Le nouveau programme Novoclimat, qui entrera en vigueur le 1er octobre prochain, devrait s’inspirer des exigences ou des options LEED qui permettent de réduire la perte et la fragmentation des habitats naturels, ce que le biologiste Michel Leboeuf appelle « les problèmes environnementaux les plus importants de notre temps » dans son livre Le Québec en miettes qui lui a valu de remporter le prix Hubert-Reeves pour la deuxième fois.
En effet, la flore dépollue notre air, notre eau et nos sols, elle rafraîchit nos villes, combat les changements climatiques et prévient les inondations, tandis que la faune nous rend des services inestimables, comme la pollinisation par les abeilles, à l’origine de 40 % de notre alimentation.
Surtout, il faut verdir nos villes, les densifier pour contrer l’étalement urbain et créer des corridors verts reconnectant les espaces naturels fragmentés.
Jusqu’à maintenant, le Québec n’a protégé que 9 % de ses espaces naturels terrestres. Pourtant, au moins 17 % de ces mêmes espaces devront être protégés à l’échelle mondiale d’ici 2020 pour éviter d’atteindre « un point de basculement vers des dommages irréversibles et irréparables envers la capacité de la planète à continuer à accueillir la vie sur Terre », a-t-on appris à la Conférence des nations unies sur la diversité biologique qui a eu lieu en 2010 à Nagoya (Japon).
Les efforts de la Ville de Trois-Rivières, qui protège à perpétuité autant d’hectares naturels qu’elle en exploite, y furent d’ailleurs cités en exemple.
Comme quoi les Québécois peuvent être des champions du développement durable lorsque les volontés populaire et politique sont au rendez-vous.
Pour découvrir des promoteurs exemplaires :
Les lotissements de conservation au banc d'essai
Extrait du livre de Michel Leboeuf