« Les tours de téléphonie cellulaire apportent des recettes fiscales supplémentaires et une meilleure réception dans une partie de la ville, mais beaucoup sont sceptiques en raison des risques potentiels pour la santé et de l'impact sur la valeur des propriétés. De plus en plus de personnes ne veulent pas vivre à proximité des antennes relais. Dans certaines zones où de nouvelles tours ont été installées, la valeur des propriétés a diminué de 20 %. »
- Examen de la pollution urbaine invisible et de son effet sur la valeur immobilière à New York, William Gati, New York Real Estate Journal, septembre 2017.
Depuis 20 ans, le nombre d'antennes cellulaires installées aux États-Unis a augmenté de plus de 300 %. D'ici à 2028, leur nombre aura triplé pour atteindre plus de 1,2 million, rapportait une publication d'affaires de Los Angeles, le National Business Post, en mars 2022.
« Les tours de téléphonie cellulaire et les antennes de petites cellules ne sont plus peintes comme de faux pins, mais elles parsèment désormais le paysage des rues résidentielles des États-Unis. Alors que la 4G ne nécessitait des antennes que tous les ¼ de mile, la nouvelle génération de services mobiles, la 5G, a besoin d'antennes tous les 500 à 1 000 pieds pour transmettre la pléthore d'informations sur des longueurs d'onde plus courtes. Et comme l'exige la réglementation de la Commission fédérale des communications, il ne peut y avoir de "lacunes" dans la couverture. »
Que ce soit les craintes pour la santé ou leur laideur, ces antennes menacent la valeur des propriétés, particulièrement celles situées à moins de 250 m (820 pieds) des tours. Plusieurs sources sont citées dans ce texte de l'Environmental Health Trust.
Voici une lettre rédigée en 2017 par le courtier Réginald Gauthier, propriétaire des Immeubles Coldbrook, à Knowlton dans les Cantons-de-l'Est, que nous a transmise April O'Odonoighue, présidente de l'organisme Patrimoine Bolton Heritage. Ayant 37 ans d'expérience dans son domaine à l'époque, il lui confirmait : « Il n'y a absolument aucun doute dans mon esprit qu'avoir une tour de télécommunication près de votre propriété affecterait sa vendabilité et sa valeur. Son inesthétisme et ses effets questionnables sur la santé jouent un rôle majeur pourquoi les clients tendent à se tenir loin de ces propriétés. Dans la plupart des cas les clients vont carrément refuser de les considérer comme un possible achat à moins de se faire offrir un prix si bas qu'ils ne pourraient le refuser. »
Selon le regretté chercheur franaçais Roger Santini, divers symptômes sont particulièrement ressentis chez les gens vivant à moins de 300 mètres d'antennes cellulaires. Lire ici son étude scientifique parue en 2002.
Pour sa part, la Commission du New Hampshire sur la 5G a recommandé d'éloigner les antennes à au mions 500 m des lieux habités.
Plus de détails : 5G : la commission du New Hampshire prône la précaution