Il y a de nombreuses façons de définir où il fait bon vivre. Voici diverses ressources pour inspirer décideurs et citoyens à améliorer la qualité de vie dans leur municipalité.
Le ministère des Affaires municipales a créé un site sur les municipalités durables. Les critères importants comprennent l’engagement, la participation publique et la reddition de compte, facteur trop souvent négligé et qui permet pourtant de savoir si les engagements ont été respectés.
Les portails de l’organisme Vivre en Ville sont également incontournables. Sur collectivitesviables.org, voir notamment l’onglet sur les Enjeux, tels l’adaptation aux changements climatiques et le design actif favorisant un mode de vie physiquement actif. L’onglet Sujets traite notamment d’agriculture urbaine, de densité, de fiscalité, d’architecture et d’habitation — habitats durables, lotissements fermés (gated communities), logement abordable et autopromotion. Enfin, l’onglet Études de cas présente ceux de la municipalité de Plessisville et de l’organisme Cohabitat Québec ainsi qu’une étude sur l’impact de la localisation des activités sur les émissions de gaz à effet de serre.
Portrait des quartiers durables québécois et étude de cas est une thèse signée en octobre 2015 par Charles Breton, étudiant à la maîtrise à l’Université Laval. Il s’agit d’une revue de 29 systèmes de certification ayant permis de relever les enjeux le plus souvent impliqués dans les projets de quartiers durables et de documenter 34 initiatives québécoises.
EcoDistricts Protocol est l’un des nouveaux standards pour le développement des écocommunautés. Parmi les valeurs véhiculées : le droit de vivre dans un quartier sain, sécuritaire, connecté et vibrant, l’opportunité économique, le bien-être communautaire et la santé écologique, la collaboration, l’inclusion, l’équité sociale, la démocratie et le suivi de performance rigoureux, consistant et transparent.
Palmarès 2017 Canada’s Best Places to Live, du magazine torontoisMoney Sense : Saint-Bruno-de-Montarville fut désignée la ville québécoise et la sixième au pays qui offre la meilleure qualité de vie. Elle est suivie de Lévis, Blainville, Saint-Constant, Saint-Augustin-de-Desmaures, Mont-Royal, Cantley, Mont-Saint-Hilaire, Chambly et Saint-Basile-le-Grand. Parmi ses critères : la vie culturelle, le taux de criminalité, le climat, le taux de taxation, la présence d’espaces verts, l’accueil des enfants, des retraités et des immigrants. Le site de l’Union des municipalités souligne fièrement : « Les municipalités québécoises dominent dans ce palmarès alors que 14 d’entre elles se retrouvent dans le top 20 des meilleures municipalités où élever des enfants. »
Le Palmarès des municipalités La Presse-HEC 2016 permet de comparer le coût des services municipaux par rapport à la moyenne provinciale et comparativement à des villes de même taille. Le Palmarès des municipalités La Presse-HEC 2016 permet de comparer le coût des services municipaux par rapport à la moyenne provinciale et comparativement à des villes de même taille.
Réseau québécois des (225) villes et villages en santé. Mission : « Promouvoir et soutenir, à travers tout le Québec, le développement durable de milieux de vie sains en misant sur des échanges et un partage entre les municipalités, sur l'engagement des décideurs municipaux en faveur de la qualité de vie et sur leur capacité à mobiliser leurs partenaires et les citoyens dans l'action. »
La Ville de Saint-Hyacinthe a construit une usine de biométhanisation qui fonctionne très bien et qui génère des bienfaits importants pour la communauté. Ce projet n’a pas été subventionné par la FCM, mais il a gagné notre Prix des collectivités durables en 2016.
Études de cas présentées sur le site des municipalités efficaces de l’Association québécoise pour la maîtrise de l’énergie (AQME). Ce site traite d’aménagement du territoire, de bâtiments municipaux, de flottes de véhicules, de matières résiduelles et boues municipales, de parcs écoindustriels, de gestion et réduction de gaz à effet de serre et d’autres sujets.
L’AQME offre un accompagnement de proximité, neutre et objectif aux municipalités qui souhaitent optimiser leur consommation énergétique, moderniser leurs équipements et leurs infrastructures ainsi que réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
Programmes de Réseau Environnement
La Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu a reçu le prix Distinctions-Diversité biologique décerné par le regroupement Réseau Environnement pour sa contribution remarquable à la protection et à la mise en valeur de la biodiversité. Ce prix prestigieux reconnaît le travail exceptionnel réalisé par la Ville pour la mise en oeuvre du plan de conservation assurant la protection de 386 hectares de milieux naturels sur son territoire. À ce jour, 90 % des milieux naturels ont été acquis au bénéfice de la collectivité. De plus, la municipalité s'est engagée à réaliser cinq objectifs en faveur du verdissement de notre Ville dont la plantation de 50 000 arbres en 10 ans, l’atteinte de 10% de couvert boisé sur l’ensemble du territoire et une meilleure protection des boisés en zone agricole. Détails : http://www.reseau-environnement.com/ambassadeurs-environnement-reseau-environnement-remet-douze-prix-distinctions-cadre-damericana/
• Attestation 5 étoiles : ce programme d’attestation de qualité de l’eau potable offert aux usines de traitement est basé sur la turbidité de l’eau traitée ainsi que sur les critères d’inactivation des pathogènes. Le but est de faire connaître à leurs usagers et au public en général la qualité supérieure de l’eau potable produite aux stations municipales de traitement du Québec membres du Programme d’excellence en eau potable – volet traitement de Réseau Environnement. Villes récipiendaires de l’attestation 5 étoiles en 2016 : Bécancour, L’Assomption, Laval, Montréal, Québec, Rivière-du-Loup, Rouyn-Noranda et Victoriaville.
Le volet Réseau de distribution du Programme d’excellence en eau potablevise à assurer, sur le plan de la distribution, l’amélioration de la qualité de l’eau potable distribuée aux usagers, et ce, par l’optimisation des opérations au sein des systèmes municipaux de distribution d’eau potable. Laval, Montréal, Rosemère, Saint-Eustache, Saint-Jean-sur-Richelieu, Saint-Jérôme et Victoriaville y participent.
Les municipalités participantes au programme Écon’Eau de Réseau environnement sont les Villes de Gatineau, L’Assomption, Saint-Étienne-des-Grès, Saint-Antonin, Sutton, Stanstead, Montréal, Malartic, Beaconsfield, Saint-Donat, Saint-Calixte et Delson.
Programme d’économie d’eau potable (PEEP): Avec une consommation de 386 litres d’eau par jour, les Québécois sont parmi les plus grands consommateurs d’eau au monde (Environnement Canada, 2012). C’est 75 % de plus qu’un Ontarien et 45 % de plus que la moyenne canadienne! Afin de renverser cette tendance, Réseau Environnement offre une campagne estivale aux municipalités en vue de les soutenir dans la sensibilisation de leurs citoyens et commerçants à l’économie d’eau potable.
En 2017, 15 municipalités ont participé à la campagne de sensibilisation estivale Tri-logique favorisant l’atteinte des objectifs de la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles. Au cours de la campagne estivale, les agents de sensibilisation de Réseau Environnement ont rencontré des milliers de citoyens et les ont informés sur les bonnes pratiques de la récupération à la maison et au bureau. Tri-logique vise également à faire comprendre le principe et l’application des 3R (réduire, réemployer, recycler).
Les étoiles de la COMBEQ
La Corporation des officiers municipaux en bâtiment et en environnement du Québec (COMBEQ) honorait jadis annuellement des membres qui se distinguaient par leurs actions. Comme l’explique le responsable des communications Dany Marcil : « L’onglet du prix Naturas-COMBEQ a été retiré de notre site Web. Nous avons annulé la tenue de ce prix il y a deux ans puisque la participation n’était plus au rendez-vous, notamment avec l’entrée en vigueur des codes d’éthique et de déontologie dans les municipalités. Cependant, dans la section Publications de notre site Web, vous pouvez voir les parutions antérieures du BâtiVert où les gagnants sont dévoilés. Il s’agit des parutions de juin ou juillet de 2011 à 2015. » Voici quelques cas exemplaires.
2013
1er prix : Jean-François Vachon, directeur de l’urbanisme de Bromont, pour son projet de plan de développement durable construit par (et pour) la collectivité et non par des experts externes. Première application municipale québécoise de la démarche collaborative suédoise The Natural Step. Plus de 500 citoyens de tous âges et horizons furent répartis dans 20 ateliers de réflexion. Près de 1500 idées en ont émergé et 35 actions furent proposées dans cinq grandes orientations basées sur l’économie responsable, le développement durable, la gestion intégrée de l’eau, une communauté enrichissante et accueillante et l’utilisation efficace des ressources. Présenté lors d’une assemblée regroupant plus de 300 personnes, le plan fut adopté en septembre 2012 et célébré par une fête citoyenne qui en a attiré plus de 500. Depuis, la Ville a dévoilé une plate-forme interactive permettant à tous de s’impliquer ou de proposer de nouvelles actions en tant que partenaire du plan. Toute la méthodologie est pensée dans une optique de créer des partenariats que Bromont a par ailleurs développés avec d’autres municipalités québécoises et canadiennes.
2e prix : Joanie Brière, inspectrice en environnement à la municipalité d’Eastman, pour la réalisation d’un Plan de gestion des matières résiduelles et la création d’un Plan d’action quinquennal. Lors de son entrée en fonction en 2010, la performance en gestion des matières résiduelles de la municipalité était la pire de toute la MRC Memphrémagog et la quantité de recyclage tendait à diminuer. Elle a produit un Guide de gestion des matières résiduelles, l’offre d’accès à un écocentre, l’inventaire des quantités de déchets générés et des contenants utilisés, l’offre de conférences en environnement en partenariat intermunicipal, l’organisation de la Journée grand ménage, etc. En deux ans, les déchets enfouis ont diminué de 43 %, les frais d’enfouissement de 29 445 $ et le recyclage a augmenté de 32 %. Cette performance est surtout liée à la mise en place d’un dépôt permanent pour peinture et matières dangereuses à l’hôtel de ville et à l’implantation d’un écocentre mobile annuel pour matériaux de construction, matières dangereuses, matériel informatique et électronique.
2012
1er prix : Corine Dubois, écoconseillère à la municipalité de Duhamel, pour son projet de lutte contre l’érosion au sein des services de la voirie et de l’urbanisme. Deux fossés mesurant 100 m de longueur chacun, 5 m de hauteur, avec des pentes de plus de 30 % déversaient des tonnes de sable depuis plusieurs années dans la rivière protégée pour la migration du saumon. Rectification des pentes, pose de terre, ensemencement et recouvrement de paillis font en sorte qu’il n’est plus nécessaire de les entretenir ni de les récurer. Ensuite, au lac Gagnon Est, un mur de soutènement a été pratiqué dans un sol argileux. Puis ce fut la réfection de la rampe publique de mise à l’eau du lac Gagnon Ouest, sans béton dans l’eau pour minimiser l’impact environnemental. L’utilisation d’un matelas alvéolé rempli de gravier (utilisé pour la première fois au Québec pour ce genre de travaux), l’installation de rideaux de turbidité pour éviter la propagation de sédiments dans le lac et la gestion des eaux de ruissellement ont été les éléments du succès. En utilisant les connaissances et habiletés de l’écoconseillère et des employés de la voirie, la municipalité a pris en charge tous les travaux et a réalisé une économie de 30 000 $ par rapport au devis demandé auprès d’une société. Enfin, la mise en place de normes et directives pour la gestion de l’érosion a pour effet d’inclure désormais les conditions environnementales dans le processus d’émission des permis et certificats.
2e prix : René Drouin, directeur du Service de l’urbanisme et de l’environnement de la Municipalité de Boischatel, pour son projet de mise en valeur du patrimoine bâti.
Mention honorifique : Michel Larue, urbaniste à la ville de Blainville, pour son implication dans le projet « Quartier Chambéry de Blainville ». L’aspect novateur de ce projet réside dans l’intégration des nouvelles technologies environnementales et dans l’approche de l’intégration du bâti à l’environnement. Mentionnons la présence d’un corridor écologique de 50 hectares, de trois corridors boisés, de servitudes écologiques de 10 m en cour arrière pour chaque propriété, d’un campanile (observatoire), d’une place publique, de sentiers piétonniers et cyclistes, etc.
Journaliste de profession, André Fauteux fut reporter au quotidien The Montreal Gazette (1988), puis à l'hebdo Habitabec (1989-1994) où il s’est spécialisé en maisons saines et écologiques. En 1994, il fondait La Maison du 21e siècle, premier magazine canadien en la matière, dont il est toujours l'éditeur et le rédacteur en chef. Il a également été collaborateur au quotidien La Presse et au magazine Guide Ressources pendant 15 ans, entre autres médias. Il est aussi un conseiller, formateur et conférencier recherché pour tout ce qui touche à l'habitat sain et durable.