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Les mesures du dioxyde de carbone (CO2) dans l’air intérieur permettent de savoir si un bâtiment est assez ventilé, car une concentration élevée de ce gaz  indique que l’on pourrait respirer une part significative d’air expiré par d’autres personnes et pouvant contenir des aérosols, ces très fines particules dont la charge virale peut être plus ou moins élevée. « Par exemple, à 2 000 parties par million (ppm) de CO2 dans une pièce avec plusieurs personnes, environ 4,1 % de l'air (soit 17,4 litres par heure) que l'on inspire provient de leurs poumons, explique l’inventeur québécois André Courchesne, qui a mis au point un capteur de COprimé pour son excellent rapport qualité/prix. C'est là où le contrôle du CO2 dans une pièce fermée et la ventilation deviennent importants pour limiter le risque de propagation virale. » 

Il ajoute que dans la lutte contre la contagion dans un environnement sans filtration d'air, la mesure du COest un indicateur de la quantité et de la qualité de la ventilation, soit l’échange d’air vicié intérieur par de l’air extérieur non vicié. « Un autre aspect non négligeable du contrôle du taux de CO2 dans une pièce est son effet sur le fonctionnement du cerveau. Évoluer dans un environnement où le taux de CO2 est haut (>1 000 ppm) affecte les fonctions cognitives et provoque un effet d'endormissement. »

Selon les Centers for Disease Control (CDC) du gouvernement américain, peu de données existent pour lier directement le risque de transmission du coronavirus de la COVID-19 à une concentration donnée de CO2. Toutefois, les CDC reconnaissent que plusieurs experts estiment qu’une concentration dépassant les 800 parties ppm suggère qu’un espace est sous-ventilé avec de l’air frais extérieur qui en contient environ 450 ppm. On devrait alors augmenter le débit d’échange d’air ou, si cela est impossible, utiliser une filtration haute efficacité des particules fines (sous 0,3 micron), tel un épurateur de type HEPA portatif, voire le doter d’un filtre au charbon pour capter les gaz nocifs, tel le formaldéhyde.

Les capteurs conçus par M. Courchesne peuvent mesurer le CO2, l’humidité relative (HR) et la température aux 1 à 15 minutes. Ces données peuvent être stockées automatiquement sur un serveur à distance et être téléchargées sans fil.

Bref, c’est une excellente et abordable solution de monitorage de la qualité de l’air intérieur (QAI) à domicile, dans les écoles, les bureaux, etc. Et ce, sans intervention humaine autre que la lecture des données historiques ou instantanées sur un portail Web. L’appareil peut même lancer une alerte par courriel ou texto lorsque les valeurs seuil programmées sont dépassées.

Sa solution de capteur de CO2 fut reconnue comme la meilleure dans la catégorie Réagir à la nouvelle normalité du travail pendant une pandémie dans le cadre du salon Industry of Things 2020, tenu à Berlin. Son entreprise, CO2.click, utilise la technologie de monitorage NDIR (capteur infrarouge non dispersif ounondispersive infrared sensor en anglais) à double faisceau SCD-30, du fabricant suisse Sensirion, considéré comme le meilleur et le plus précis des capteurs de CO2 de qualité commerciale. « La technologie à double faisceau NDIR garantit moins de dérive dans le temps et une meilleure précision. Les capteurs électrochimiques (ou MoX) mesurent d'autres composés présents dans l'air. Ils sont donc imprécis et complétement inutiles car ils ne mesurent pas le vrai contenu de CO2 », explique M. Courchesne.

Il propose trois modèles de capteurs, dont le D à 189 $ qui enregistre jusqu’à 30 jours de lectures de données. Ce modèle intègre une batterie rechargeable par un port USB-C qui lui confère environ 20 heures d’autonomie. Ses utilisateurs peuvent même recevoir des mises à jour logicielles gratuites permettant de corriger des bogues et d’ajouter certaines fonctionnalités et améliorations.
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