Quelle eau boiront les résidants de la Montérégie dans dix ans? une eau chargée de pesticides, de nitrates et de métaux lourds ou une eau saine et purifiée, sans risque pour leur santé? Les municipalités doivent mettre sans tarder les bouchées doubles pour éviter des lendemains difficiles à leurs concitoyens.
Les limites de la science rendent la dénonciation délicate. La Régie de la Santé et des services sociaux de la Montérégie ne s’aventure pas à dire que la pollution des eaux de surface et souterraines de la Montérégie rend la population malade. « La dété-rioration de la santé de la population peut être causée par plusieurs facteurs. La qualité de l’air, de l’eau et des sols est toujours en cause », souligne le Dr Claude Tremblay, épidémiologiste coordonnateur de la santé environnementale de l’organisme régional — récemment devenue une Agence — chargé de faire des recommandations en santé publique. C’est donc par prudence que le portrait sociosanitaire de la Monté-régie, basé sur le recensement de 1996, n’établit aucun lien direct entre la pression subie par l’environnement et la multiplication de problèmes de santé recensés sur le territoire.
Par contre, de nombreuses études médicales indiquent que la population a toutes les raisons de craindre pour sa santé. C’est le cas, par exemple, d’une étude pilote effectuée en 1998 par la Direction de la santé publique (DSP) de la Montérégie. « L’étude a démontré que pour la pério-de de 1991 à 1996, certaines maladies entériques étaient plus fréquentes dans le bassin de la rivière Yamaska en comparaison à l’ensemble de la Montérégie », écrivait le Dr Louis Jacques dans le rapport final.
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