Bachelier en Science de l’Université de Montréal, Jean-Pierre a travaillé 36 ans dans le domaine pharmaceutique où, en tant que responsable des relations scientifiques, il a développé une grande expertise dans la recherche et la compréhension de la littérature scientifique.
Bachelier en Science de l’Université de Montréal, Jean-Pierre a travaillé 36 ans dans le domaine pharmaceutique où, en tant que responsable des relations scientifiques, il a développé une grande expertise dans la recherche et la compréhension de la littérature scientifique.
(Synthèse d'un document de 45 pages)
 
Il y a clairement un manque de transparence de la part d'Hydro-Québec et Santé Canada en ce qui concerne la sécurité à long terme d'une exposition aux champs électromagnétiques (CEM) de radiofréquences (RF). On oublie de discuter des évidences scientifiques qui mettent en doute une telle sécurité. Pourtant depuis au moins 30 ans, les scientifiques associent une augmentation de l'incidence du cancer chez les gens grandement exposés aux antennes de télécommunication sans fil. Depuis 15 ans, trois études conduites par trois groupes différents sont arrivées aux mêmes résultats, soit une incidence doublée de gliome (un type de cancer du cerveau) chez les grands utilisateurs de téléphonie mobile.
 
Physiquement, les CEM ne sont pas assez puissants pour endommager l'ADN des cellules, mais sur le plan physiologique, ils produisent des changements importants qui réunissent toutes les conditions pour faciliter le développement d'un cancer. En effet, les CEM stimulent la production de substances oxydantes tout en réduisant la production de substances antioxydantes.
 
Le stress oxydatif qui en résulte cause des dommages à l'ADN tout en freinant les possibilités de réparation et en provoquant la mort prématurée des cellules dont l'ADN ne fut pas réparé. De plus, les CEM favorisent la production de nouveaux vaisseaux sanguins nécessaires à la prolifération cellulaire, contribuant ainsi à la formation de tumeurs cancéreuses.
 
Des données récentes indiquent que les CEM favorisent la croissance des tumeurs chez les souris exposées durant toute leur vie. Ces données confirment une grande étude épidémiologique qui remonte à 20 ans et qui montrait que l'exposition prolongée aux CEM était promotrice de cancer chez plusieurs travailleurs des services d'électricité, tant au Québec qu'en Ontario et en France.
 
De par leurs mécanismes d'action, les CEM sont définitivement considérés comme un facteur de risque cancérigène en activant différents processus cellulaires. Ils peuvent être considérés indirectement comme des initiateurs et des promoteurs de cancer.
 
Les autorités provinciales et canadiennes de santé publique ne peuvent plus passer sous silence le risque qu'induit l'exposition de la population à des radiations électromagnétiques de façon régulière, voire en continu. Elles connaissent fort bien les conséquences possibles à long terme d'une telle pratique.

Synthèse des preuves scientifiques

Suite à l'ouverture des canaux calciques et à l'augmentation des niveaux de radicaux libres, divers processus cellulaires et physiologiques peuvent être affectés, notamment l'expression des gènes, la libération de calcium des sites de stockage intracellulaire, la croissance cellulaire et l'apoptose.

Alors que les études médicales associant les CEM à des effets négatifs sur la santé ont parfois donné des résultats apparemment contradictoires, des recherches récentes publiées dans des revues médicales prestigieuses mettent en lumière des preuves du risque potentiel. Les études portant sur le risque de cancer semblent étayer les soupçons précédents à l'effet que l'exposition aux CEM puisse présenter un risque pour la santé, surtout à long terme.

L'on devrait agir avec prudence tant et aussi longtemps que la sécurité des communications sans fil à long terme n'a pas été démontrée.  Dans une telle situation, le principe de précaution s'impose comme l'indique la Loi québécoise sur le développement durable[1].

De plus, la Loi canadienne sur les dispositifs émettant des radiations[2], alinéa 13(1)c), indique « qu'il est interdit de vendre (incluant la distribution), de louer ou d'importer un dispositif émettant des radiations qui, selon le cas : b) présente un risque de trouble génétique, de blessure corporelle, de détérioration de la santé ou de mort lié à l'émission de radiations, et ce parce que, contrairement aux caractéristiques et fonctions qu'on lui prête (iii) il émet des radiations inutiles ».

Or les compteurs intelligents émettent des radiations inutiles, typiquement deux fois par minute ou 2 880 pulsations quotidiennes de puissance très élevée (crêtes de 65 040 μW/m²) chaque jour, certains même jusqu'à 190 000 fois par jour. À long terme, ces micro-ondes pulsées peuvent causer des problèmes génétiques et détériorer la santé. Ils ne devraient pas être IMPOSÉS aux citoyens. Oublions l'option de retrait (permettant la pose d'un compteur non communicant) offerte par Hydro-Québec, car si tous les voisins ont des compteurs émetteurs, c'est comme être le seul non-fumeur dans une salle hermétique remplie de fumeurs.

Pourquoi répéter les mêmes erreurs commises avec la cigarette, l'amiante et d'autres contaminants ? Aucune des raisons citées par Hydro-Québec ne justifie l'urgence d'imposer cet électrosmog à la population, surtout qu'aucune étude indépendante de qualité n'a démontré l'innocuité d'une telle exposition à ces radiations 24 heures sur 24.

Dans quelques dizaines d'années, lorsque nos enfants et nos petits-enfants souffriront de problèmes de santé encore rares chez eux aujourd'hui, il sera trop tard pour s'en mordre les doigts.

Ne vaut-il pas mieux prévenir que guérir ?

Texte intégral avec références scientifiques