À la radio, les participants à l’émission évoquent les Fêtes à venir, encore une fois sous le coup des restrictions sanitaires.
Cela me rappelle qu’au début de cette pandémie, plusieurs d’entre nous – les personnes vivant avec les hypersensibilités environnementales – ont émis ce commentaire : le confinement ne fait aucune différence dans notre mode de vie. Était-il approprié alors d’écrire sur ce sujet? Ce serait de la récupération, une forme d’opportunisme, avons-nous pensé alors Attendons après la crise.
Mais la crise renaît encore, ce virus est très créatif. Et cela amène un constat troublant, que j’énonce sous toutes réserves car tous ne perçoivent pas la situation de la même façon. Nous éprouvons de l’empathie pour nos concitoyens exaspérés, privés de grandes réjouissances, et davantage encore pour le personnel soignant épuisé. En même temps, ces conditions sociales mettent l’accent sur la tolérance à l’isolement à long terme qu’ont développé beaucoup de personnes hypersensibles, en particulier celles qui vivent seules. Paradoxalerment, cet entraînement à la réclusion devient une sorte d’avantage en ces temps troublés. Et nous nous retrouvons encore en marge de la société : marqués voire stigmatisés par l’isolement en temps normal, mais vivant depuis presque deux ans une détresse moins aiguë que beaucoup de personnes pleinement intégrées à la société. Nous ne sommes toutefois pas coupés de l’atmosphère générale, ni exempts de soucis sur cette épreuve collective.
Un point très positif de cette crise est que plusieurs des services à distance que nous réclamons depuis longtemps sont maintenant disponibles.
L’isolement (et non la solitude choisie), peu importe sa cause, ne doit pas avoir le dessus, à moins qu’on le trouve vraiment confortable, ce que je n’ai pas encore vu. Je vois des personnes très courageuses et même héroïques dans leur quotidien difficile et leurs luttes pour leurs droits.
Invitation à vous exprimer
L’éditeur de La maison du 21e siècle, André Fauteux, m’a commandé une série d'articles sur l’hypersensibilité environnementale. J’espère recevoir vos questions, commentaires et suggestions de sujets à aborder, que vous pouvez transmettre à la revue via l'adresse info@maisonsaine.ca. Pour ma part, dans une situation d’instabilité d’habitat suite à la reprise de mon logement en juillet dernier, j’ai vécu toute une série d’événements riches en constats et apprentissages, en particulier sur les champs électromagnétiques de basses et hautes fréquences. J’ai hâte de partager des informations.
Sur ce, mes souhaits sincères de Fêtes sereines et chaleureuses à tous, et que 2022 soit marqué par la solidarité et la créativité.
Jacinthe Ouellet
* Tout seuls ensemble est une expression de la chanson Spoutnik de Daniel Bélanger