Publié pour la première fois en janvier 2018

 Virginia était venue à Montréal pour lancer la première formation d'investigateur en qualité de l'air que j'avais organisée. © André Fauteux
Virginia était venue à Montréal pour lancer la première formation d'investigateur en qualité de l'air que j'avais organisée. © André Fauteux

La petite chimiste qui a bousculé l’industrie de la construction résidentielle nord-américaine n’est plus, mais son héritage profitera éternellement aux consommateurs. Virginia Salares, qui a dirigé plusieurs études phares sur l’impact des maisons sur la santé des gens alors qu’elle était chercheuse pour la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), est décédée du cancer l’été dernier dans sa 70e année.

Selon son ancien collègue Ken Ruest, elle a pris sa retraite de la SCHL en 2008 après 17 années de service comme chercheuse responsable du dossier de la qualité de l’air intérieur. (Redécouvrez ses principales publications à la fin de ce dossier.)

Dès 1990, d’abord à titre de consultante externe, Virginia cosignait la première étude marquante publiée par la SCHL en la matière, intitulée Le logement des personnes hypersensibles à l’environnement (Le logement à air pur au Canada : enquête et études de cas). Ce rapport de 133 pages est disponible en format PDF ici. Se défendant de donner des conseils médicaux, les auteurs et la SCHL y soulignaient que « les méthodes, matériaux et exemples décrits dans ce rapport peuvent ne pas convenir à tout le monde ». Mais bien que chaque personne réagisse différemment aux polluants, l’on gagne tous à vivre dans une habitation sans moisissures, ni vapeurs chimiques et ni champs électromagnétiques notables.

À la défense des hypersensibles

Cette étude s’inscrivait dans le cadre d’une nouvelle tendance de la SCHL à vouloir mieux défendre les intérêts des Canadiens. Ceci en réponse au scandale de la mousse isolante d’urée formaldéhyde (MIUF), interdite par Santé Canada en 1980. À la fin des années 1970, la SCHL avait géré le programme fédéral qui subventionnait cet isolant instable qui, en présence d’humidité, émettait beaucoup de formaldéhyde. Très irritant, ce gaz est aujourd’hui reconnu cancérogène à forte dose, mais c’est aussi un sensibilisant qui peut rendre une personne hypersensible à de très faibles doses de multiples produits chimiques. Pour compléter la même étude de

 Pierre Bergeron, porte-parole des victimes québécoises de la MIUF. © André Fauteux
Pierre Bergeron, porte-parole des victimes québécoises de la MIUF. © André Fauteux

1990, un petit sondage fut effectué par un médecin de famille de Vancouver auprès de 29 de ses patients : Enquête sur les conséquences d’un changement d’habitat pour la santé des personnes hypersensibles aux polluants environnementaux. Conclusion de cette étude signée par le Dr Stephen Barron : 28 des 29 répondants « ont constaté une amélioration considérable ou importante de leur état de santé » après avoir déménagé dans une maison saine. Cette étude a confirmé « la nécessité, pour ces personnes hypersensibles, d’habiter un logement exempt de polluants et l’efficacité de ce genre d’habitation ».

En 1990, l’ingénieur Chris Ives dirige l’initiative et le concours nationaux de la SCHL intitulés Maisons saines, marque de commerce déposée par l’organisme fédéral. En 1991, son collègue Jim White, ingénieur en aérospatiale et conseiller principal de la SCHL en matière de recherche, met sur pied un groupe de travail sur les émissions chimiques des matériaux qui réunit fabricants et autres acteurs du milieu. Cherchez « Matériaux sains » dans le catalogue de la bibliothèque de la SCHL pour trouver et télécharger un document de 153 pages qui regroupe les bulletins du même nom qui, de 1994 à 1996, résumaient les travaux de ce groupe de travail. « Plusieurs des membres du groupe de travail provenaient de l’industrie, relate Jim White. Initialement, ils étaient très antagonistes à la fois envers cet organisme ainsi que ses autres membres. Au début de 1997, ils se sont mis d’accord pour parler publiquement des émissions des matériaux de construction, mais le ministre a mis fin à nos activités presque immédiatement après cette décision. Je n’ai jamais pu découvrir qui l’a convaincu d’agir ainsi. Peu après, j’ai soumis ma démission. »

Comment diagnostiquer sa maison

En 1991, la SCHL embauche Virginia Salares, dont les deux filles sont elles-mêmes hypersensibles, pour diriger plusieurs études historiques et les publications qui s’ensuivent, notamment sur les fondations en bois traité à l’arsenic. Les plus marquantes sont le Guide d’assainissement de l’air, paru en 1993, et Maison de recherche pour les personnes hypersensibles aux polluants environnementaux, de 1994 (voir les PDF sur maisonsaine.ca/tag/schl). Le premier fait 48 pages et explique comment diagnostiquer et corriger soi-même des problèmes de qualité d’air. En général, de coûteux tests de qualité d’air sont inutiles, à moins de soupçonner sérieusement votre maison de provoquer des problèmes de santé qui disparaissent à l’extérieur de votre domicile, mais dont vous n’arrivez pas à découvrir les causes avec ce guide. Le second rapport, de 32 pages, décrit les produits et méthodes utilisés par un fabricant mandaté par la SCHL pour usiner une maison modèle pour hypersensibles.

Fin 1993, un consultant auprès de la SCHL me postait l’ébauche du guide Matériaux de construction pour les logements des personnes hypersensibles, qui fera 238 pages quand la société de la Couronne le publiera enfin, en 1995. Il comprend des fiches d’information d’une page sur plus de 180 produits, mentionnant si en général les personnes plus sensibles que la moyenne aux produits chimiques (enfants, femmes enceintes, malades et personnes âgées) les tolèrent bien ou non.

Ce consultant m’explique que les pressions des avocats d’industriels, à qui Virginia a fait lire cette ébauche, compromettent sa publication. Son contenu ne cesse d’être dilué pour les accommoder. Début 1994, j’informe Virginia que je lance un bulletin (La maison du 21e siècle) qui résumera cette ébauche. Peu après, son patron me menace à son tour de poursuite, mais je l’informe que mon premier bulletin est déjà publié (pour télécharger gratuitement nos trois premiers volumes : maisonsaine.ca/boutique/produits/version-electronique-pdf/1994-1999).

 Deuxième à gauche dans la photo, j'ai eu le plaisir de donner cette formation aux employés de Réno-Dépôt à Montréal. © André Fauteux
Deuxième à gauche dans la photo, j'ai eu le plaisir de donner cette formation aux employés de Réno-Dépôt à Montréal. © André Fauteux

En mars 1997, mon bulletin devient le magazine que vous connaissez et la SCHL s’annonce en couverture arrière à l’année. En 1998, Virginia m’embauche pour former les employés de Réno-Dépôt en matière de rénovation saine au nom de la SCHL. Un jour, elle me charge d’organiser une formation d’investigateurs en qualité de l’air au Québec et me demande qui pourrait la donner. Je lui recommande mon ami l’architecte André Bourassa qui la donnera pendant dix ans avec le technologue Charles Morrissette et Ken Ruest, chercheur à la SCHL.

Toutes ces initiatives ont grandement contribué à semer les assises du mouvement de transparence (en matière de divulgation des ingrédients des matériaux) qui gagne aujourd’hui l’industrie du bâtiment vert. Les programmes LEED v.4, WELL et Living Building Challenge encouragent ou exigent enfin que les fabricants publient des déclarations environnementales de produits (DEP) et des déclarations sanitaires de produits (DSP). Si les consommateurs et professionnels du bâtiment sont si exigeants, c’est beaucoup grâce à la ténacité de gens comme Virginia et Jim qui ont défendu l’intérêt public contre vents et marées. Je vous invite fortement à télécharger, par le biais du même catalogue (schl.ca/fr/inso/bi/index.cfm), les excellentes publications dirigées par Virginia portant sur la qualité de l’air, l’asthme, le nettoyage après une inondation, les maisons ayant servi à la culture de la marijuana, ainsi que le Guide d’équipement mécanique pour un environnement intérieur sain.

 Oliver Drerup
Oliver Drerup

Des témoignages

Oliver Drerup, ancien directeur technique du programme fédéral de la Maison R-2000 et ancien consultant de la SCHL responsable de l’exportation du savoir canadien en matière de systèmes résidentiels sains et performants, qui a construit la maison hyper saine de Virginia Salares :

« J’ai rencontré Virginia pour la première fois au début des années 1980 par le biais d’un réseau de soutien aux personnes souffrant d’hypersensibilités environnementales. Notre entreprise, Allen-Drerup-White Ltd. de Toronto, venait de terminer un projet de construction à Ottawa spécialement conçu pour une personne souffrant de sensibilités et Virginia nous a approchés pour faire quelque chose de similaire pour sa famille.

« Nous avons conçu une simple maison certifiée R-2000 pour répondre à ses exigences, en combinant notre expertise en matière d’économie d’énergie et de construction durable ainsi que sa compréhension détaillée de la chimie. Le bâtiment s’est avéré être une structure à double ossature construite sur dalle. L’extérieur était fini en stuc et le toit était en métal. Les murs intérieurs ont été finis avec un enduit à la chaux sans aucune peinture et les planchers ont été posés sur la dalle qui était très bien isolée. Des armoires, des portes ainsi que des moulures en bois massif complétaient l’intérieur. Le bâtiment exprimait une esthétique minimaliste simple et se révéla un succès pour ses deux enfants hypersensibles souffrant de divers problèmes de santé exigeant un environnement propre.

« Virginia a insisté sur une foule d’éléments basés sur ce que nous avions déjà appris par expérience et en les bonifiant : béton sans plastifiant, aucun matériau en panneau pour éviter les colles à base de formaldéhyde, soudure à l’argent au lieu du mélange 50-50 % plomb/argent commun dans la plomberie domestique à l’époque, espace de stockage pour les aliments biologiques maison et beaucoup d’autres choses qui, dans les années qui ont suivi, ont fini par être comprises comme des caractéristiques d’une vie saine. En effet, bon nombre de questions de construction qui ont fini par se refléter dans les changements apportés au Code national du bâtiment ont été motivées, en partie, par ses préoccupations. Parmi les plus importantes, la compatibilité de la construction étanche à l’air avec un espace de vie correctement ventilé pour assurer un environnement intérieur exceptionnel a été amplement démontrée.

Grâce à l’expérience de Virginia avec sa propre maison et au fait qu’elle détenait un doctorat en chimie, elle était la candidate idéale pour occuper le poste de chercheuse sur la qualité de l’air intérieur des maisons à la SCHL. Sa contribution, avec celle de quelques autres chercheurs, a déjà permis de reconnaître le lien important entre le logement et la santé de ses occupants. Non seulement du point de vue psychologique en ce qui concerne l’importance d’habiter une maison, mais fondamentalement du point de vue que la vie dans une soupe chimique créée par le dégazage des matériaux de construction est extrêmement préjudiciable pour la santé. Permettre l’usage de produits conçus avant tout pour la convenance et la rentabilité du fabricant, sans souci adéquat pour la qualité de l’air intérieur, n’est pas une façon de gérer l’industrie des matériaux de construction. Sa contribution se répercutera sur la fabrication de matériaux au Canada et en Amérique du Nord pour les années à venir.

Virginia était une petite femme bien affinée. Sa stature physique minuscule, combinée à son esprit indomptable, à sa conviction assurée dans sa compréhension intellectuelle des enjeux et à une éthique de travail inégalée, a créé chez ses auditoires, lors de conférences partout au pays et ailleurs dans le monde, un profond respect pour ses opinions, même lorsqu’elles étaient incommodes et impopulaires. Virginia Salares fut une véritable pionnière du logement sain. »

L’ingénieur Don Fugler, ancien chercheur de la SCHL responsable notamment d’études sur le radon et les maisons de ballots de paille, a également assisté aux funérailles de Mme Salares. « Les oraisons funèbres étaient prononcées par ses enfants. Ils ont énuméré ses nombreuses réalisations, dont son jardin et sa serre, la maison pour l’hypersensible qu’elle avait fait construire à la SCHL, l’éducation de ses trois enfants et son acceptation éventuelle des chiens après qu’elle soit tombée amoureuse d’un basset. Du point de vue de la SCHL, ses principaux domaines de recherche étaient les maisons et en particulier les matériaux de construction pour les personnes hypersensibles, les conseils généraux sur la qualité de l’air pour les consommateurs, dont les asthmatiques, l’utilisation des déshumidificateurs et les problèmes de maisons endommagées par [l’humidité excessive requise par] la culture de cannabis. »

Ken Ruest insiste surtout sur sa personnalité remarquable. « J’ajouterais sa détermination pour faire valoir ses idées, sa générosité et son souci du bien-être des gens en général. Un de ses accomplissements marquants fut la création de la formation des investigateurs de qualité de l’air. Ce programme et toutes les personnes qui l’ont suivi continue de transmettre des messages importants que Virginia voulait faire connaître. Elle était aussi impliquée sur des comités intersectoriels sur la moisissure dans les communautés des autochtones et a d’ailleurs géré plusieurs projets de développement de formations destinées au Premières Nations. En plus de son travail, Virginia était une experte en culture de fruits et légumes biologiques et sa maison était entourée de son jardin et d’arbres fruitiers comprenant des poires asiatiques, une trentaine de variétés de vignes de raisins et bien d’autres plantes exotiques qu’elle cultivait dans sa serre. »

L’ingénieur Chris Ives, qui avait dirigé l’étude d'Andrew Michrowski Les champs électromagnétiques dans les maisons canadiennes, jamais publiée par la SCHL mais qu’il m’avait transmise en 2001 avec l’accord de son patron, malgré l’incertitude scientifique planant sur le sujet, explique : « Quand les gens contactaient la SCHL parce que les champs électromagnétiques affectaient leur santé, on les dirigeait vers moi et Virginia. Nous leur consacrions habituellement du temps supplémentaire pour les aider. »

Gourou et as du jardinage bio

Chris Ives nous a fait suivre ce témoignage d’un auteur inconnu :
« Virginia Salares, docteure en chimie et ancienne gourou de la qualité de l’air intérieur à la SCHL, a récemment pris sa retraite pour poursuivre ses autres passions, dont la production d’aliments guérisseurs. Enfant, elle observait son grand-père fermier aux Philippines et a grandi parmi une abondance d’aliments cultivés maison et d’arbres fruitiers tropicaux. Elle cultivait déjà son premier jardin à l’université durant ses études supérieures. Ensuite, Virginia et son mari louaient des lopins de terre alors qu’ils vivaient en appartement. En 1976, la pelouse de leur première maison fut convertie en potager. En 1984, ils ont déménagé sur une terre de 4,5 acres où ils ont construit une des premières maisons pour les hypersensibles à l’environnement. Depuis 25 ans, son jardin n’a cessé de croître et ses techniques de jardinage ont évolué du biologique au biodynamique dans le but de maximiser la production d’aliments hyper nutritifs. Elle et son mari ont construit une serre de 1 000 pieds carrés, un énorme verger et une chambre froide pour l’entreposage de leurs fruits et légumes cultivés maison. »

Témoignage de son collègue chercheur et ingénieur Peter Russell :

« Je me souviens de longues conversations avec elle sur le design de sa maison, notamment sur comment incorporer des unités de vitrage scellées recyclées. Un jour j’ai visité sa serre, une fois qu’elle était bien établie. Elle était absolument remplie de vigoureuses vignes à raisin. Je crois qu’il y en avait quelque 50 variétés. Il n’y avait aucun sentier, c’était une vraie jungle, mieux adaptée à une personne aux petites proportions comme Virginia pour y trouver son chemin! Ses efforts intelligents pour cultiver des aliments de façon biologique [sans engrais ni pesticides de synthèse], et à l’échelle qu’elle le faisait, étaient une merveille à admirer. Elle a certainement enrichi ma vie, et bien sûr celle de tant d’autres. »

Remerciement de l’architecte Martin Liefhebber, concepteur de la Maison saine de la SCHL à Toronto :

« Au début des années 1990, en plus de lire les études de la SCHL que Chris Ives m’envoyait, Mme Salares me fournissait patiemment et intelligemment ses avis sur des options de matériaux sains pour la Maison saine de Toronto. Plus tard, quand je lui ai fait appel, elle m’a présenté le livre de John Bower, Healthy House. Elle l’a bonifié de ses conseils en matière de planification pratique et de gestes et procédures à poser sur chantier afin de vérifier des matériaux non familiers et suspects. Qu’elle soit bénie. »

Voici les principales publications de la SCHL qu’elle a dirigées et auxquelles elle a participé. Lorsque disponibles, nous n’affichons ici que les versions françaises téléchargeables en fichier PDF. Les autres documents peuvent être consultés en personne à la bibliothèque de la SCHL, à Ottawa.

  1. Méthodes d’élimination de la moisissure dans les maisons, par James Scott, révisé en 2012 mais remplacé par Nettoyer et prévenir les moisissures dans votre maison et Faut-il faire analyser l’air de la maison pour déceler la présence de moisissures?
  2. Efficacité des déshumidificateurs à contrôler l’humidité dans les maisons, Buchan, Lawton, Parent Ltd., 6 pages, 2009. (Synthèse de CMHC dehumidifier field study, Buchan, Lawton, Parent Ltd., 65 pages, 2008.) Voir aussi le feuillet Le choix d’un déshumidificateur  
  3. Nettoyer sa maison après une inondation, SCHL, 43 pages, révisé en 2008. Remplacé par Nettoyage après une inondation.
  4. Preserved wood as a potential source of arsenic and fungi in the foundation walls of homes, Don Figley, 4 pages, 2007.
  5. Assessing the adequacy of residential lighting in two care centres for persons with Alzheimer’s disease using the new age-adjusted North American illumination recommendations, par Doris Milke, 2000. 
  6. A study of recurring mold problems on the Roseau River Reserve, Manitoba, Bill Boles, 88 pages, 1998. 
  7. Assessment of the indoor air quality of a suite for an environmentally hypersensitive occupant, Virginia Salares, 48 pages, 1997.
  8. Besoins en matière de logement des personnes hypersensibles aux polluants environnementaux - Facteurs socio-économiques et sanitaires, 4 pages, 1996. Résumé de Housing needs of the environmentally hypersensitive : socio-economic / health factors : Ekos Research Associates, 68 pages, 1995.
  9. Passive monitoring of VOC in air using ACC : final report, par H.D. Gesser et al, Université du Manitoba, 100 pages, 1997 (à consulter .
  10. Evaluation of the Barrhaven multi-unit housing for the environmentally hypersensitive, par Darlene Flett, 1997.
  11. Enquête sur les maisons « à problèmes » des personnes hypersensibles aux polluants environnementaux (résumé de 4 pages), Drerup Armstrong, 79 pages, 1996.
  12. Lighting and human health : a review of the literature, par B. Rusak, 1996.
  13. Material selection and mechanical system design of houses for the environmentally hypersensitive, Virginia Salares, 10 pages, 1994.
  14. Les fenêtres énergétiques, l’éclairage et la santé humaine, Virginia Salares, 6 pages, 1996.
  15. Effet sur l’asthme d’une amélioration du milieu intérieur résidentiel : Étude pilote, Buchan, Lawton, Parent Ltd, 60 pages, révisé en 2001. Résumé de 3 pages.
  16. Document de travail - Investigations sur la qualité de l’air intérieur de maisons ayant servi à la culture de marijuana, 6 pages, 2007
  17. Le logement des personnes hypersensibles à l’environnement (Le logement à air pur au Canada : enquête et études de cas), Drerup Construction et al, 133 pages, 1990. Résumé : Enquête sur les maisons «à problèmes» des personnes hypersensibles aux polluants environnementaux

Enfin, j'ai demandé à la SCHL quel fut le plus héritage de Mme Salares. Voici la réponse de la porte-parole Audrey-Anne Coulombe :

« • Le fait qu’elle ait mis en relief les aspects des milieux bâtis pouvant avoir un impact sur la santé des occupants.

  • Le fait qu’elle ait développé l’initiative pour les investigateurs en qualité de l’air intérieur. Celle-ci a permis de fournir des conseils et d’orienter les professionnels, les propriétaires occupants, les locataires et autres au sujet des problèmes liés à l’abordabilité et à l’accessibilité de la qualité de l’air intérieur. La SCHL a discontinué le programme, donc nous ne tenons plus la liste des investigateurs en qualité de l’air intérieur.
  • Elle a aidé à trouver des solutions pour des problèmes d’humidité persistants dans les habitations des Premières Nations.
  • Elle a amené des solutions pratiques et rationnelles à des problèmes communs liés à la qualité de l’air intérieur. »

 Le gouvernement Harper a mis à la retraite les chercheurs qui dérangeaient l'industrie et mis fin aux études et à certaines publications de la SCHL traitant de matériaux polluants.
Le gouvernement Harper a mis à la retraite les chercheurs qui dérangeaient l'industrie et mis fin aux études et à certaines publications de la SCHL traitant de matériaux polluants.

Malheureusement, depuis plusieurs années, la SCHL ne commande plus d’études sur l’impact de l’habitation sur la santé, domaine repris par Santé Canada, qui défend davantage l’intérêt des industriels que ceux du consommateur. J’ai demandé à Mme Coulombe pourquoi certaines des publications les plus utiles dirigées par Virginia Salares n’étaient plus disponibles sur le site web de la SCHL, telles que Le Guide d’assainissement de l’air; Respirez de l’air sain dans votre maison (guide sur les investigations de la qualité de l’air); Matériaux de construction pour les logements des personnes hypersensibles; et Maison de recherche pour les personnes hypersensibles aux polluants environnementaux. Sa réponse :

« La plupart de ses recherches sont dans la Bibliothèque de la SCHL. Un changement de focus en ce qui concerne la recherche à la SCHL a fait en sorte que nous ne pouvions plus maintenir et promouvoir les produits tirés des recherches de la Dre Salares et autres. Nous sommes également dans le processus  d’actualiser notre site Web et beaucoup de contenu du même genre sera transféré vers notre Bibliothèque virtuelle. Vos lecteurs peuvent aussi faire une recherche dans le catalogue. »