Source : morrischarneyinspections.com

Les avantages de la présence de nombreux arbres dans une zone urbanisée peuvent être menacés s'ils ne sont pas combinés à l'élimination des combustibles fossiles.

Une réaction chimique se produit lorsque des niveaux élevés d'oxyde d'azote sont émis dans l'air par les véhicules et les bâtiments utilisant des combustibles fossiles. L'isoprène émis naturellement par les arbres réagit avec l'oxyde d'azote pour produire de l'ozone troposphérique. L'ozone de basse altitude est un polluant nocif qui provoque des problèmes respiratoires chez les individus, en particulier ceux liés à l'asthme. Le New York Times vient de publier un excellent article à ce sujet.

Nous connaissons tous les avantages de la présence de nombreux arbres en ville, qui offrent de l'ombre lors des journées extrêmement chaudes et absorbent le dioxyde de carbone, mais les conditions doivent être réunies pour que ces avantages se concrétisent. Les effets du réchauffement de la planète et du changement climatique ont modifié l'équation. Les chutes de branches et d'arbres pendant les tempêtes de vent causent beaucoup de dégâts aux bâtiments et peuvent même être mortelles lorsque des personnes sont piégées dans des voitures ou des bâtiments. Les pluies intenses provoquent une érosion telle que même les arbres ne peuvent empêcher les glissements de terrain et les inondations. La réaction chimique avec l'oxyde d'azote est beaucoup moins familière.

Tout cela rappelle ce qui s'est passé dans le cadre du protocole de Montréal dans les années 80. Il s'agissait d'une tentative des Nations unies d'empêcher l'appauvrissement de la couche d'ozone supérieure [haute atmosphère] où un trou s'était ouvert, permettant aux dangereux rayons du soleil de passer à travers la terre. La solution au problème, sur laquelle la plupart des scientifiques s'accordaient à l'époque, consistait à arrêter progressivement la production de nombreuses substances responsables de l'appauvrissement de la couche d'ozone, telles que les aérosols ou le réfrigérant R22 utilisé dans les climatiseurs. Ces produits étaient si populaires aux États-Unis que l'accord a dû être signé en dehors des États-Unis pour être adopté, finalement par 197 pays. Il a été adopté le 16 septembre 1987 et est entré en vigueur en 1989. Il est considéré comme l'une des plus belles réalisations des Nations unies. Malheureusement, la mise en œuvre est une autre affaire et on peut encore trouver des équipements mécaniques utilisant le réfrigérant R22 dans les vieilles villes d'Amérique du Nord qui n'ont pas été éliminées progressivement. 

L'amincissement de la couche d'ozone joue un rôle mineur dans les changements climatiques comparativement aux activités humaines, selon la NASA. https://science.nasa.gov/climate-change/faq/is-the-ozone-hole-causing-climate-change/

Nous avons maintenant l'occasion de faire face au problème du réchauffement de la planète et du changement climatique et de nous assurer que la plantation d'arbres supplémentaires dans les zones urbaines est effectuée correctement. L'histoire et la réussite de la lutte contre l'appauvrissement de la couche d'ozone dans la haute atmosphère, dans les années 80, ont été le fruit d'une longue et difficile bataille. À l'instar de la situation actuelle, le réchauffement de la planète et le changement climatique, qui sont en grande partie le résultat de l'activité humaine [la combustion de combustibles fossiles], dans les années 70 et 80, ils étaient aussi principalement le résultat de l'activité humaine. Des entreprises comme Dupont gagnaient beaucoup d'argent en vendant des produits qui contribuaient à l'appauvrissement [le trou qui se creuse] et aujourd'hui, nous avons des entreprises de combustibles fossiles dans le monde entier qui engrangent d'énormes bénéfices et sont réticentes à y renoncer ou même à assumer la responsabilité des dommages qu'elles ont causés. Ce sont des États américains individuels qui ont signé le protocole de Montréal, et non le pays dans son ensemble.