Bien des gens expliquent leur insouciance quant à leur exposition aux champs électromagnétiques (CEM) en disant : « Je ne suis pas hypersensible. »

En fait, toute personne ayant déjà eu des problèmes de santé ou des dommages à son système nerveux peut développer une électrohypersensibilité (EHS), selon un nouvel article scientifique signé par la toxicologue ontarienne émérite Magada Havas.

« Le concept d'EHS est problématique car il implique que seules les personnes « hypersensibles » réagissent aux champs électromagnétiques, ce qui n'est pas le cas, explique-t-elle dans cet article publié en janvier dans Medical Research Archives, la revue scientifique internationale révisée par des pairs de la Société européenne de médecine. L'Organisation mondiale de la santé a recommandé de remplacer ce terme par « intolérance environnementale idiopathique attribuée aux champs électromagnétiques ». Cependant, sans connaître la cause de cette maladie, l'aide médicale se limite à soulager les symptômes, ce qui est rarement suffisant pour une guérison complète. L'objectif de ce rapport est d'aider les personnes souffrant d'électrohypersensibilité à se rétablir en comprenant quels précurseurs peuvent contribuer à leurs symptômes. Dans cet article, trois termes sont différenciés : déclencheur, agent causal et précurseur, sachant que les CEM déclenchent des symptômes et que, s'il est souvent difficile d'identifier les agents causaux, les précurseurs peuvent prédisposer les individus à une vulnérabilité accrue aux facteurs de stress environnementaux, y compris la pollution électromagnétique.»

Dans un courriel partagé avec un groupe de discussion auquel je participe, la Dre Havas ajoutait : « Certains précurseurs (expériences antérieures) peuvent contribuer à une réactivité accrue à l'exposition aux CEM, c'est-à-dire l'EHS. Cela permet d'expliquer comment les membres d'une famille vivant dans le même environnement peuvent réagir différemment à l'exposition aux CEM (certains peuvent être « sensibles » tandis que d'autres ne sont pas réactifs). »

Une autre explication est que l'exposition aux CEM déclenche des symptômes dus à des problèmes de santé antérieurs, ajoute-t-elle. Par exemple, dans le cadre de mon travail avec des personnes souffrant d'EHS, j'ai constaté que certaines d'entre elles avaient subi des dommages antérieurs au niveau du système nerveux central à la suite d'une commotion cérébrale ou d'un coup de fouet cervical. L'exposition aux CEM peut déclencher les symptômes initiaux de la commotion cérébrale. Cette différence d'interprétation semble mineure, mais elle est majeure. Avec cette explication « secondaire », il n'est pas nécessaire d'invoquer le concept d'EHS. »

Symptômes de commotion cérébrale selon Santé Canada. Selon une bibliographie de plus de 2 000 études publiées en 1971 par un chercheur de la marine américaine, Zory Glaser, l'exposition aux radiofréquences incluant les micro-ondes peut causer des problèmes neurologiques, psychologiques, comportementaux, hématologiques, cardiovasculaires, enzymatiques, métaboliques, gastro-intestinaux, endocriniens, histologiques, génétiques, intracellulaires et autres (étincelles entre les obturations dentaires, goût métallique particulier dans la bouche, perte de cheveux, bourdonnements, vibrations, pulsations et chatouillements au niveau de la tête et des oreilles, transpiration abondante, salivation et protrusion du tonus, changements dans le fonctionnement des stimulateurs cardiaques implantés et modifications des rythmes circadiens). La Dre Havas a notamment vu que les faibles expositions prolongées aux CEM alimente le diabète et la sclérose en plaques. Par ailleurs, une toute récente étude a démontré en temps réel, par ultrasonographie, que les ondes d'un téléphone cellulaire allumé et porté sur soi crée une agrégation des globules rouges, augmentant les risques de caillot sanguin qui augmente notamment le risque d'embolie pulmonaire ou d'accidents vasculaires cérébraux.

 

Un autre exemple concerne l'exposition au mercure, par exemple des amalgames dentaires. « Nous savons que le mercure est une neurotoxine. Nous savons que l'électrosmog, par exemple les radiofréquences/micro-ondes des téléphones portables, peut mobiliser le mercure dans l'organisme. Ainsi, l'exposition à l'électrosmog peut simplement être un déclencheur de la toxicité existante du mercure plutôt que de l'EHS. Il s'agit d'un concept que les membres de la communauté médicale devraient discuter afin de déterminer la meilleure façon d'aborder la question de l'exposition à l'électrosmog et du déclenchement de divers symptômes. »

Dre Havas a également joint cette image qui fournit un cadre pour aider les personnes dont les symptômes sont déclenchés par l'exposition à l'électrosmog.

Son article comprend trois parties :

1. La première partie traite de cinq catégories de précurseurs susceptibles de contribuer à l'EHS : un traumatisme physique du système nerveux central; l'exposition à des produits chimiques toxiques; des infections biologiques; l'exposition aiguë ou chronique à des rayonnements ionisants ou non ionisants; et un système immunitaire affaibli.

2. La deuxième partie traite de six méthodes pour aider les personnes EHS à se rétablir, en lien avec les précurseurs. « Pour se remettre de la pollution électromagnétique, il faut désactiver le ou les déclencheurs et les précurseurs suggèrent des moyens d'y parvenir. L'acronyme R2IDpeut aider les médecins à décider quels traitements sont susceptibles d'être les plus efficaces pour leurs patients. Les lettres signifient ce qui suit : (R1) réduire l'exposition aux polluants (lire notre dossier sur les douze façons de se protéger des CEM); (R2) rééquilibrer le système limbique; (I) renforcer le système immunitaire; (D1) détoxifier l'organisme; (D2) tester l'ADN pour élaborer un protocole de détoxification spécifique au patient; et (D3) recourir à des procédures dentaires pour éliminer les infections et les métaux. Aider les patients à se rétablir et minimiser l'exposition à la pollution électromagnétique est de la plus haute importance du point de vue de la santé publique. »

« Vous devez traiter ces précurseurs si vous voulez qu'une personne se rétablisse, car la réduction de l'exposition n'est pas toujours suffisante », expliquait-elle dans son courriel.
3. « La troisième partie traite d'un changement de paradigme dans la compréhension du fonctionnement du corps humain et du passage d'une focalisation sur la chimie à une focalisation sur les fréquences électromagnétiques et les biophotons que le corps utilise pour communiquer et donc pour fonctionner correctement. La médecine de Tesla fournit des preuves de l'utilisation des CEM pulsés pour aider les gens à guérir de diverses maladies, dont certaines n'ont peut-être rien à voir avec l'EHS. »

En 2023, la Dre Havas avait aussi produit cette vidéo expliquant son protocole de traitement R2ID3.  

Pour en savoir davantage, elle recommande de visionner gratuitement le documentaire primé Tesla's Medicine : The Universal Fluid, produit en 2022 par Bob Connolly, sur https://tubitv.com/movies/100026512/tesla-s-medicine-the-universal-fluid

« J'espère que vous prendrez plaisir à regarder ce documentaire, qui est le premier de deux documentaires traitant de la lumière, du son et des CEMP dans le domaine de la santé. Par ailleurs, nous menons actuellement des essais cliniques sur l'utilisation de la chromothérapie auriculaire (l'une des méthodes mentionnées dans le document du précurseur) pour le rééquilibrage du système limbique et nous espérons qu'un document sera prêt dans les quatre prochains mois. » Cette thérapie prometteuse est offerte par l'adjointe de Dre Havas Sheena Symington, qui dirige son laboratoire (Rose Lab) ainsi que l'Electrosensitive Society, une entreprise qui vient en aide aux personnes électrohypersensibles. 

Enfin, Dre Havas invite aussi les personnes intéressées à participer à une discussion positive (via drmagdahavas@gmail.com) sur ce sujet. « Cette nouvelle façon de considérer les CEM comme un déclencheur de problèmes de santé antérieurs précurseurs est-elle utile ou ne fait-elle qu'ajouter à la confusion ? J'attends vos commentaires avec impatience. »