Véhicules électriques, solaire passif, autoproduction d’électricité, tarifs différenciés dans le temps, chauffage à la biomasse, délestage des chauffe-eau, rénovation verte... Le paysage énergétique québécois serait-il à l’aube d’un bouleversement?
En 2030, toutes les maisons neuves seront aptes à produire plus d’électricité avec des capteurs solaires photovoltaïques (PV) qu’elles consommeront d’énergie totale annuellement. De plus, l’étiquetage obligatoire de la consommation énergétique des maisons existantes créerait sous peu un boom dans le marché de la réfection énergétique. Ce sont du moins les espoirs suscités par Une construction intelligente, la stratégie canadienne pour les bâtiments de Ressources naturelles Canada. Elle est présentée comme « moteur essentiel du Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques », adopté par tous les premiers ministres du pays en décembre 2016.
Mais nul besoin d’attendre 2030 : les maisons à très haute efficacité énergétique et précâblées pour éventuellement accueillir des capteurs PV sont accessibles dès aujourd’hui. Avec le soutien du fabricant d’isolant Owens Corning, plusieurs constructeurs en bâtissent déjà un peu partout au pays. Inspirées par la norme de haute efficacité énergétique R-2000, ces maisons consomment de 50 à 60 % moins d’énergie de chauffage et de climatisation qu’une maison neuve classique. Elles ont typiquement une cote de 87 sur l’échelle ÉnerGuide, comparativement à une cote de 78 pour une maison respectant les exigences du Code de construction du Québec, de 81 pour une maison homologuée Novoclimat 2.0 et de 100 pour une maison autosuffisante.
Au Québec, l’un de ces pionniers est Construction Lacourse qui érige 28 maisons jumelées dans son ensemble immobilier Seigneurie du Lac Long, situé à Mascouche (Lanaudière). L’entreprise vient d’y bâtir deux maisons modèles affichant le label « Confort certifié net zéro » d’Owens Corning, attestant qu’elles sont prêtes pour la consommation d’énergie nette zéro.
Ces maisons peuvent même nous aider à réduire nos émissions de gaz à effet de serre (GES) si on réinvestit les économies qu’elles génèrent dans l’achat d’une voiture électrique (VÉ), comme le recommande Écohabitation. Une étude réalisée l’année dernière (lire Maison efficace + auto électrique : un combo payant) par cet organisme démontre comment elles permettraient de réduire considérablement l’impact climatique de l’étalement urbain. Selon ses calculs, l’on peut économiser 133 $ d’électricité et d’essence par mois (1 596 $ par année au total) en payant 20 000 $ de plus pour une maison performante et en achetant une Ford Focus électrique qui coûte environ 11 000 $ de plus qu’une Focus à essence. Comment? La maison cotée 87 coûte seulement 929 $ d’énergie par année au lieu de 2 232 $. Ensuite parce que son surcoût de 20 000 $ est réduit par diverses aides accordées aux acheteurs d’une maison homologuée Novoclimat 2.0 : subvention de 2 000 $ (ou de 4 000 $ pour un premier acheteur) du gouvernement du Québec, rabais de 10 % (ou de 1 152 $ dans l’exemple d’Écohabitation) sur la prime d’assurance hypothécaire, jusqu’à 2 000 $ de l’Offre habitation verte de Desjardins et 10 $ sur la prime d’assurance habitation. Bilan : le coût mensuel réel de la maison homologuée Novoclimat 2.0 est inférieur de 19 $ à celui de la maison classique (1 732 $ vs 1 751 $)! Surtout, elle est plus saine, plus silencieuse, plus étanche à l’air et à la pluie et plus confortable que la maison classique de qualité moindre.
Ensuite, la Focus électrique analysée par Écohabitation comportait des mensualités de 866 $, soit inférieures de 114 $ à la Focus à essence, qui coûtait 752 $ par mois. Ce calcul tient compte de la subvention de 8 000 $ offerte par Québec à l’achat d’une VÉ, des 200 $ économisés annuellement en frais d’entretien, du rabais de 200 $ accordés par les assureurs, d’une subvention de 700 $ qui couvre environ la moitié du coût de la borne de recharge installation comprise et des 1 549 $ d’essence économisée en roulant 15 000 km. Bilan : annuellement, le combo maison hyper efficace et voiture électrique coûte 5 % moins cher (1 596 $) tout en émettant environ 12 fois moins de GES que les choix classiques moins performants.
Il existe présentement quelque 22 000 VÉ au Québec et elles représentent environ la moitié du parc canadien de VÉ, selon le site de l’Association des véhicules électriques du Québec, aveq.ca. Le gouvernement du Québec souhaite qu’il y en ait 100 000 d’ici 2020. Pour dynamiser les ventes, il exige désormais que les fabricants augmentent leur offre : jusqu’ici les longs délais de livraison — jusqu’à six mois — ont dissuadé plusieurs acheteurs. Le réseau hydro-québécois pourrait facilement recharger un million de VÉ (20 % du parc auto) en même temps. L’énergie requise ne représenterait que 2 % de sa capacité de distribution et la recharge se passerait surtout la nuit et hors pointe, lorsque la demande d’électricité est la plus faible. Et la plupart du temps, la recharge serait facturée à 5,82 ¢/kWh, tarif domestique en vigueur pour les 33 premiers kWh consommés quotidiennement et qui en général représentent la demande hors chauffage (hydroquebec.com/tarifs).
D’ailleurs, malgré ses énormes surplus d’électricité, Hydro-Québec tente toujours de réduire la demande de pointe qui dure de 100 à 300 heures par année, surtout au lever et en début de soirée durant l’hiver et pendant les vagues de froid. La société d’État prépare donc diverses initiatives, car chaque année la demande de pointe augmente quand elle perd environ 5 000 adhérents au tarif biénergie qui délaissent le mazout, en profitant notamment de la subvention du programme Chauffez Vert.
« Nous avons environ 100 000 clients à l’option tarifaire biénergie, explique le porte-parole d’Hydro-Québec Louis-Olivier Batty. Ce chiffre tend à décroître lorsque les gens doivent changer leur système thermique qui arrive en fin de vie. Plusieurs passent alors à un système 100 % électrique », ce qui augmente la demande de pointe. Celle-ci est nuisible car il en coûte une fortune de démarrer des centrales de pointe pendant quelques heures seulement et certaines utilisent des énergies fossiles (diésel, mazout ou gaz). « C’est une tragédie de perdre ce parc car Hydro perd sa marge de manoeuvre pour gérer la demande, déplore Jean-Pierre Finet, consultant en gestion de l’énergie et ancien directeur du Fonds en efficacité énergétique de Gaz Métro. Si Hydro part la centrale thermique de Bécancour qui n’a que 30 % d’efficacité, le gain environnemental de Chauffez Vert est loin d’être si bon. Pour chaque deux mètres cubes de gaz qu’elle consomme, deux sont perdus en fumée et en chaleur non utilisée pour produire de l’électricité. »
À l’été 2016, son collègue Marc-Antoine Pouliot affirmait dans nos pages : « Hydro-Québec n’a aucun projet d’implantation de la tarification différenciée dans le temps. » Or aujourd’hui M. Batty affirme le contraire, car le gouvernement a demandé à Hydro d’étudier cette possibilité. « Nous allons soumettre un projet à la Régie et nous souhaitons implanter volontairement ce type de tarification à l’hiver 2018-2019. Il y aura des avantages pour les clients, comme pour la biénergie, avec un tarif dissuasif lors des périodes de pointe de consommation et un tarif plus avantageux en dehors des heures de pointe. » Ce tarif pourrait encourager des initiatives comme la construction de maisons passives qui se chauffent pratiquement avec une chandelle et stockent l’énergie solaire passive. Il pourrait aussi profiter aux gens qui chauffent à la biomasse. « Le bois est un des combustibles admissibles au tarif DT [biénergie], mais son utilisation se trouve très peu répandue, dit-il. En effet, pour que vous puissiez bénéficier du tarif DT, vous devez disposer d’un système biénergie qui respecte toutes les conditions d’admissibilité, notamment celle stipulant que le système de chauffage d’appoint doit être muni d’un dispositif de permutation automatique qui commande le passage de l’électricité à l’autre source d’énergie. »
Selon Pierre Pleau, directeur du marketing chez SBI, ce fabricant québécois de systèmes de chauffage au bois propose deux produits biénergie conformes aux exigences de cette option tarifaire, soit la Caddy Alterna II (granules/électricité) et la Max Caddy (bûches/électricité). Pourquoi uniquement ces deux produits? « Le programme d’Hydro-Québec exige que les fournaises puissent avoir une autonomie minimale sur les deux sources d’énergie d'environ 300 heures. Ainsi, une fournaise au bois offre une autonomie de plus ou moins 10 heures alors que l’huile offre une autonomie égale à la grosseur du réservoir et l’électricité de façon indéfinie si nous faisons abstraction des pannes de courant. Bref, en résumé, le bois n’est pas une source d’énergie aux yeux du programme. Ainsi, la Max Caddy est une fournaise au bois, mais qui peut accueillir une option de brûleur à l’huile et une option d'éléments électriques ce qui en fait une fournaise trio. Un consommateur peut donc la chauffer au bois, à l’huile ou à l’électricité. Pour ce qui est de l'Alterna, elle peut accepter une option électrique et la réserve de granules (240 lbs) plus le système en vrac offrent une très grande autonomie. Cette fournaise satisfait donc les critères de temps minimal exigé par le programme biénergie. Nos produits peuvent appliquer à des programmes comme réno vert ou Chauffer Vert. »
Municipalités efficaces
La bonne nouvelle, c’est que les nouveaux logements publics sont axés sur Novoclimat 2.0, et à Rimouski, l’Office municipal d’habitation fait figure de précurseur : toutes ses constructions ciblent désormais la performance Passivhaus (jusqu’à 90 % moins de pertes de chaleur). « Quand on rénove ou on construit, la performance et la durabilité font partie de notre recette », explique Alain Hamel, directeur du service technique aux immeubles de l’OMH. En rénovation, l’OMH entend réduire de jusqu’à 50 % la consommation énergétique de son parc de plus de mille logements en huit ans. « On évite ainsi que les vieux quartiers ne deviennent des ghettos de bâtiments mal entretenus. Ça permet aux familles de vivre une vie à peu près normale. C’est dans le secteur privé, la grosse, grosse lacune. Les propriétaires usent leurs bâtiments à la corde et les vendent à des novices qui pensent se mettre riches, mais le citron a déjà été pressé à mort. Au lieu, quand un bloc est payé, on devrait le réhypothéquer et le rénover. On repart pour 50 ans avec un bloc qui va rester dans la famille. Il faut investir pour la pérennité. »
La Ville de Varennes a justement adopté un moyen éclairé d’élargir son assiette fiscale, en finançant des réfections énergétiques de vieux bâtiments privés. Elle est l’une des trois premières au Québec (avec Plessisville et Verchères) à adhérer au programme Financement innovateur pour des municipalités efficaces (FIME) de l’Association québécoise pour la maîtrise de l’énergie. Développé en collaboration avec Écohabitation, il consiste à faire un prêt municipal qui sera remboursé à même le compte de taxes, même si la maison est vendue.
Varennes, qui possède la première bibliothèque « net zéro » au pays, a déjà reçu 50 inscriptions au programme, explique Pierre Guy Dallaire, directeur des communications. « De ce nombre, 22 demandes ont été acceptées selon leur ordre de réception, les autres se retrouvent sur une liste d’attente » (l’enveloppe attribuée au programme est pour l’instant 100 % réservée). Sur ces 22 demandes acceptées, 11 projets ont été complétés à ce jour. Le coût moyen des travaux de rénovations est d’environ 22 000 $, le montant moyen des diverses subventions possibles (Rénoclimat, Rénovert et Habitation durable) est d’environ 7 500 $ et la moyenne des montants des prêts FIME est de 13 500 $. La durée moyenne des prêts, calculée sur la période de rendement de investissement (économies d’énergie), est de 15 ans. Il s’agit essentiellement de maisons unifamiliales, mais nous avons également eu un immeuble jumelé, un bigénération et six logements. La plupart des travaux incluaient l’installation d’une thermopompe, l’isolation de l’entre-toit, de la solive de rive, des murs de fondation et des travaux d’étanchéité de l’enveloppe du bâtiment. L’installation d’éclairage aux DEL, de systèmes de récupération de chaleur des eaux de drainage et l’installation d’appareils de plomberie à faible débit sont également des rénovations fréquentes. »
Le programme ne tient pas compte de la situation financière des demandeurs, ajoute-t-il. « Par contre, en considérant le type de propriété et en discutant avec les participants, nous constatons que ce programme s’avère plus « populaire » auprès des personnes n’ayant pas ou peu accès au crédit et peu de liquidités pour réaliser des travaux. Les annuités étant calculées selon les économies d’énergie (essentiellement la diminution de la facture d’électricité), la capacité de payer ne représente plus un facteur important et permet donc aux personnes moins nanties de réaliser des travaux d’efficacité énergétique. Pour les propriétaires d’immeubles à logements, le programme est attirant car il permet de faire des rénovations à un faible taux d’intérêt (1 % annuellement), mais est surtout intéressant pour les propriétaires qui incluent l’électricité dans le coût du loyer. Les travaux d’efficacité énergétique pour les multilogements sont également subventionnés par Rénoclimat et le crédit d’impôt Rénovert. »
Contrôle des chauffe-eau
Hydro-Québec souhaite par ailleurs récompenser ses clients qui lui permettraient d’éteindre leur chauffe-eau en période de pointe. « Nous collaborons avec l’Institut national de santé publique du Québec [INSPQ] pour nous assurer que le projet de délestage des chauffe-eau réponde à leurs critères. »
L’expert en énergie Jean-Pierre Finet nuance au sujet de ce projet et du risque que l’eau refroidie favorise la croissance de la bactérie Legionella pneumophilia qui peut causer la légionellose ou maladie du légionnaire, pneumonie potentiellement mortelle. « Un sondage d’Hydro Sherbrooke a confirmé que 90 % de ses clients sont disposés à participer à un tel programme de délestage. J’ai déchiré ma chemise et provoqué une réouverture d’enquête à la Régie de l’énergie parce qu’Hydro avait abandonné ce projet en disant que l’INSPQ avait peur par rapport à la légionellose, comme dans les PowerPipe [récupérateurs de chaleur des eaux de drainage]. Le plus indécent, c’est que 30 % des chauffe-eau ont déjà cette bactérie et qu’elle tue entre un et sept Québécois par année, selon l’INSPQ. La solution est toute simple : il suffit de hausser la température de l’eau à 70 degrés Celsius pendant au moins dix minutes en prévision de la demande de pointe, pour tuer la bactérie, d’éteindre la chauffe-eau et de le repartir à 60 ºC. Hydro a l’occasion d’améliorer la santé des Québécois et elle est moralement responsable parce qu’elle perd ainsi jusqu’à sept clients, dont [le chanteur et animateur] Tex Lecor qui est mort de légionellose », en septembre dernier.
Autoproduction : batteries ou non?
D’ici quelques années, l’on pourra se procurer un dispositif qui permet d’électrifier une maison avec la batterie d’un VÉ en cas d’urgence ou pour profiter des bas tarifs d’électricité hors pointe. « À notre connaissance, un tel dispositif de V2G (Vehicle to Grid) n’est pas encore disponible en Amérique, explique Jean-Claude Cousineau, représentant chez le détaillant Écosolaris. Hydro-Québec avait toutefois réalisé des tests en 2015 à cet effet : https://www.youtube.com/watch?v=JRhGZBsvhLI. Le Japon semble le plus avancé dans ce domaine.
Une chose est certaine, Hydro-Québec s’attend à avoir de plus en plus d’autoproducteurs d’électricité solaire qui demeureront raccordés à son réseau. « Avant, on poussait toujours l’électricité à nos clients, expliquait à TVA Nouvelles le président d’Hydro-Québec, Éric Martel, le 9 janvier dernier. Dans un milieu où ils commencent à produire, ça devient bidirectionnel. On peut s’échanger de l’énergie. Ça peut être intéressant : au lieu de construire de la production, moi, je vais leur acheter [de l’électricité] entre 17 h et 19 h. Et je paierai même plus cher à ce moment-là. Mais, par contre, si vous en consommez à cette heure-là, ça sera plus cher. » Dans la même entrevue, M. Martel n’a pas exclu qu’un jour Hydro vende des systèmes PV à ses clients. À son poste de Shawinigan, la société d’État possède deux maisons solaires « intelligentes » identiques dotées de capteurs PV mais raccordées à son réseau, pour tester notamment la production d’électricité solaire alimentant une partie de la demande d’une maison-type.
Selon le réseau TVA, « on les a truffées de capteurs électroniques, d’équipements de contrôle, d’appareils domestiques programmables à distance et d’accumulateurs d’énergie au sous-sol. L’objectif est de moduler la consommation d’énergie strictement en fonction de ses besoins du moment à la maison et de l’intensité de la demande sur le réseau d’Hydro-Québec. Les maisons laboratoires sont conçues pour faire face à la réalité climatique du Québec. » « Notre défi ici, c’est que tous ces équipements soient en harmonie avec notre contexte au Québec autant pour la maison avec sa particularité de chauffage électrique que pour notre réseau à Hydro-Québec qui est la propriété de tous les Québécois », explique Ahmed Daoud, responsable scientifique du projet des maisons intelligentes. « Nous n’avons pas encore de résultats à partager, dit le porte-parole Louis-Oliver Batty. Nous testons différentes technologies pour analyser les impacts et avantages pour nos clients. Notre objectif est de bien comprendre le comportement de la production solaire sur notre réseau et sa capacité à répondre à la demande de nos clients. »
Une étude qu’a en main Hydro-Québec révèle que ce type d’habitation sera rentable dès 2025 et que les propriétaires pourraient produire jusqu’à 15 % de leur consommation énergétique. Son président, Éric Martel, craint déjà à terme que la société d'État tombe dans une spirale de la mort : plus on réduit nos achats d'électricité, plus Hydro doit augmenter ses tarifs pour financer son réseau, et plus les tarifs montent, plus les gens voudront investir dans l'efficacité énergétique et l'autoproduction.
Subventions et sollicitation : la plus grande prudence !
« TEQ tient à rappeler qu’il n’effectue aucune sollicitation téléphonique ni aucune campagne de porte-à-porte pour ses programmes en efficacité énergétique. » - Transition énergétique Québec (TEQ)
Voici ce que conseille Charles Tanguay, relationniste à l'Office de la protection du consommateur du Québec :
« Se méfier de toute entreprise qui sollicite un rendez-vous pour une « inspection gratuite ». Se méfier de ceux qui disent être un OSBL, ou être mandatés par le gouvernement, ou la municipalité, ou laissent entendre que vous seriez admissible à une subvention. Se méfier des promesses d’économie d’énergie ou des peurs qu’on invoque au sujet de la santé des occupants. Toujours contrevérifier ce que la personne avance. Faites des vérifications fouillées sur l’entreprise qui vous sollicite.
Si vous recevez une visite, ne jamais signer sur-le-champ. Toujours demander une deuxième ou même une troisième opinion de la part d’une entreprise ou d’un professionnel que VOUS aurez trouvé. Sachez aussi que pour tout contrat signé avec un commerçant itinérant, vous avez 10 jours pour annuler. Vous pouvez annuler même si les travaux ont été faits, même si la thermopompe a été installée. Le délai de 10 jours peut-être porté à un an dans le cas d’un commerçant itinérant qui n’a pas son permis de l’OPC ou qui n’a pas respecté toutes les obligations imposées par la loi sur les commerçants itinérants.
Malgré ce droit d’annulation, il est toujours plus simple, dans le doute, de ne pas signer le contrat. Dites : « Laissez-moi tous ces papiers. Je vais prendre le temps de réfléchir et de demander d’autres avis. » Si l’individu refuse, c’est probablement que vous étiez tout près de vous faire avoir!… Dénoncez les sollicitations louches auprès de l’OPC ou de la RBQ. Appelez aussi votre journal local pour alerter les gens de votre communauté. »