La Maison des Bois, certifiée Novoclimat, fut conçue et construite par UrbanÉco, dans les Cantons-de-l’Est.

Malgré ses nombreux avantages, la maison homologuée par le programme Novoclimat représente, annuellement au Québec, une seule habitation sur vingt mises en chantier. Des spécialistes tentent d’expliquer pourquoi.

En collaboration avec Charles Édouard-Carrier

Inspections gratuites, meilleure qualité d’air, résistance accrue aux moisissures, confort amélioré, valeur de revente supérieure et surcoût annulé par les aides financières ainsi qu’une économie de chauffage récurrente de 20 % : la maison homologuée Novoclimat surclasse la maison classique à tous les niveaux, et de loin. Une telle norme devrait être le minimum acceptable dans toutes les nouvelles résidences, estime Marco Lasalle, directeur technique de l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation (APCHQ). « Ce n’est pas parce qu’on fait quelque chose de durable que ça coûtera plus cher, nous disait-il en entrevue l’année dernière. On en a fait la démonstration mathématique; si on achète aujourd’hui une maison neuve qui n’est pas Novoclimat, on paie trop cher. »

Alors, comment expliquer qu’en 2023, ce programme n’ait homologué que 6 % de toutes les mises en chantier résidentielles qui avaient pourtant alors connu une chute historique de 32 % par rapport à 2022? Les années précédentes, Novoclimat était encore moins populaire : d’avril 2017 à mars 2021, seulement 4,1 % des nouvelles constructions résidentielles ont été homologuées, rapporte la dernière évaluation du programme, signée par la firme Econoler, en janvier 2022.

Il faut dire qu’en Ontario, la proportion de maisons neuves certifiées ENERGY STAR, un programme similaire à Novoclimat, n'était que de 3 % en 2023 (2 708 unités sur 89 297 mises en chantier), selon Ressources naturelles Canada.

Bien que le programme Novoclimat lancé en 1999 soit salué pour son engagement envers l'efficacité énergétique et la qualité de l’air, il n'est pas, sans que l’on remette en question sa pertinence, à l'abri de critiques et de défis. On reproche notamment aux gestionnaires du programme leur inflexibilité dans l’application de ses exigences techniques, ce qui a désenchanté bien des constructeurs et acheteurs d'habitations. 

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