La conférence de 2023, d'une durée de pas moins de 26 jours, s'est terminée le 15 décembre à Dubaï. Elle réunissait plus de 4000 délégués et visait à faire diverses « révisions du Règlement des radiocommunications (RR), avec notamment l’attribution de bandes de fréquences à différents services et de nombreuses Résolutions qui détaillent les modalités de mise en œuvre de certaines attributions et les conditions associées. » Voir les détails sur le site de l'Agence nationale française des fréquences.

On ne le réalise pas, mais l'utilisation ordonnée du très vaste spectre des ondes pour une multitude d'usages devenus essentiels au bon fonctionnement de notre monde ultra connecté dépend d'une harmonisation internationale de cette utilisation, afin d'éviter notamment les interférences entre tous ces signaux pouvant en altérer la réception.

Avant la multiplication exponentielle du nombre de sources d'émission d'ondes artificielles, les rayonnements naturels non ionisants (en théorie trop faibles pour bousculer les électrons des atomes et ainsi causer des aberrations génétiques en raison de mutations à l'ADN) auxquels les humains et la nature étaient auparavant exposés n'étaient détectables qu'avec des équipements très sensibles. Si on exclut le rayonnement solaire, évidemment très puissant, il n'y avait presque rien dans la majeure partie du spectre des ondes.

Aujourd'hui, dans la plupart des grandes villes, la puissance de ces rayonnements produits par les technologies humaines est jusqu'à un quintilliard de fois plus élevé que le bruit de fond électromagnétique naturel d'antan, soit un suivi de 18 zéros, estime le neuroscientifique suédois Olle Johansson.

L'ensemble du vivant sur notre planète a évolué au fil des millénaires sans avoir subi l'exposition actuelle à une pléthore de rayonnements artificiels. L'intensité de cette exposition ne cesse d'augmenter avec la multiplication des sources d'émissions, de plus en plus puissantes et fréquentes, particulièrement celles des millions d'appareils sans fil (téléphones cellulaires, routeurs Wi-Fi, compteurs communicants, etc) et objets connectés à internet (on en prévoit plus d'un million au kilomètre carré dans les villes d'ici 2030).

La nature hachurée et pulsées (effet de mitraillage des paquets d'ondes émis) des radiofréquences/micro-ondes des télécommunications ont des effets nettement plus bioactifs que les ondes émises en continu de la radio AM par exemple, selon le biologiste grec Dimitris Panagopoulos qui a démontré leur nocivité pour l'ADN et la reproduction. Elles sont aussi toxiques pour les cellules animales et végétales et pour l'ensemble des processus neurologiques et métaboliques des êtres vivants... mais pas que!

En raison du mythe mensonger, soutenu par les militaires, les industriels et les gouvernements à leur botte, les rayonnements non-ionisants non thermiques ne peuvent affecter le vivant. C'est pourquoi les milliers d'études scientifiques indépendantes — non financées par l'industrie — démontrant les multiples impacts nocifs (dont la cancérogénicité) des rayonnements émis par les communications sans-fil sont systématiquement niées, dénigrées, rejetées et ignorées par les organismes réglementaires, C'est le cas de "Santé" Canada qui ne fait que protéger les profits des patrons des grandes entreprises et dont les lignes directrices sur l'exposition au rayonnement des technologies sans fil sont un « désastre pour la santé publique », écrivait l'oncologue et épidémiologiste suédois Lennart Hardell dans le Journal de l'Association médicale canadienne, en 2015.

* « Un rayonnement non-ionisant est un rayonnement dont l'énergie électromagnétique est insuffisante pour provoquer l'ionisation d'atomes ou de molécules. Plus la fréquence est basse, moins les ondes transportent d'énergie. La plupart des rayonnements de notre quotidien (radio, GSM, micro-ondes, etc.) sont non ionisants. »

- Tiré de https://www.sciensano.be/fr/sujets-sante/champs-electromagnetiques-incl-ionisants-et-non-ionisants

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FAIT DIVERS INTÉRESSANT

Le site www.anfr.fr d'où provient la nouvelle ci-haut au sujet de cette conférence mondiale des radiocommunications offre d'autres nouvelles dignes d'attention pour celles et ceux que l'univers des ondes intéresse. En plus du risque d'interférences entre les bandes de fréquences que ces accords internationaux sur l'utilisation des ondes permet d'éviter, le brouillage délibéré des ondes (un acte illégal « soumis à une sanction pouvant aller jusqu’à 6 mois de prison et 30 000 euros d’amende » en France) semble être un problème grandissant pouvant avoir de graves répercussions pour la sécurité aérienne, notamment, comme on peut le découvrir à la lecture de l'article suivant. En effet, des brouilleurs de GPS vendus sur internet pour empêcher la géolocalisation d'une voiture brouillent bien d'autres choses aussi.

Les enquêtes de l’ANFR – Avions et hélicoptères du SAMU perturbés : un brouilleur, ou la vie ?

Certaines bandes de fréquences millimétriques utilisées pour la 5G interfèrent aussi avec le radio-altimètre de plusieurs types d'avions à proximité des aéroports lors de l'atterrissage aux instruments (sans visibilité). Voir...

La 5G est elle dangereuse pour le transport aérien ?

 

Pour mieux comprendre en quoi consiste le spectre des ondes, voici quelques informations utiles tirées de https://fr.wikipedia.org/wiki/Bande_de_fréquences

Une bande de fréquences définit une plage de fréquences des ondes radio qui ont des propriétés similaires :

  • en propagation

  • en pénétration des matériaux

  • etc.

ou selon des utilisations particulières :

  • radiodiffusion

  • télédiffusion

  • radar et ses différentes utilisations

  • téléphonie mobile

  • bandes marines, fréquences maritimes pour la détresse

  • bandes aéronautiques

  • télégraphie sans fil

  • communications militaires, ou de la police

  • bandes des radioamateurs

  • radioastronomie et radioastronomie amateur

  • réseaux sans fil Wi-Fi et Bluetooth

  • etc.

Chaque plage ainsi définie par l'autorité compétente sur son territoire (Union internationale des télécommunications, ANFR...) représente un spectre de fréquences, par analogie avec le spectre de la lumière visible (voir spectre radiofréquence).

Chaque bande peut à son tour être découpée en sous-bandes, en affinant alors les différences de propriétés parmi les fréquences.

Par exemple :

  • en télévision terrestre, les UHF sont utilisées pour la télédiffusion, mais seule une portion de cette plage est effectivement utilisée : les bandes IV et V (470 à 860 MHz).

  • en télévision par satellite (réception à l'aide d'une parabole), on utilise les bandes C et Ku.

  • en radio FM, c'est une partie des VHF qui est utilisée : la bande II (87,5 à 108 MHz).

  • en téléphonie mobile les UHF sont utilisées et réparties entre les générations de standards (GSM, UMTS et LTE) et entre les opérateurs.

  • les radioamateurs ont l'autorisation d'émettre sur une vingtaine de bandes étroites, réparties sur tout le spectre électromagnétique

Note : L'image suivante, illustrant les multiples usages du spectre des ondes au Canada, provient de du site d'Innovation, Sciences et Développement Économique Canada.