin

Le harfang des neiges a récemment été désigné comme « menacé » par un comité d’experts. Un spécialiste consulté par La Presse espère que ce changement de statut poussera les gouvernements à agir pour mieux protéger cette espèce emblématique du Québec.

La suite : https://www.lapresse.ca/actualites/sciences/2025-05-20/harfang-des-neiges/un-embleme-du-quebec-menace.php

Entrevue avec Dominique Bertaux, Titulaire de la chaire de recherche du Canada en biodiversité nordique

Université du Québec à Rimouski, 21.05.2025, R-C, Même fréquence, 15h46 / https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/meme-frequence/episodes/928791/rattrapage-mercredi-21-mai-2025

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Est-ce que le déménagement du traversier de Rivière-du-Loup nuira aux bélugas?

21.05.2025, Le Devoir, A. Shields

Le gouvernement du Québec déménagera dès 2028 le traversier de Rivière-du-Loup, qui fait la navette entre cette ville et Saint-Siméon, au port de Gros-Cacouna. Cette décision soulève des questions pour la protection du béluga dans ce secteur critique pour les femelles et les jeunes. Mais le changement de quai pourrait aussi permettre de réduire la pollution sonore à laquelle sont exposés constamment ces cétacés en voie de disparition.

Selon les informations rendues publiques par le gouvernement Legault et la Société des traversiers du Québec (STQ), le traversier partira donc du port de Gros-Cacouna d’ici trois ans en utilisant des installations temporaires. Mais d’ici 2031, il est prévu de construire un nouveau quai à l’intérieur de la zone du port selon « des pratiques respectueuses de l’environnement ».

« Nuisance pour les bélugas ?

Dans ce contexte, est-ce que le déménagement augmentera les nuisances pour les bélugas, qui connaissent déjà une véritable série noire de mortalités depuis plus d’une décennie ?

Directeur scientifique du Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM) et expert des bélugas depuis plus de 40 ans, Robert Michaud estime que les recherches sur l’espèce pourraient permettre de trouver une solution positive pour ce cétacé emblématique de la fragilité de l’écosystème du Saint-Laurent.

« En tant que scientifique, je peux dire que le déménagement du traversier pourrait être bénéfique pour les bélugas si on adopte une stratégie dynamique de gestion du trajet du traversier », résume-t-il en entrevue au Devoir. Il faut savoir que le traversier qui part de Rivière-du-Loup passe systématiquement au sud de l’île aux Lièvres. Au départ de Gros-Cacouna, la STQ pourrait opter pour ce trajet, mais aussi pour une autre route maritime qui passe au nord de cette île. »

La suite : https://www.ledevoir.com/environnement/881965/est-ce-demenagement-traversier-riviere-loup-nuira-belugas

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Les abeilles demeurent vulnérables en cette Journée mondiale des abeilles

20.05.2025, Associated Press et Noovo Info,

À l'occasion de la huitième édition de la Journée mondiale des abeilles, mardi, les scientifiques et les apiculteurs espèrent que cet événement permettra de sensibiliser le public aux risques à la survie de l'espèce.

La suite : https://www.noovo.info/nouvelle/les-abeilles-demeurent-vulnerables-en-cette-journee-mondiale-des-abeilles.html

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L’Héritage du dodo - Une marée de problèmes - L’épisode 4 est en ligne !

https://www.lheritagedudodo.com/

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Crise climatique et environnementale, changements climatiques

Changements climatiques - Les risques de glissements de terrain accrus

22.05.2025, La Presse, Ariane Krol

Avec les hivers plus doux et les printemps plus humides, les sols argileux vont devenir plus propices aux glissements de terrain comme celui qui s’est produit mercredi à Sainte-Monique. Aperçu d’un phénomène mouvant.

La suite : https://www.lapresse.ca/actualites/2025-05-22/changements-climatiques/les-risques-de-glissements-de-terrain-accrus.php

Consultez la carte des zones potentiellement exposées aux glissements de terrain

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Incendies - La destruction des forêts tropicales à un niveau record

21.05.2025, AFP et La Presse, Julien Mivielle

(Paris) L’équivalent de 18 terrains de football par minute : la destruction des forêts vierges tropicales a atteint l’an dernier un niveau record depuis au moins vingt ans, en raison des incendies alimentés par le changement climatique et d’une situation qui se dégrade de nouveau au Brésil.

« Ces destructions ont représenté l’équivalent de 3,1 milliards de tonnes de CO2 émises dans l’atmosphère, soit un peu plus que les émissions liées à l’énergie de l’Inde.

« Ce niveau de destruction des forêts est complètement inédit en plus de 20 ans de données », a souligné Mme Goldman. « C’est une alerte rouge mondiale ». »

La suite : https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/2025-05-21/incendies/la-destruction-des-forets-tropicales-a-un-niveau-record.php

Voir : https://www.globalforestwatch.org/

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Énergie, Taxe carbone, Transition énergétique et écologique

Gaz naturel liquéfié sur la côte est : viser l’Europe et l’Asie sans garantie

22.05.2025, R-C, Valérie Boisclair

Pour s'affranchir de la dépendance énergétique aux États-Unis, des politiciens, dont le premier ministre du Québec, François Legault, se disent désormais ouverts à des projets de gazoducs dans l'est du pays. Mais y a-t-il réellement un marché outre-mer pour le gaz naturel canadien?

Ce n'est pas l'avis d'Investisseurs pour l'Accord de Paris, un organisme qui fait pression pour que les entreprises cotées en bourse respectent leurs promesses de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.

Bien que le transport du gaz naturel liquéfié (GNL) vers l'Atlantique laisse miroiter la promesse de diversifier les marchés où le Canada exporte ses ressources fossiles, cette solution risque de ne pas être économiquement viable, indique l'organisation dans un nouveau rapport paru jeudi.

La suite : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2166497/gnl-projets-est-canada-rentabilite-rapport-economie

Voir : https://www.investorsforparis.com/that-ship-has-sailed-the-missing-business-case-for-lng-exports-via-canadas-east-coast/

Le rapport : THAT SHIP HAS SAILED: THE MISSING BUSINESS CASE FOR LNG EXPORTS VIA CANADA’S EAST COAST / https://www.investorsforparis.com/wp-content/uploads/2025/05/I4PC_That-ship-has-sailed.pdf

En français : https://www.investorsforparis.com/wp-content/uploads/2025/05/IPAP_Le-bateau-est-passe.pdf

Et

L’étrange silence des pétrolières

21.05.2025, La Presse, Keith Stewart, Keith Stewart,Stratège principal en énergie chez Greenpeace Canada et professeur à temps partiel à l’Université de Toronto/

Louis Couillard, Responsable de la campagne Climat-Énergie chez Greenpeace Canada et l’un des instigateurs du mouvement des grèves pour le climat à Montréal.

La construction de pipelines n’est pas rentable… à moins que ne soient éliminées les barrières réglementaires comme le réclament les lobbys pétroliers. Mark Carney doit résister à leur offensive, estiment les auteurs, membres de Greenpeace Canada.

Au cœur de la conversation sur le retour des pipelines au Québec et au Canada règne un étrange silence : celui des sociétés pétrolières – aucune d’entre elles ne se lève pour proposer de nouveaux projets de pipelines. Étrange, non ? Pourtant, les lobbyistes du pétrole, eux, n’ont jamais été aussi actifs.

« L’« urgence » de contourner les réglementations

Les sociétés pétrolières ont donc changé leur discours : elles ne peuvent pas envisager de construire des pipelines tant que le gouvernement fédéral n’aura pas déclaré l’état d’urgence (comme Trump l’a fait) afin de contourner les réglementations environnementales (comme Trump le fait).

La mise en place d’un modèle de déréglementation qui remet en question des décennies d’efforts en protection de l’environnement semble désormais être le principal objectif du lobby pétrolier. »

La suite : https://www.lapresse.ca/dialogue/opinions/2025-05-21/l-etrange-silence-des-petrolieres.php

  1. Lisez « Legault évoque la possibilité d’un oléoduc sur la Côte-Nord »
  2. Lisez « Faut-il faire revivre des projets de pipelines pour se détacher des États-Unis ? »
  3. Lisez « Pas d’intérêt à ressusciter Northern Gateway »
  4. Lisez « Le pipeline Keystone XL est-il encore réalisable en 2025 ? »
  5. Lisez « Build Canada Now – An Open Letter to the Prime Minister of Canada » (en anglais)

Et

L’implication financière des communautés au cœur de l’acceptation des projets énergétiques

21.05.2025, Le Devoir, Yvan Cliche. L’auteur est spécialiste en énergie et fellow au Centre d’études et de recherches internationales de l’Université de Montréal (CÉRIUM). Idées.

Mark Carney change d’approche relativement aux projets énergétiques au pays. Le premier ministre canadien se dit désormais ouvert à modifier la Loi sur l’évaluation d’impact et le cadre réglementaire visant à plafonner les émissions de gaz à effet de serre du secteur pétrolier et gazier : deux points majeurs de mécontentement en Alberta.

Face aux menaces tarifaires américaines, le premier ministre québécois, François Legaultse montre lui aussi ouvert à accepter un projet de pipeline permettant d’acheminer vers l’est du pays de l’énergie fossile provenant de l’Ouest canadien afin de diversifier les exportations du Canada, encore trop dépendantes des États-Unis.

Or, pour réussir, l’acceptabilité sociale des collectivités est déterminante pour la réalisation ou non de ces projets. Désormais, avec une implication comme investisseur. Cette formule de participation des communautés, locales ou autochtones, bien plus stratégique, est d’autant bienvenue qu’elle semble s’imposer comme la condition sine qua non pour la mise en œuvre de projets de grande envergure, notamment dans le secteur énergétique.

La suite : https://www.ledevoir.com/opinion/idees/881941/idees-implication-financiere-communautes-coeur-acceptation-projets-energetiques

Et

Le débat sur les pipelines est mal parti

18.05.2025, La Presse, Michel C. Auger. Contexte.

Le débat sur les pipelines est mal parti. Ou plutôt, il est mal reparti puisqu’il n’a jamais vraiment cessé. Mais le problème est toujours le même, ce débat est devenu une véritable caricature.

La suite : https://www.lapresse.ca/contexte/chroniques/2025-05-18/le-debat-sur-les-pipelines-est-mal-parti.php 

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Batteries lithium-ion - Des incendies en hausse « alarmante »

21.05.2025, La Presse, Henri Ouellette-Vézina

Des trottinettes électriques qui explosent. Des cellulaires qui surchauffent. Les pompiers montréalais combattent de plus en plus de feux déclenchés par des batteries lithium-ion, révèle le plus récent rapport annuel du Service de sécurité incendie de Montréal (SIM), qui appelle à la vigilance.

La suite : https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2025-05-21/batteries-lithium-ion/des-incendies-en-hausse-alarmante.php

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Éléphants en fuite, habitants en danger : l’envers du pipeline de Total en Ouganda

19.05.2025, Reporterre, Par Maïa Courtois et Gaspard Njock (dessins)

Les travaux du projet Tilenga-Eacop de TotalEnergies ont commencé en Ouganda. Depuis, les éléphants fuient pour venir s’approvisionner dans les villages. Au risque de provoquer de graves accidents avec les humains.

C’est l’un des projets d’extraction d’énergie fossile les plus titanesques en cours de réalisation, loin de nos regards, et qui nous concerne pourtant toutes et tous : Tilenga-Eacop, de plus de 1 400 km à travers l’Ouganda et la Tanzanie. Un oléoduc chauffé battant tous les records, dans le but d’exporter du pétrole ougandais vers le monde entier : pour nos voitures, nos avions, notre plastique, nos cosmétiques. Reporterre vous emmène tout au long du tracé, à la rencontre des habitants et des paysages bouleversés.

La suite : https://reporterre.net/Elephants-en-fuite-habitants-en-danger-l-envers-du-pipeline-de-Total-en-Ouganda

Plusieurs autres articles sur cette enquête disponibles / https://reporterre.net/

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More than 1 in 4 cars sold worldwide this year is set to be electric as EV sales continue to grow

14.05.2025, IEA

Electric cars charing in a parking lot

Despite significant uncertainties, electric cars’ market share is on course to exceed 40% by 2030 as they become increasingly affordable in more markets, new IEA report shows

La suite : https://www.iea.org/news/more-than-1-in-4-cars-sold-worldwide-this-year-is-set-to-be-electric-as-ev-sales-continue-to-grow

Le rapport Global EV Outlook 2025 / https://www.iea.org/reports/global-ev-outlook-2025

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Foresterie, pratiques forestières, captation carbone, biodiversité

Qui a l’oreille de la ministre des Forêts?

21.05.2025, Le Devoir, Alice-Anne Simard, Pierre Caron, Annick St-Denis, Dominic Dugré et Daniel Cloutier. Les auteurs sont respectivement directrice générale de Nature Québec ; président de la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs ; directrice générale du Réseau plein air Québec ; p.-d.g. de la Fédération des pourvoiries du Québec ; directeur québécois d’Unifor. Ils consignent cette lettre avec plus de 80 personnes et organismes.

https://www.ledevoir.com/opinion/idees/881938/idees-oreille-ministre-forets

Depuis le dépôt du projet de loi 97 sur la réforme du régime forestier, les critiques fusent de toutes parts. Premières Nations, syndicats des travailleurs de la forêt, groupes environnementaux, acteurs du récréotourisme, fédérations des zecs, des pourvoiries, des chasseurs et pêcheurs ainsi que des activités de plein air, biologistes, scientifiques, ingénieurs forestiers, groupes citoyens, villégiateurs : tous sont grandement inquiets de cette réforme.

La ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette Vézina, semble jusqu’à maintenant peu se soucier de ce vent d’opposition et justifie sa réforme en affirmant qu’elle serait issue d’une « vaste consultation » des différents acteurs du milieu forestier. Pourtant, nous sommes ces acteurs et la démarche de « consultation » qui a été menée nous laisse un goût bien amer en bouche.

C’est parce que cette démarche n’a pas mis en place les conditions gagnantes pour trouver une vision commune. Est-ce qu’on a pu dire ce qu’on pense ? Oui. Est-ce qu’on a pu travailler ensemble à trouver des solutions concrètes ? Non. Même si toute décision gouvernementale amène nécessairement des points de vue divergents, des consensus pourraient émaner entre les différentes visions si le ministère des Forêts misait sur la transparence et offrait un espace d’échanges constructifs.

À la place, on nous a offert des forums où chacun avait seulement quelques minutes pour s’exprimer. On nous a ensuite présenté un rapport résumant la démarche de laquelle aucune ligne directrice n’a pu découler. Après ce processus expéditif, nous avons eu droit à un silence radio de plusieurs mois, pendant lesquels le ministère s’est affairé à rédiger les grandes lignes du projet de loi 97. Pendant cette période, qui a été consulté ?

On sait que ce ne sont ni les scientifiques ni les experts qui étudient les forêts depuis des décennies. Christian Messier, chercheur souvent cité pour justifier l’utilisation du concept de zonage en triade, n’a pas été consulté pour commenter le projet de loi. Il en est aujourd’hui l’un des critiques, et affirme que la triade ne doit pas être mise en place avec comme principal objectif d’aider l’industrie forestière, comme cela a été présenté par la ministre.

Ce ne sont pas non plus les ingénieurs forestiers du ministère qui ont été consultés. Sous le couvert de l’anonymat, certains ont osé dénoncer le fait que leur expertise n’a pas été sollicitée dans la rédaction du projet de loi. Même le ministère de l’Environnement n’a été consulté qu’en toute fin du processus, alors que la réforme pourrait mettre en péril l’atteinte de ses objectifs en matière de protection de la biodiversité et de création d’aires protégées.

On sait aussi que ce ne sont pas les syndicats qui représentent les travailleurs de la forêt et qui demandent depuis des années des mesures structurantes pour assurer des emplois durables. Ce ne sont pas non plus les autres usagers de la forêt qui fournissent des retombées économiques importantes pour les régions du Québec et qui voient le développement de leurs activités menacé par la réforme. Les Premières Nations ont elles aussi été mises de côté, et parlent même d’une dépossession territoriale et d’un affront à leurs droits.

Si tous ces acteurs incontournables du milieu forestier ont été écartés, une question doit se poser : qui a l’oreille de la ministre ?

Nous comprenons que chaque réforme législative ne peut pas être accompagnée d’une vaste consultation. Cependant, le projet de loi 97 aura des conséquences dommageables pour les forêts publiques qui appartiennent à tous les Québécois, en plus de toucher des centaines de milliers de travailleurs et d’usagers de la forêt. Cette réforme majeure doit être le résultat d’un vrai dialogue social duquel pourraient émaner des propositions consensuelles, sans quoi elle est vouée à l’échec.

En forêt, le temps ne se mesure pas en cycles électoraux. Il faut des dizaines d’années pour qu’un arbre atteigne sa maturité, et encore plus longtemps pour qu’un écosystème forestier retrouve son équilibre après une perturbation majeure. Les décisions que nous prenons aujourd’hui façonnent la santé de nos forêts pour au moins les 50 prochaines années. En adoptant à la hâte une réforme sans une réelle concertation, sans ancrage scientifique solide, nous risquons de compromettre un patrimoine collectif

irremplaçable. Il est encore temps de faire mieux pour nos forêts, pour ceux qui en vivent, et pour les générations futures.

Entrevue avec Alice-Anne Simard, Directrice générale de Nature Québec: Des voix s’élèvent contre la réforme forestière, 21.05.2025 R-C, Même fréquence, 7 min./ https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/meme-frequence/episodes/928791/rattrapage-mercredi-21-mai-2025

L’industrie forestière bien sûr. Quand on s’approche trop des abatteuses multifonctionnelles il arrive que l’on n’entende plus rien d’autre. WB 

Et

Vives inquiétudes face au nouveau projet de loi sur l’aménagement forestier

14.05.2025, RNCREQ, communiqué de presse

Montréal, 14 mai 2025 – Le Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement du Québec (RNCREQ) exprime ses vives inquiétudes concernant le projet de loi 97 sur l’aménagement durable du territoire forestier. Ce projet de loi, récemment déposé par la ministre des Ressources naturelles et des Forêts à l’Assemblée nationale du Québec, représente un recul important sur des points cruciaux pour la gestion durable de nos forêts.

« Le PL97 fait disparaître les Tables locales de gestion intégrées des ressources et du territoire (TLGIRT) et affaiblit la définition de l'aménagement écosystémique. Ces deux éléments sont pourtant importants pour soutenir la certification et l’accès aux marchés de nos produits forestiers, notamment en Europe. Ce projet de loi risque donc de menacer la pérennité de l’industrie alors que son objectif annoncé est de la défendre. »

La suite : https://rncreq.org/vives-inquietudes-projet-de-loi-97-amenagement-forestier/  et https://rncreq.org/wp-content/uploads/2025/05/2025-05-12_Communique_RNCREQ_PL97-regime-forestier-VF.pdf

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Espèces envahissantes, déprédation, zoonoses

Briser le cycle de transmission de la maladie de Lyme

20.05.2025, udemnouvelles, Catherine Couturier

Une étude examine l’effet d’appâts d’acaricide pour les rongeurs sur la population de tiques, vecteurs de la maladie de Lyme.

La suite : https://nouvelles.umontreal.ca/article/2025/05/20/briser-le-cycle-de-transmission-de-la-maladie-de-lyme/

L’article «Rodent-targeted fluralaner baiting reduces the density of Borrelia burgdorferi-infected questing Ixodes scapularis ticks in a peri-urban setting in southern Canada», par Jérôme Pelletier, Cécile Aenishaenslin et leurs collègues, a été publié dans la revue Ticks and Tick-borne Diseases.

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Agriculture

Pesticide, pollinisateurs, jardinage, permaculture

Restoring Global Ecology: The Great Green Wall and Large-Scale Permaculture in Action

22.05.2025, The Great Simplification #178 with Andrew Millison. Podcast

It’s no secret that massive change is needed to restore our planet’s vital ecosystems. Permaculture offers practices to restore local environments by focusing on creating sustainable agricultural systems that mimic patterns found in nature. But how might permaculture initiatives go beyond agriculture to transform some of our largest-scale problems, such as social cohesion, climate stabilization, and even human migration?

In this conversation, I sit down with permaculture educator Andrew Millison to discuss the Great Green Wall project, a massive ecological initiative aimed at combating desertification in the Sahel region of Africa. We explore the causes of the Sahara Desert's expansion, the simple but impactful permaculture techniques being employed to restore land, and the significant ecological and nutritional benefits resulting from these efforts. This conversation highlights the collaboration between local communities and global organizations, emphasizing permaculture’s potential to transform lives and ecosystems around the world.

La suite : https://natehagens.substack.com/p/restoring-global-ecology-the-great

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Écosystèmes aquatiques

Greenpeace dénonce le manque d’ambition dans la conférence sur l’océan

21.05.2025, AFP et La Presse,

« Belles paroles », « coquille vide » : Greenpeace a critiqué jeudi le projet de déclaration de la troisième conférence des Nations Unies sur l’océan (Unoc 3), qui s’ouvre le 9 juin à Nice, dans le sud-est de la France, y voyant un manque d’ambition pour « résoudre la crise des océans ».

« Le texte actuel montre une fois de plus clairement que les gouvernements ne prennent pas au sérieux la protection des océans et se contentent de belles paroles sans apporter de réels changements en mer », estime Megan Randles, cheffe de délégation de Greenpeace International à l’Unoc, citée dans un communiqué.

La suite : https://www.ledevoir.com/environnement/882475/greenpeace-denonce-manque-ambition-conference-ocean

Voir : Troisième Conférence des Nations unies sur l’Océan (UNOC3) (Nice 9-13.06.25) / https://onu.delegfrance.org/troisieme-conference-des-nations-unies-sur-l-ocean-unoc3-nice-9-13-06-25#

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Consommation, société, santé humaine

Renouons avec la nature pour notre santé

22.05.2025, Le Devoir, Marie-Christine Bellemare. L’autrice est présidente de l’Association des biologistes du Québec. Idées.

La biodiversité a occupé une grande place dans l’actualité québécoise des derniers mois. Milieux humides, restauration des habitats détruits, étude des impacts environnementaux des projets industriels : voilà quelques exemples qui ont fait la une. Or, à trop cantonner la biodiversité à des enjeux de conservation ou scientifiques, on oublie qu’elle est bien plus que cela. La biodiversité est une alliée de notre santé mentale et physique, qui favorise d’autant plus notre équilibre collectif et notre vivre ensemble.

La suite : https://www.ledevoir.com/opinion/idees/882415/idees-renouons-nature-notre-sante

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Infolettres

Ambioterra – 22 mai 2025

https://mailchi.mp/a283493f3b6a/info-ambioterra-17989644?e=12fcd71b96

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Conseil régional de l’environnement du Bas-Saint-Laurent

Mai 2025

https://mailchi.mp/fd47f6bd20a2/crebsl_infolettre_mai2025-aga?e=a722e390cb

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Le Migrateur -  Mai 2025

https://link.yapla.org/v/443/d1382474e8d9fda15d428cd2c4900f9b4f9d7e0ebb7ec722

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Espaces autochtones

Crise de l’eau à Puvirnituq - Le triste résultat d’infrastructures inadéquates

21.05.2025, La Presse, Le Dr Arnaud Messier-Maynard. Médecin vivant à Kuujjuaq depuis 2022 et visitant le Nunavik depuis 2021

La grave pénurie d’eau à Puvirnituq, dans le Nord-du-Québec, fait beaucoup parler. Or, au-delà de cette crise aiguë, il faut réaliser que bien des infrastructures au Nunavik sont inadaptées au climat qui y règne, constate le DArnaud Messier-Maynard, qui vit là-bas depuis quelques années. Dialogue.

La suite : https://www.lapresse.ca/dialogue/opinions/2025-05-21/crise-de-l-eau-a-puvirnituq/le-triste-resultat-d-infrastructures-inadequates.php

  1. Consultez le document Housing in Nunavik(en anglais)
  2. Lisez « My story : Simeonee » (en anglais)
  3. Lisez « Tuberculosis numbers increasing in Nunavik communities » (en anglais)
  4. Lisez « Greywater treatment and reuse in northern buildings and communities » (en anglais)
  5. Lisez « A partnership for sustainable development » (en anglais)

Et

Au Québec, supplier pour avoir de l’eau?

21.05.2025, Le Devoir, Marie-Andrée Chouinard. Éditorial

Deux mois sans accès naturel à de l’eau potable, à des toilettes fonctionnelles, ce qui force la fermeture des écoles et le transfert de patients dans des hôpitaux montréalais. Deux mois d’un régime sanitaire digne de pays en voie de développement, coupés d’accès à l’eau depuis le bris d’un équipement et le gel d’un tuyau, en plein blizzard. Deux mois à s’approvisionner en eau par camions-citernes et sans vidange des eaux usées dans les réservoirs prévus à cet effet, car le village n’a pas de réseau d’aqueduc ou d’égout, le pergélisol ne le permettant pas.

C’est la réalité terrible vécue par les 2000 habitants du village de Puvirnituq, une communauté inuite située dans la région du Nunavik, dans le nord de la baie d’Hudson. Les conditions météorologiques difficiles — des blizzards successifs, de forts vents, de la pluie — ont considérablement compliqué les conditions de déplacement des véhicules destinés au transport de l’eau potable et des secours. La semaine dernière, l’hôpital a dû se résoudre à évacuer des patients vers le sud, en raison de plusieurs coupures d’eau potable d’une durée de plus de 24 heures chacune, un scénario d’horreur qu’on peine à croire possible. La commission scolaire a pris la décision de mettre fin de manière hâtive à l’année scolaire, car l’absence d’eau dans les écoles crée des conditions sanitaires périlleuses.

La suite : https://www.ledevoir.com/opinion/editoriaux/881809/editorial-quebec-supplier-avoir-eau

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Politique

Québec

Objectifs climatiques - La CAQ écarte l’idée de réduire la taxe sur l’essence

21.05.2025, La Presse, Charles Lecavalier

(Québec) Réduire les taxes sur l’essence comme le propose le Parti québécois est incohérent avec les objectifs climatiques du Québec, déplore la CAQ. François Legault dénonce le « manque de sérieux » du chef péquiste, qui n’a pas dit où il trouverait les sommes pour compenser le coût de sa promesse.

« Financer la lutte aux changements climatiques

Il présente son argumentaire ainsi : en éliminant sa taxe carbone, le gouvernement fédéral n’a pas permis aux Canadiens de payer moins cher leur essence, puisque de toute façon, il remettait l’argent aux ménages.

Tout le monde parle [du fait] qu’ils ne payent plus la taxe carbone, et ils ne reçoivent plus la remise. C’est très important. Le geste du fédéral, il est neutre. Les citoyens ne reçoivent pas davantage de l’élimination de la taxe carbone.  Eric Girard, ministre des Finances »

La suite : https://www.lapresse.ca/actualites/politique/2025-05-21/objectifs-climatiques/la-caq-ecarte-l-idee-de-reduire-la-taxe-sur-l-essence.php

Bravo !  WB

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USA

Bouclier antimissile planifié par Trump - Coûteux et inefficace, estiment des experts

22.05.2025, La Presse, Marc Thibodeau

Le président américain, Donald Trump, a annoncé mardi que son administration soutiendra le développement d’un bouclier antimissile élaboré devant mettre le pays à l’abri des frappes de ses ennemis. La faisabilité du projet, auquel le Canada songe à participer, est mise en doute par des experts qui s’inquiètent par ailleurs de ses conséquences géopolitiques.

La suite : https://www.lapresse.ca/actualites/2025-05-22/bouclier-antimissile-planifie-par-trump/couteux-et-inefficace-estiment-des-experts.php

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Dans le déni climatique, les États-Unis de Trump font cavalier seul

20.05.2025, David Gelles - The New York Times dans le Devoir. Cet article a été traduit après avoir été d’abord publié en anglais dans le New York Times.

https://www.ledevoir.com/monde/etats-unis/881815/deni-climatique-etats-unis-trump-font-cavalier-seul

Lorsque le gouvernement Trump a déclaré, il y a deux semaines, qu’il ne tiendrait pas compte du coût économique des changements climatiques dans l’élaboration de ses politiques et réglementations, ce n’était que la dernière étape d’une initiative à plusieurs volets visant à effacer le réchauffement climatique de l’ordre du jour américain. Le président Donald Trump ne se contente toutefois pas de fermer les yeux sur le fait que la planète se réchauffe, il affaiblit également la capacité du pays à comprendre les changements climatiques et à se préparer à leurs conséquences.

Le gouvernement Trump a démantelé la recherche sur le climat, licencié certains des meilleurs scientifiques du pays et réduit à néant les efforts visant à déterminer la vitesse à laquelle les gaz à effet de serre s’accumulent dans l’atmosphère et ce que cela signifie pour l’économie, l’emploi, l’agriculture, la santé et d’autres aspects de la société américaine. Le gouvernement ne suivra plus les principales sources de gaz à effet de serre, données qui ont été utilisées pendant 15 ans pour mesurer l’ampleur du problème et en déterminer les sources. « Nous ne nous occupons plus de ces absurdités sur les changements climatiques », a déclaré le secrétaire à l’Agriculture, Brooke Rollins, à Fox Business le 8 mai.

En supprimant ces données, le gouvernement américain tente de mettre fin au débat national sur la manière de lutter contre le réchauffement climatique, a déclaré Daniel Swain, climatologue à l’Université de Californie à Los Angeles. « L’idée voulant qu’il existe une réalité factuelle commune semble avoir complètement disparu », a-t-il dit.

Dans le même temps, en réduisant le budget du Service météorologique national et en refusant l’aide aux sinistrés par l’intermédiaire de l’Agence fédérale de gestion des urgences (FEMA en anglais), le gouvernement Trump a affaibli la capacité du pays à se préparer et à se remettre des ouragans, des incendies, des sécheresses et autres phénomènes météorologiques extrêmes aggravés par les changements climatiques.

Le président américain s’apprête également à assouplir les restrictions sur la pollution atmosphérique — ce qui, selon les experts, entraînera une augmentation des émissions responsables du réchauffement climatique — et à supprimer le pouvoir légal du gouvernement de réglementer ces gaz.

Toutes ces mesures risquent de faire en sorte que la première économie mondiale sera moins informée, moins préparée et, à terme, plus polluée.

Quelles menaces ?

Trump rejette les menaces posées par les changements climatiques, suggérant que la montée des eaux créerait davantage de « propriétés en bord de mer ». Il accuse les « fanatiques du climat » d’être responsables des réglementations environnementales qui, selon lui, freinent l’économie américaine.

Dès son premier jour au pouvoir, Trump a déclaré l’état d’urgence énergétique national, une décision contestée par les experts, car les États-Unis produisent plus de pétrole que n’importe quel autre pays dans l’histoire et sont le plus grand exportateur mondial de gaz naturel. Trump a invoqué l’état d’urgence pour justifier l’accélération des autorisations pour les projets pétroliers, gaziers et charbonniers et l’expansion de l’exploitation forestière dans les forêts nationales.

Certains s’accordent pour dire que la réforme de la réglementation environnementale du pays était nécessaire depuis longtemps. Selon Robert Stavins, professeur d’énergie et de développement économique à l’Université Harvard, la complexité et la longueur des procédures d’obtention des permis pour la construction de pipelines, de lignes de transport d’électricité et de projets de forage ont également entraîné des retards importants pour les parcs éoliens, les projets solaires et d’autres énergies propres.

« L’ensemble du processus d’octroi des permis aux États-Unis est tout simplement chaotique », a-t-il déclaré.

Mais le président est allé bien plus loin que la simple accélération des procédures d’autorisation. Il a fait du gouvernement américain un cas unique au monde dans son déni de la science.

« C’est comme si nous étions au Moyen Âge », a déclaré Rachel Cleetus, directrice principale des politiques du programme climat et énergie de l’Union of Concerned Scientists.

Photo: Jim Watson Archives Agence France-PresseElon Musk lors d’une réunion du cabinet à la Maison-Blanche à Washington DC, le 30 avril 2025

Suppression des données climatiques

Fondamentalement, le gouvernement Trump est en train de démanteler la capacité du gouvernement à surveiller un climat en rapide évolution.

Le mois dernier, le gouvernement Trump a licencié des centaines de scientifiques et d’experts qui travaillaient sur le National Climate Assessment, un rapport commandé par le Congrès qui détaille les effets du réchauffement climatique sur des régions précises du pays.

Ces dernières semaines, plus de 500 personnes ont quitté la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), la principale agence gouvernementale chargée des sciences du climat et de la météorologie. Cela a conduit le National Weather Service, une agence de la NOAA, à mettre en garde contre une « dégradation des opérations ».

La NOAA a également mis fin à ses breffages mensuels sur le changement climatique, et le budget proposé par le président prévoit la suppression du financement des recherches sur la météo et le climat menées par l’agence. Le gouvernement a supprimé les expressions « crise climatique » et « science du climat » de ses sites Web.

Le département de l’Efficacité gouvernementale (DOGE en anglais), une initiative de réduction des coûts menée par le milliardaire Elon Musk, a proposé de fermer un observatoire de la NOAA à Hawaï qui surveille en continu les niveaux de gaz à effet de serre depuis 1958.

Les données recueillies sur place ont servi à créer la courbe de Keeling, un graphique bien connu qui montre la forte augmentation récente des concentrations de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Les données provenant d’Hawaï et d’autres stations de surveillance de la NOAA sont partagées avec des scientifiques du monde entier et servent de base aux négociations internationales sur le climat.

« L’absence de collecte de données scientifiques va nuire à notre capacité à comprendre le monde naturel et physique, a déclaré Brandon Jones, président de l’Union géophysique américaine. Cela va également avoir un impact sur notre capacité à fournir des systèmes d’alerte précoce en cas de tempêtes violentes ou de feux de forêt. Cela va avoir des répercussions sur des vies humaines. »

Un porte-parole du département du Commerce, qui supervise la NOAA, a défendu ces coupes budgétaires, affirmant que l’agence étudiait de nouvelles méthodes de collecte de données et ne s’attendait pas à des perturbations dans les prévisions météorologiques.

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La capacité de réaction

Donald Trump a également choisi de réduire la réponse du gouvernement fédéral aux catastrophes, une mission qui remonte à 1803. La Maison-Blanche tente ainsi de transférer la responsabilité aux États. Le gouvernement Trump a annulé un programme de la FEMA visant à rendre les communautés plus résilientes avant que les catastrophes ne frappent, le qualifiant de « gaspilleur et inefficace ». Elle a également déclaré que le personnel de la FEMA ne ferait plus de porte-à-porte pour aider les survivants après une catastrophe.

Dans un communiqué, un porte-parole du Conseil national de sécurité a déclaré qu’en cas de catastrophe, les États doivent avoir « la volonté de s’approprier le problème ».

« Le gouvernement Trump réforme un système d’aide aux sinistrés défaillant qui a maintes fois laissé tomber les Américains, a déclaré Kush Desai, porte-parole du gouvernement. Au lieu de distribuer des chèques en blanc, le gouvernement travaille avec les responsables des États et les collectivités locales pour investir de manière proactive et adopter des politiques de bon sens qui donnent la priorité à la préparation aux catastrophes et à la résilience. »

Avec l’aggravation du réchauffement climatique causé par l’homme, les catastrophes sont de plus en plus fréquentes, destructrices et coûteuses. Selon les données recueillies par la NOAA, il n’y a eu que trois catastrophes dont le coût a été évalué à 1 milliard de dollars aux États-Unis en 1980, mais ce chiffre est passé à 27 l’année dernière. L’agence a déclaré la semaine dernière qu’elle ne comptabiliserait désormais plus les coûts des phénomènes météorologiques extrêmes ni ne les rendrait publics.

Daniel Kaniewski, qui a occupé le poste d’administrateur adjoint par intérim de la FEMA pendant le premier mandat de Donald Trump, a déclaré qu’il était peu judicieux de supprimer des programmes qui aident les communautés à se prémunir contre les phénomènes météorologiques extrêmes.

« Plus nous nous passerons de ces programmes, plus les risques pour ces communautés et pour le pays seront importants », a déclaré M. Kaniewski, qui est aujourd’hui directeur général chez Marsh McLennan, un courtier en assurance et conseiller en gestion des risques. « Et très vite, nous en subirons tous les conséquences. »

À l’approche de la saison des ouragans, la FEMA est dirigée par un administrateur par intérim qui n’a aucune expérience en matière de gestion des urgences. Selon des documents de l’agence, au 8 mai, celle-ci disposait d’environ la moitié moins de personnel formé pour répondre aux catastrophes qu’à la même période l’année dernière. Cela fait suite à des mois de réduction des effectifs de la FEMA, après des démissions et des licenciements.

Photo: Brad J. Vest The New York TimesDes tas de débris, provenant principalement de silos à grains détruits, après une tornade à Monette, dans l’Arkansas, le 3 avril 2025

Réduction radicale des réglementations

L’Agence de protection de l’environnement (EPA), qui était jusqu’à présent l’agence gouvernementale chargée de mesurer et de contrôler les émissions de gaz à effet de serre, est en cours de restructuration dans le but de mettre fin à ces responsabilités. Le gouvernement réduit considérablement le personnel et le budget de l’EPA et souhaite abroger ses deux réglementations les plus strictes en matière de climat : les limites sur les émissions polluantes des pots d’échappement et des cheminées.

Le président Trump a déclaré que l’assouplissement des limites sur les émissions polluantes des automobiles n’aurait « absolument aucun impact sur l’environnement ». Or, les transports sont la principale source de gaz à effet de serre aux États-Unis, et leur pollution est liée à l’asthme, aux maladies cardiaques, à d’autres problèmes de santé et à des décès prématurés.

« Le démantèlement des réglementations aura des effets catastrophiques sur la santé en Amérique », a déclaré Harold Wimmer, p.-d.g. de l’American Lung Association.

Freiner la transition énergétique

Bien que l’hostilité de Trump envers l’énergie éolienne et la plupart des technologies d’énergie propre qui aideraient le pays à s’affranchir du pétrole, du gaz et du charbon et à réduire les émissions responsables du réchauffement climatique soit bien connue, les mesures prises par son gouvernement le mois dernier ont choqué de nombreux observateurs. Celui-ci a en effet ordonné l’arrêt de la construction d’un parc éolien au large de Long Island, dans l’État de New York.

Ce parc éolien, développé par la société norvégienne Equinor, avait obtenu toutes les autorisations nécessaires en 2023, après près de quatre ans d’études environnementales, ainsi qu’un financement de 3 milliards de dollars. Le projet, qui devait alimenter 500 000 foyers en électricité d’ici 2027, était achevé à environ 30 % lorsque l’ordre d’arrêt des travaux a été donné.

Le secrétaire au département de l’Intérieur, Doug Burgum, a laissé entendre sur les réseaux sociaux que les autorisations avaient été accordées à la hâte. Equinor envisage d’intenter une action en justice.

« Arrêter un projet qui a déjà obtenu tous les permis fédéraux est assez inédit, surtout à une telle échelle », a déclaré Robert Freudenberg, vice-président des programmes énergétiques et environnementaux de la Regional Plan Association, une organisation à but non lucratif et non partisane de promotion du développement dans la région de New York. « Cela montre à quel point ils sont déterminés à nuire à cette industrie. »

Le projet de budget du président prévoit la suppression du financement du « Green New Scam », notamment 15 milliards de dollars de coupes budgétaires au département de l’Énergie pour les projets d’énergie propre et 80 millions de dollars au département de l’Intérieur pour l’éolien en mer et d’autres énergies renouvelables. Le gouvernement a gelé les autorisations pour de nouveaux parcs éoliens en mer et imposé des droits de douane qui augmenteraient les coûts pour les entreprises du secteur des énergies renouvelables. Les républicains au Congrès veulent supprimer des milliards de dollars d’incitations fiscales pour la production et la vente de panneaux solaires, de batteries, de véhicules électriques et d’autres technologies d’énergie propre.

Certains républicains tentent de préserver les crédits d’impôt, affirmant qu’ils ont contribué à stimuler les investissements dans le secteur manufacturier.

« Beaucoup de ces membres ont investi des milliards et des milliards de dollars dans leurs districts », a déclaré Heather Reams, présidente de Citizens for Responsible Energy Solutions, un groupe conservateur à but non lucratif.

Seuls au monde

Le retrait américain de la lutte contre le changement climatique a fait des États-Unis un cas particulier sur la scène mondiale. Presque tous les autres gouvernements ont reconnu que le réchauffement de la planète constitue une menace importante pour les êtres humains et les écosystèmes. Ce n’est pas le cas du gouvernement Trump, qui a fait des États-Unis le seul pays à se retirer officiellement de l’Accord de Paris de 2015 visant à limiter le réchauffement climatique.

Partout dans le monde, les pays se précipitent pour s’adapter au réchauffement rapide de la planète, pour réduire la pollution et pour développer des énergies propres. La Chine, seule autre superpuissance, a pris la décision stratégique d’adopter les énergies propres, puis de les vendre à l’étranger, dominant ainsi les marchés mondiaux des véhicules électriques, des panneaux solaires et d’autres technologies. Même l’Arabie saoudite, plus grand producteur mondial de pétrole après les États-Unis, investit massivement dans l’énergie éolienne et solaire.

L’année dernière, les températures mondiales moyennes ont atteint des niveaux records, dépassant de 1,5 °C les niveaux préindustriels, un seuil que les nations s’efforcent d’éviter. Chaque fraction de degré supplémentaire augmente le risque d’effets graves et de changements potentiellement irréversibles pour la planète. Selon les scientifiques, les nations doivent réduire rapidement et considérablement la pollution afin d’éviter un avenir sombre marqué par des conditions météorologiques de plus en plus violentes, des vagues de chaleur mortelles, des sécheresses, des pénuries d’eau et des déplacements de populations.

Mais en cette période périlleuse, les États-Unis sont pratiquement les seuls au monde à rejeter la science du climat. « Nous voyons ici un gouvernement qui s’attaque à la science, a déclaré M. Cleetus. C’est le genre de destruction qui aura des répercussions pendant longtemps. »

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21.05.2025, Artistes pour la Paix,

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La suite : https://www.artistespourlapaix.org/notre-appui-entier-a-la-premiere-nation-kebaowek/

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