L'Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec (APCHQ) s’est associée à Stratzer pour documenter les impacts du tri des résidus de construction à la source.
Les résultats du projet-pilote auquel ont participé sept entreprises de différentes régions ont démontré qu'en moyenne, le tri à la source sur les chantiers entraîne une augmentation de 25 % du taux de valorisation des résidus produits. Les chantiers de construction ont une augmentation moyenne plus importante (28 %) comparativement à ceux de rénovation (15 %).
Autre constatation intéressante : le tri en chantier ne s’accompagne pas nécessairement d’une augmentation des coûts liée à la gestion des matières résiduelles. Si on exclut le temps de main-d'œuvre, sur les onze chantiers étudiés, six d’entre eux ont enregistré une légère diminution de coûts associés à la gestion des résidus de construction. Pour ce qui est du temps de main-d'œuvre supplémentaire lié au tri sur chantier, celui-ci est estimé à 12 h 30 pour des projets d'une durée de trois à neuf mois, soit 0,1 % du budget total du coût moyen pour la construction d’une maison unifamiliale neuve au Canada.
Une expérience concluante
Selon les données recueillies, le tri à la source sur les chantiers représenterait donc une occasion tangible de contribuer à l’objectif de RECYC-QUÉBEC de 70 % du taux de valorisation de ce type de matière. La majorité des participants de l’étude ont d’ailleurs exprimé leur intention de poursuivre le tri à la source dans leurs projets futurs, en mettant principalement l'accent sur le bois.
L’APCHQ estime cependant que des efforts de sensibilisation et d'éducation seront nécessaires pour généraliser cette pratique, notamment en aidant les entrepreneurs à prendre les bonnes décisions pour mettre en œuvre du tri à la source adapté à leur région. De plus, une formation des entrepreneurs et de l’ensemble des parties prenantes à l'écoconception des bâtiments et au tri à la source est indispensable.
Source : APCHQ via voirtvert.ca