Moins polluants et plus attrayants qu’autrefois, les nouveaux appareils participent à la décarbonation de l’économie en plus d’assurer notre confort par grands froids et en cas de panne du réseau électrique.
Alors que Montréal songe à interdire le chauffage au gaz dans les habitations neuves et à l’éliminer progressivement dans les existantes, Québec fait la sourde oreille aux demandes d’experts et de municipalités – dont Prévost et Mont-Saint-Hilaire – qui réclament une règlementation provinciale en ce sens, afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
« Le gouvernement manque le bateau, dit Jean-François Fauteux, président de Coval, l’un des principaux distributeurs québécois de poêles et foyers. Il devrait encourager le chauffage d’appoint aux granules et au bois, des solutions écologiques sans émissions nettes de gaz à effet de serre qui permettent de donner un bon coup de main au gouvernement et à Hydro-Québec. » Rappelons qu’Hydro-Québec dit devoir augmenter sa capacité de production de 50 % d’ici 2050 pour permettre d’atteindre les objectifs de carboneutralité de la province.
Plusieurs groupes écologistes appuient l’interdiction du chauffage au gaz qui fut recommandée en février par la commission sur l’Environnement de la métropole, qui souhaite rendre « tous les bâtiments montréalais zéro émission [de CO2] avant 2040 ».
Selon l’organisme Écohabitation, il est inévitable que le Québec suivra les tendances américaine et européenne de réduire la dépendance au gaz naturel en faveur du chauffage à la biomasse (bûches et granules). Pendant ce temps, le gouvernement Legault et Hydro-Québec font la promotion de la biénergie au gaz mais pas du chauffage à la biomasse qui est aussi admissible au tarif biénergie, en plus des systèmes au propane et même au mazout. (L’installation et le remplacement des systèmes au mazout seront prohibés dans les bâtiments existants le 31 décembre prochain et ils sont bannis des constructions neuves depuis le 31 décembre 2021.)