« Le ramonage contribue à prévenir les incendies et prévient les intoxications au monoxyde de carbone en permettant une meilleure évacuation de la fumée et des gaz, explique le gouvernement du Québec. Il permet aussi d’éliminer la suie et la créosote agrippées aux parois, qui sont très inflammables. »
Que l’on chauffe au bois régulièrement ou à l’occasion, vaut-il vraiment la peine de payer 190 $ taxes incluses pour une inspection et un ramonage professionnel alors que l’on peut effectuer le travail soi-même ou payer moins cher? Réponse de Steve Duquette, copropriétaire du Maître Ramoneur, à Prévost (Laurentides) :
« Peu de consommateurs ou même de professionnels savent inspecter un appareil de chauffage au bois pour connaître son état, entre autres en ce qui concerne le catalyseur, s’il y en a un. Durant la pandémie, bien des gens se sont improvisés ramoneurs, mais rares sont ceux qui retiraient les déflecteurs sur lesquels la cendre et la suie s’accumulent. Résultat : il y a eu beaucoup de feux de cheminée. Notre prime d’assurance responsabilité est passée à près de 14 000 $ par année même si nous n’avons jamais fait de réclamation en plus de 50 ans de carrière incluant celle de mon père Gérald, qui nous a formés, mon frère Stecy et moi. »
L’inspection annuelle de l’appareil de chauffage au bois est essentielle, dit-il, car la température d’un feu peut dépasser 2 000 degrés Fahrenheit, ce qui à la longue peut bosseler et fissurer le métal. « Lors du nettoyage de foyers métalliques et de maçonnerie, plusieurs ramoneurs nettoient seulement par le haut. Cela peut donner l’apparence d’un travail bien fait, mais un détail très important est le nettoyage de la chambre à fumée en s’assurant d’enlever le registre. Ceci est la meilleure façon d’effectuer un nettoyage optimal, mais malheureusement cette étape n’est pas faite par la majorité des ramoneurs. C'est l'omission de cette étape importante qui peut causer des feux. »
Depuis 2015, la Ville de Montréal interdit d’utiliser un appareil à combustible solide sauf s’il émet moins de 2,5 grammes de particules par heure, quel que soit le combustible utilisé. Ce taux d’émission doit être certifié par l’Agence américaine de protection de l’environnement (Environmental Protection Agency – EPA) ou respecter la norme canadienne CSA/B415.1-10. « Toutefois, en cas de panne d’électricité de plus de trois heures dans votre bâtiment, vous avez le droit d’utiliser votre foyer ou votre poêle, qu’il soit certifié ou non », précise le site Web de la Ville.
Malheureusement, bien des gens qui ne pensaient plus utiliser leur ancien poêle ou foyer polluant ont vécu un drame durant une panne d’électricité, relate M. Duquette. « Il y a récemment eu des feux dans des cheminées non inspectées dans lesquelles des oiseaux ou même des abeilles avaient fait leur nid. On a vu une famille entière dehors en pantoufles un 24 décembre parce que la maison était en feu. » Un pensez-y bien…
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