Demain la nature - Elle nous sauvera si nous la protégeons, Jean-Pierre Rogel, Éditions La Presse,
septembre 2023, 240 pages.
Face à la crise de la biodiversité et du climat, il nous faut – de toute urgence – reconsidérer la nature sauvage et renouer avec elle. C’est l’idée centrale que défend l’auteur dans cet ouvrage au style direct et vivant, émaillé d’observations tirées de son expérience de journaliste scientifique et de naturaliste.
La nature sauvage, foisonnante et indomptable, est en effet une alliée précieuse dans la lutte contre le déclin de la biodiversité. En nous offrant une large gamme de solutions, elle peut en outre nous permettre une meilleure adaptation aux changements climatiques.
Le Québec, en particulier, a la chance de pouvoir compter sur de vastes espaces de nature quasi intacte, un atout sur lequel on peut miser. Non seulement pour atteindre des cibles internationales de protection de la nature, mais aussi pour mieux interagir avec les autres espèces et habiter la Terre autrement.

Jean-Pierre Rogel est journaliste scientifique et auteur de quatre livres sur l’environnement. Ex-reporter à l’émission Découverte de Radio-Canada, ce naturaliste passionné collabore désormais à des projets de conservation de la nature, au Québec et en France

Architectures low-tech - Sobriété et résilience, coédition ADEME, Parenthèses, 2023, 128 pages.

L’attitude low-tech, anglicisme usité pour « basse technologie », prône une utilisation mesurée des éléments technologiques, pour réduire autant que possible les impacts environnementaux et répondre aux enjeux du développement de manière plus durable et équitable. Il s’agit d’une approche visant à questionner et évaluer les besoins humains réels et développer ainsi des pratiques simples, conviviales, résilientes et inclusives. Les low-techagissent sur les interactions du système pour les modifier, en veillant à ne pas induire de nouvelles boucles de rétroaction déstabilisatrices sur le plan écologique, socioéconomique et politique. L’ouvrage explore le potentiel de la low-tech appliquée aux domaines de l’architecture et de l’urbanisme dans le contexte actuel de crise climatique et énergétique. Les auteurs présentent cette démarche comme une réponse à l’utilisation excessive d’énergie et de matériaux tant pour la construction de bâtiments neufs que pour la rénovation. La low-tech ne consiste pas en une doctrine ni en un catalogue de solutions toutes faites, mais bien en une préoccupation permanente de durabilité qui s’applique à une démarche plutôt qu’à un résultat. Sont réunies ici des expériences de terrain sous l’égide de l’Ademe, qui témoignent des différentes stratégies d’économie et de rationalité dans les phases de production d’objets, d’espaces, de services, depuis la grande dimension urbaine jusqu’à l’espace privatif. Une invitation à analyser chaque processus et dresser le bilan des choix au regard de leur impact environnemental, afin de laisser au passé une certaine rigidité techniciste.

Solène Marry, qui dirige cet ouvrage, est docteur en urbanisme et coordinatrice au service Bâtiment/direction Villes et territoires durables de l’Ademe, l’Agence de la transition écologique. Elle a notamment publié L’Espace sonore en milieu urbain (Presses universitaires de Rennes, 2013), Territoires durables, De la recherche à la conception, Adaptation au changement climatique et projet urbain, Intégrer l’économie circulaire (Éditions Parenthèses, 2018, 2020, 2022).
Ont également contribué à cet ouvrage :
Anissa BEN YAHMED, Benjamin CIMERMAN , Pauline DETAVERNIER, Thomas GARNESSON, Camille HABE, Romain JAEGER, Nils LE BOT, Cristina LOPEZ , Loraine MOIROUD, Éloïse MORALES, Alexandre OLIVEIRA, Emmanuelle PATTE, Héloïse PELEN, Odile SOULARD, Jean-Paul VERNOUX, Nicolas VERNOUX-THELOT.

L'écologie d'intérieur : vivre mieux avec moins, Marie Quéru, Eyrolles, octobre 2022, 216 pages.

Rendre le durable désirable ! Dans un monde de surabondance caractérisé par la pollution visuelle de nos espaces, la pollution mentale de nos esprits et la pollution environnementale induite par nos modes de vie ; dans un monde dominé par la possession et la pulsion d'achat, un autre modèle existe, celui de l'Ecologie d'Intérieur. Véritable philosophie essentialiste proposant un art de vivre épanouissant, l'Ecologie d'Intérieur s'incarne également par un protocole en 5 étapes qui s'appuie sur des connaissances scientifiques. Ainsi l'Ecologie d'Intérieur représente une réponse globale, concrète et inspirante à nos problèmes de trop-pleins. Son protocole s'appuie sur 3 piliers : le beau face la pollution visuelle de nos espaces, le pratique face à la pollution mentale de nos esprits et le durable face à la pollution environnementale induite par nos modes de vie. Dans ce livre, Marie Quéru (@larrangeuse sur Instagram) interroge notre rapport aux objets dans notre environnement personnel ou professionnel et dans l'environnement au sens large, pour nous recentrer sur l'essentiel. Elle pose les bases d'un mode de vie plus durable, simplifié, esthétique et respectueux des ressources de la planète. Elle propose ainsi d'augmenter son bien-être individuel tout en ayant un impact sociétal et environnemental, en vivant mieux avec moins. 

Des maisons pour sauver le monde, Courtenay Smith et Sean Topham, Parenthèses, octobre 2022, 256 pages.
Cet ouvrage consacré à l'adaptation de l'habitat aux menaces qui pèsent sur notre planète est une combinaison des genres. Beau livre par ses dimensions et sa mise en valeur visuelle, il s'adresse aussi bien aux acteurs du bâtiment qui souhaitent adopter une démarche plus écologique qu'au grand public en quête d'idées inspirantes qui font envie et donnent de l'espoir. C'est en outre un appel à l'action pour se mettre au diapason des urgences mondiales ; et, enfin, le témoignage au travers de cent cinquante exemples d'une créativité bouillonnante, et souvent ingénieuse, qui n'attend qu'à se mettre au service d'un monde meilleur.
Pour mettre de l'ordre dans cette profusion de projets, certains très audacieux et d'autres pleins de bon sens, le livre a fait l'objet d'un découpage en dix-neuf verbes correspondant à dix-neuf stratégies architecturales. Les chapitres, intitulés "respirer", "coopérer", "démocratiser", "remplir", "flotter", "imprimer", "transformer", "tisser"... invitent le lecteur à un tour du monde des expériences, des prototypes et des solutions efficaces déjà mises en oeuvre, et sont l'occasion d'entendre les architectes expliciter leur démarche. Implantées sur les cinq continents, depuis les quartiers chic d'Amsterdam jusqu'aux camps de réfugiés sahraouis en Algérie et aux îles menacées par la montée des eaux, ces maisons d'un genre nouveau émanent de tous types d'acteurs.
Grâce au travail de recueil d'expériences mené par les deux auteurs, on comprend qu'une révolution architecturale est en cours, qui s'intéresse à toutes les dimensions du bâti : rapport au paysage et à l'environnement, économie, matériaux, confort, aménagement intérieur, climatisation, autonomie, efficacité énergétique, accessibilité, etc. 
Et qu'étant donné la performance des matériaux et technologies modernes, la seule limite à l'innovation est l'imagination des concepteurs.

Courtenay Smith est commissaire indépendante d’art contemporain et de design. Parmi ses expositions internationales, signalons « Shanghai Surprise ». Elle a par ailleurs occupé plusieurs postes de conservatrice aux États-Unis et en Allemagne.
Écrivain et journaliste, Sean Topham a contribué à diverses publications, expositions et séminaires et a écrit sur l’architecture et le design pour des magazines et des journaux renommés.
Ils ont déjà co-écrit Xtreme Houses (2002) et Xtreme Fashion (2005).

Voyage au bout de la mine – Le scandale de la Fonderie Horne, Pierre Céré, Écosociété, 2023, 276 pages.

Pierre Céré livre une enquête fouillée et dévastatrice sur la Fonderie Horne. L’empoisonnement a assez duré.
« On devrait s’arrêter là. À l’arsenic. C’est déjà bien assez. Trop. Malheureusement, la destruction environnementale et les conséquences sur la santé publique ont beaucoup plus de sources et d’explications encore. Et il faut en parler. »

Rouyn-Noranda est une company town. Fondée en 1926, cette ville d’Abitibi s’est développée autour de la Mine Noranda et de la Fonderie Horne. Lorsque le scandale de la contamination à l’arsenic fait surface dans le débat public, en juin 2022, Pierre Céré se demande pourquoi rien n’a changé depuis que des médecins de l’Hôpital Mont Sinaï ont clairement mis en évidence, en 1983, les dangers causés par les métaux traités à la fonderie. Que s’est-il passé pendant toutes ces années ? Le silence de la classe politique était-il complice ? Comment a‑t-on pu ignorer les effets néfastes de ces fumées et poussières toxiques sur la communauté, en particulier sur les enfants vivant à proximité ?

Arsenic, plomb, cuivre, cadmium, dioxyde de soufre… « On savait. Mais on ne savait pas. » Déterrant couche après couche cent ans de complaisance et de déni, cette enquête rigoureuse dresse un panorama saisissant des impacts écologiques et sanitaires de la fonderie. Le verdict est sans appel : l’État québécois doit assumer ses responsabilités et faire payer la totalité de la facture de la décontamination à Glencore. L’empoisonnement a assez duré.

Pierre Céré est coordonnateur du Comité Chômage de Montréal depuis 1997 et porte-parole du Conseil national des chômeurs et chômeuses. Il est l’auteur de plusieurs livres et de nombreux textes d’opinion. Il est né, a grandi et étudié à Rouyn-Noranda.

Comment faire ses conserves sans empoisonner sa famille, Anne-Marie Desbiens, Éditions La Presse, septembre 2023, 264 pages.
Vous ÊTES DÉBUTANT et vous aimeriez profiter de l’abondance des récoltes pour faire des conserves, mais vous ne savez pas par où commencer ? Vous craignez les conserves maison au point de jeter illico les pots de la tante Suzette ? Vous avez peur que l’autoclave vous explose en plein visage ?
Vous ÊTES EXPÉRIMENTÉ, mais vos conserves sont parfois à moitié vides à la sortie du bain-marie ? Vos pots ne sont pas toujours bien scellés ? Vos aliments en bocaux sont moisis, pétillent ou fuient après quelques jours dans le garde-manger ?
Si vous avez répondu OUI à l’une de ces questions, ce livre est pour vous ! Vous y trouverez tout ce qu’il faut savoir sur la mise en conserve, dont un guide de préparation illustré ainsi que des solutions aux principaux problèmes que vous pourriez rencontrer. En prime, plus de 40 recettes validées pour empoter vos confitures, vos fruits, vos légumes, vos tomates, vos viandes et vos poissons en toute sécurité !  

Chimiste alimentaire, auteure et illustratrice, Anne-Marie Desbiens, alias La Foodie Scientifique, est également conférencière et formatrice accréditée en salubrité alimentaire (MAPAQ). Son premier livre, Mieux conserver ses aliments pour moins gaspiller, a reçu le prestigieux prix Hubert-Reeves du meilleur ouvrage de vulgarisation scientifique grand public en 2020 ainsi qu’une médaille d’or aux Lauréats des saveurs du Canada (Taste Canada Awards).

Détecteur de mensonges - La vie fascinante de Jacques Landry, le virtuose de l’interrogatoire, Katia Gagnon, La Presse, septembre 2023, 256 pages.

Voici un livre passionnant qui vous changera les idées.
On dit de lui qu’il est le virtuose de l’interrogatoire, et pour cause : Jacques Landry en a mené plus de 12 000, d’abord à titre d’en - quêteur de la Sûreté du Québec, où il a travaillé pendant 25 ans, ensuite comme polygraphiste privé. En un demi-siècle de tête-à tête avec des possibles meurtriers, violeurs, voleurs ou fraudeurs, Jacques Landry a peaufiné une méthode qui fait désormais école et qui a permis de résoudre bien des crimes, non seulement au Québec mais ailleurs dans le monde.
Oubliez les clichés de l’ampoule nue, des menottes et autres instruments de contrainte. La technique de Jacques Landry, dénuée de toute logique de confrontation, repose plutôt sur l’empathie, l’écoute attentive et la psychologie.
Dans ce récit haletant comme un polar mais dans lequel il n’y a rien d’inventé, la journaliste Katia Gagnon retrace le parcours exceptionnel de ce singulier détecteur de mensonges. Elle nous entraîne avec lui dans des salles d’interrogatoire au Québec, en France et en Belgique. Nous devenons ainsi, au fil des pages, des témoins privilégiés de cet étrange tango qui vise à mettre au jour une notion à la fois complexe et précieuse : la vérité.

Katia Gagnon est journaliste à La Presse depuis 1996. Spécialisée dans les grandes enquêtes, elle a remporté plusieurs prix de journalisme dont le prestigieux Judith-Jasmin. Elle a participé récemment aux deux saisons de la série documentaire La Une, à Télé-Québec, consacrée aux dessous des enquêtes journalistiques de La Presse. Elle mène en parallèle une carrière d’auteure. Elle a signé récemment 5060 : L’hécatombe dans nos CHSLD, avec Ariane Lacoursière et Gabrielle Duchaine (Boréal, 2022) et Jean Wilkins : le doc des ados (Éditions La Presse, 2019).

Electromagnetic Fields of Wireless Communications: Biological and Health Effects, Dimitris J. Panagopoulos (éditeur et coauteur), CRC Press, décembre 2022, 532 pages.  

Cet ouvrage présente les contributions d'experts sur les effets biologiques et sanitaires des champs électromagnétiques (CEM) de radiofréquences (RF)/micro-ondes et d'extrêmement basses fréquences (EBF) utilisés dans les communications sans fil et d'autres applications technologiques. Divers sujets liés à la physique, à la biologie, à la pathologie, à l'épidémiologie et aux mécanismes biophysiques et biochimiques plausibles des CEM des communications sans fil émis par les antennes et les appareils sont abordés. Des discussions sur les conséquences possibles des CEM de la téléphonie mobile de cinquième génération (5G) sur la base des données disponibles et de la corrélation entre les expositions aux CEM anthropiques et diverses pathologies telles que l'infertilité, le cancer, l'électrohypersensibilité, les maladies organiques et virales, et les effets sur les animaux, les plantes, les arbres et l'environnement sont également incluses. Il illustre en outre la protection de la santé individuelle et publique et la fixation de limites d'exposition fondées sur la biologie et l'épidémiologie.
Caractéristiques :
- Couvre les effets biologiques et sanitaires, y compris le stress oxydatif, les dommages à l'ADN, les effets sur la reproduction des téléphones mobiles/antennes (2G, 3G, 4G), des téléphones sans fil, du Wi-Fi, etc.
- Décrit les effets induits par des expositions réelles à des appareils/antennes disponibles dans le commerce.
- Illustre les mécanismes biophysiques et biochimiques qui comblent le fossé entre les résultats expérimentaux et épidémiologiques enregistrés et leurs explications.
- Explore les faits expérimentaux et épidémiologiques et les mécanismes d'action. Fournit des explications et des conseils de protection.
- Traite des aspects physiques, biologiques, chimiques, sanitaires, épidémiologiques et environnementaux du sujet.
Ce livre s'adresse aux étudiants en physique, biologie, médecine, bioélectromagnétisme, biologie électromagnétique, biophysique des rayonnements non ionisants, télécommunications, électromagnétisme, bio-ingénierie et dosimétrie.

Né à Athènes, en Grèce, où il vit et travaille, Dimitris J. Panagopoulos, est titulaire d'une licence en physique et d'un doctorat en biophysique de l'Université nationale et kapodistrienne d'Athènes (NKUA). Il a obtenu son doctorat sur les effets biologiques des CEM en 2001, ainsi que deux études post-doctorales sur les effets biologiques des micro-ondes (2004) et sur l'induction de la mort cellulaire par les CEM des communications sans fil (2006). De 2002 à 2014, il a travaillé comme chercheur post-doctoral et conférencier au département de biologie cellulaire et de biophysique de la NKUA, où il a donné des cours de premier et de deuxième cycle sur la biophysique des rayonnements et des CEM, et a effectué des recherches sur les effets de différents types de CEM sur des animaux de laboratoire. De 2014 à 2018, il a travaillé en tant qu'associé de recherche au Centre national de recherche scientifique "Demokritos", au Laboratoire de physique de la santé, de radiobiologie et de cytogénétique, où il a étudié les effets des rayonnements ionisants et non ionisants sur les cellules humaines. Depuis 2018, il travaille en tant que chercheur au laboratoire de recherche Choremeion, à l'école de médecine de NKUA.

Il est le principal ou l'unique auteur de plus de 40 publications scientifiques très influentes, évaluées par des pairs, qui sont référencées plus de 1 600 fois par d'autres publications scientifiques, et il figure parmi les 10 auteurs les plus cités par les revues Mutation Research.

Ses expériences ont été parmi les premières à montrer les effets néfastes des CEM artificiels sur l'ADN et la reproduction. Il a également démontré les effets bénéfiques sur la reproduction des CEM imitant les CEM naturels. Sa théorie sur le mécanisme biophysique d'action des CEM sur les cellules est considérée comme la plus valable de toutes les théories proposées et est citée dans près de 700 publications scientifiques. Cette théorie a permis d'expliquer la détection des tremblements de terre à venir par les animaux et la détection des orages à venir par les personnes sensibles grâce à l'action des CEM naturels associés à ces phénomènes. La même théorie a récemment expliqué l'induction du stress oxydatif dans les cellules par l'exposition aux CEM.

Le Dr Panagopoulos a montré pourquoi le débit d'absorption spécifique mesuré en laboratoire pour évaluer la conformité des émissions RF des cellulaires n'est pas une mesure appropriée pour les effets biologiques non thermiques, pourquoi les CEM artificiels (totalement polarisés) sont nuisibles alors que les CEM naturels sont vitaux, et pourquoi les expositions réelles très variables des téléphones portables et autres appareils de communication sans fil sont nettement plus nuisibles que les expositions simulées avec des paramètres invariables. Il a également démontré que les dommages génétiques causés par les CEM des communications sans fil se produisent de la même manière dans les cellules humaines et animales.

Le Dr Panagopoulos a également soutenu que les photons sont strictement des paquets d'ondes, et non des particules de lumière, et que le rayonnement électromagnétique d'origine humaine n'est pas constitué de photons mais d'ondes continues polarisées "classiques", contrairement à ce qui a été postulé par les physiciens quantiques au cours des 100 dernières années.