Source : https://www.phonegatealert.org/pourquoi-ne-pas-telephoner-avec-son-smartphone-a-loreille

 

Pourquoi ne pas téléphoner avec son smartphone à l’oreille?

Depuis l’apparition des premiers téléphones portables, mettre son appareil au contact de la tête est un geste du quotidien devenu plus que machinal pour des milliards d’utilisateurs. Mais est-ce sans risques pour la santé ? Non et la multiplication par quatre en trente ans des cancers du cerveau les plus graves doit nous alerter.

Les ondes de la téléphonie mobile « possible cancérogène » pour l’homme

En 2011, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé les ondes des radiofréquences (RF) dans la classe 2B, « peut-être cancérogène pour l’homme« . Pour arriver à cette décision, une petite vingtaine d’année après la diffusion en masse de cette nouvelle technologie, l’OMS s’est appuyée sur les travaux des experts du Centre de recherche international contre le cancer (CIRC).

Ceux-ci ont relevé au travers de plusieurs études, dont l’étude Interphone, que le risque d’apparitions de gliomes, tumeurs malignes du cerveau ou de neurinomes de l’acoustique, tumeurs bénignes était augmenté pour des utilisations de 30 minutes par jour pendant 10 ans (équivalent à 2000 heures). Le mobile étant positionné du même côté que la tumeur.

Risque accru de cancer du cerveau à partir de 17 minutes par jour à téléphoner

En 2021, une étude de l’Université de Californie, de la Berkeley School of Public Health*, vient d’affiner le lien entre l’utilisation de votre téléphone portable et les risques d’apparitions de tumeurs cérébrales. D’après les scientifiques américains, le danger devient réel si vous passez plus de 17 minutes par jour à téléphoner.

Comme le rappelle Medisite dans son article :

« Les résultats des chercheurs semblent indiquer que le danger devient réel si vous totalisez plus de 1 000 heures d’appel sur une période de 10 ans.Le risque de tumeur cérébrale augmenterait ainsi de 60 %… »L’utilisation du téléphone portable met en évidence une multitude de problèmes de santé publique, et elle n’a malheureusement reçu que peu d’attention de la communauté scientifique », a alerté l’auteur principal de l’étude, Joël Moskowitz, PhD »

Augmentation par quatre des cancers du cerveau les plus graves en trente ans

En juillet 2019, Santé Publique France, avec les registres des cancers Francim, des Hospices Civils de Lyon et de l’Institut National du Cancer a publié (mise à jour en septembre 2019) les estimations nationales de l’incidence et de la mortalité par cancer en France métropolitaine entre 1990 et 2018.

Entre 1990 et 2018, le nombre annuel de nouveaux cas de glioblastomes avec confirmation histologique (un des types de cancer du cerveau les plus agressifs) a été multiplié par quatre et plus pour les deux sexes. Soit 3 481 nouveaux cas de ces glioblastomes en France métropolitaine en 2018, dont 58 % chez l’homme. Ils n’étaient que de 823 en 1990.

En conclusion de son analyse, Santé Publique France considère que les facteurs extrinsèques qui peuvent jouer un rôle dans l’augmentation de l’incidence du glioblastome pourraient être :

« la radiothérapie cérébrale et peut‑être une exposition intense et prolongée aux pesticides (agriculteurs)[14]. Les dernières études épidémiologiques et les expérimentations animales seraient en faveur du rôle carcinogène des expositions aux champs électromagnétiques [15]« 

Santé publique France constate aussi une augmentation globale des cancers du cerveau. Quand au neurinome de l’acoustique, une tumeur bénigne du nerf auditif, sur le blog seriniti on lit :

« Rare, voire très rare il y a quelques décennies puisqu’un ORL était censé en diagnostiquer 3 à 5 au cours d’une carrière, on en découvre beaucoup plus de nos jours (jusqu’à plusieurs dizaines au cours d’une carrière)

Beaucoup de désinformations autour des risques de cancers du cerveau, l’exemple du Dr Cymes

Pour autant, il n’est pas rare de lire ou d’entendre dans les médias pour justifier l’innocuité des ondes des téléphones portables qu’il n’y a pas d’augmentation des cancers de cerveau en France depuis leur introduction en masse. C’était encore le cas tout récemment du Dr Michel Cymes, qui en décembre 2020 dans un article intitulé « 5G: y-a-t’il un risque pour notre santé » explique à tort ceci sur le site Internet de la radio RTL :

« Ensuite, toujours selon la recherche, on ne constate pas d’augmentation des cas de cancer du cerveau dans le monde occidental, où le téléphone portable s’est généralisé. Cette affirmation tient compte de tous les paramètres et notamment du vieillissement de la population. »

Malgré nos efforts, ni le site RTL, ni le Dr Cymes n’ont jugé utile à ce jour de rectifier ou même de discuter des données scientifiques.

Ne vous fiez pas au DAS affiché par le fabricant

Le débit d’absorption spécifique (DAS) mesure la quantité d’énergie transmise au niveau local par les ondes de votre téléphone portable. Seuls les effets thermiques (effets micro-ondes) sont pris en compte. Par contre les effets sanitaires non thermiques et de longs termes sont totalement ignorés par les pouvoirs publics.

Depuis 2016, et les révélations du scandale du Phonegate, nous savons que le DAS est un indicateur jugé peu fiable par l’ANSES aussi bien pour l’adulte que pour les enfants. Nous avons obtenu grâce aux actions juridiques du Dr Marc Arazi devant le Tribunal administratif, la publication sur le site DATA ANFR des centaines de rapports de tests de DAS de tous les fabricants qui montrent que depuis 1995 nous avons tous été surexposés sciemment par les fabricants aux ondes de nos mobiles.

Une mesure sous-estimée du DAS tête pas vraiment au contact de la tête

Comme nous le savons tous, « le diable se cache souvent dans les détails » ! Et pour la mesure du DAS tête pourtant si importante pour notre santé (ne devant pas dépasser 2W/kg), un article publié en avril 2019 par le Pr Om Gandhi(membre de notre conseil scientifique), dans la prestigieuse revue des ingénieurs IEEE à partir de l’analyse des tests de l’ANFR conclue dans ce sens :

« Il est important que les tests de conformité en matière de sécurité soient effectués dans le cadre des téléphones portables par les utilisateurs actuels. Cela devrait inclure les téléphones tenus à proximité du corps à un espacement de 0 mm et contre le pavillon d’oreille tissulaire plutôt qu’un pavillon d’oreille simulé par un espaceur en plastique. »

En résumé, Om Gandhi confirme une chose d’une importance capitale : le DAS tête n’est pas réellement mesuré au contact. Il existe selon son estimation un espacement qu’il évalue à 10 mm. Or comme nous allons le voir chaque millimètre compte pour évaluer sérieusement le DAS.

Et de conclure :

« Pour les téléphones portables tenus contre le pavillon de l’oreille, le DAS mesuré est de 2,5 à 3 fois supérieur à celui de 10 g. Les DAS 1 g ou 10 g seraient également beaucoup plus élevés si le mannequin SAM n’avait pas utilisé l’intercalaire en plastique artificiel à la place du pavillon humain simulant le tissu. […] L’espaceur en plastique conique sépare artificiellement l’antenne rayonnante du téléphone portable ce qui représente jusqu’à 10 mm d’espacement supplémentaire pour le couplage RF dans la région de la tête, ce qui entraîne une sous-estimation des DAS 1 g et 10 g par un facteur de 2 à 4. Ce facteur de 2-4 de DAS plus élevé est également confirmé par l’ANFR. »

C’est aussi, ce qu’ont montré en novembre 2020 les tests réalisés à la demande de France Télévision pour le compte du documentaire de Complément d’enquête : « 5g, l’onde d’un doute ». En effet, le réalisateur Nicolas Vescovacci a demandé à la société spécialisée Art Fi de tester 11 téléphones portables neufs et anciens des marques les plus vendus. Les résultats parlent d’eux-même :

En effet les tests réalisés sur l’iPhone 8 d’Apple montrent que mesurer le DAS au contact de la peau en 4G la mesure 1g (norme américaine) ressort à 10,168 W/kg et pour 10 g à 4,594 W/kg. Voici quelques exemples des résultats trouvés dans ce tableau simplifié :

Les enfants, les jeunes et les femmes enceintes population les plus à risques

La pénétration des ondes dans la boîte crânienne d’un enfant est beaucoup plus importante, de l’ordre de 30%. Encore plus pour un fœtus en gestation dans le ventre de sa mère. Il est donc particulièrement conseillé de ne pas approcher le téléphone portable du ventre si vous êtes enceinte.

Voir la simulation extraite du site de notre partenaire américain Environmental Health Trust

Par ailleurs l’ANSES recommande depuis son rapport de juillet 2016 de retarder jusqu’à l’âge de 14 ans l’acquisition d’un téléphone portable. Un avis qui n’est ni connu, ni suivi par de nombreuses familles. La faute surtout à des pouvoirs publics qui ne veulent pas entendre les préconisations de leurs agences sanitaires et laissent les parents démunis d’arguments.

Le kit main libre filaire pas vraiment protecteur selon le Département de la santé Californien

Depuis de nombreuses années, les fabricants ainsi que les pouvoirs publics nous ont incités à utiliser les kits mains libres filaires ou Bluetooth. Un kit filaire est d’ailleurs systématiquement livré avec le téléphone portable. Mais sont-ils sans risques pour notre santé ?

A en croire, les recommandations du Département de la santé Californien de décembre 2017, rien n’est moins sûr ! En voici les principales raisons :

  • Lorsque vous parlez sur votre téléphone portable, évitez de le tenir sur votre tête– utilisez plutôt le haut-parleur ou un casque d’écoute ou une oreillette. Les casques sans fil (Bluetooth) et filaires émettent beaucoup moins d’énergie RF que les téléphones cellulaires.
  • Retirez l’oreillette lorsque vous n’êtes pas en communication. Les oreillettes libèrent de petites quantités d’énergie RF même lorsque vous n’utilisez pas votre téléphone.
  • Vous faites du streaming audio ou vidéo, ou vous téléchargez ou envoyez des fichiers volumineux. Pour regarder des films ou écouter des listes de lecture sur votre téléphone, téléchargez-les d’abord, puis passez en mode avion pendant que vous regardez ou écouter;

Par ailleurs, l’agence californienne a été la première à recommander de ne plus mettre son téléphone portable au contact du corps. Nous avons d’ailleurs largement évoqué le sujet dans notre article « Ne mettez plus votre portable dans la poche !« .

Pour autant, ces recommandations venant d’une grande agence de santé américaine sont pour la plupart encore globalement ignorée en France et en Europe par les pouvoirs publics.

Comment protéger votre santé?

Rien de plus simple! Il suffit pour cela de ne plus mettre votre portable au contact de la tête. Utilisez autant que possible pour téléphoner la fonction haut-parleur. Et nous vous conseillons d’utiliser plutôt un Kit mains libres filaire « Air Tube ». L’air présent dans le cordon évite la propagation et la concentration de l’onde au niveau de l’oreille. Pour les adeptes des oreillettes Bluetooth, ne les garder pas en permanence et suivez l