J'ai demandé à Gemini, l'assistant d'intelligence artificielle de Google, combien de CO2 émet une recherche sur Google vs une recherche sur Gemini. De plus, je voulais savoir à combien ces émissions équivalent en km parcourus par une Corolla et que fais Google pour compenser ces émissions. Voici sa réponse qui n'explique pas que les connections Internet sans fil consomment beaucoup plus d'électricité que les connections filaires. Par exemple, la technologie cellulaire 4G consomme 23 fois plus d'énergie et émet donc 23 fois plus de CO2 quand l'électricité est de source fossile, selon Katie Singer, auteure notamment du livre Our Web of Inconvenient Truths (Notre toile de vérités qui dérangent).

Le calcul exact et consensuel des émissions de CO₂ pour une recherche donnée est complexe et les chiffres varient, mais voici une estimation basée sur les données disponibles, ainsi que les actions de Google en matière de compensation. 

Émissions de CO2 par recherche

L'empreinte carbone d'une requête dépend de nombreux facteurs (complexité du traitement, localisation des centres de données, type d'énergie utilisée, etc.). L'introduction de l'IA générative comme Gemini a fortement augmenté la consommation d'énergie par requête par rapport à une recherche classique.

  • Recherche Google classique : Les estimations varient généralement entre 0,2 gramme et 7 grammes deCO₂ par requête. Une estimation couramment citée était de 7 grammes il y a quelques années, mais elle est souvent revue à la baisse (autour de 0,3 gramme dans des études plus récentes) en raison des améliorations d'efficacité de Google.

  • Recherche sur Gemini (ou IA générative) : Une requête d'IA est nettement plus énergivore. Les sources indiquent qu'une requête sur un modèle d'IA générative comme Gemini peut consommer jusqu'à 10 fois plus d'énergie qu'une recherche Google classique.

    • Google a déclaré une émission équivalente à 0,03 gramme de CO₂ par requête Gemini (en utilisant une estimation biaisée selon certains experts), mais d'autres études pour des modèles d'IA similaires estiment les émissions entre 2 et 10 grammes de CO₂, voire beaucoup plus pour des modèles gourmands.

Type de requêteEstimation des émissions de CO₂​
Recherche Google classique

0,3 g à 7 g

Requête sur Gemini (IA générative)

0,03 g (selon Google) à 10 g ou plus (selon experts/autres modèles) 

Équivalences en kilomètres en Corolla

L'équivalence en kilomètres parcourus par une voiture dépend du modèle et de sa consommation/émission. En prenant l'exemple d'une Toyota Corolla, si l'on suppose une émission moyenne de CO2 pour une voiture standard d'environ 150 g de CO2 par km, les équivalences sont minimes :

  • Recherche Google (prenons 1g de CO2​ pour un ordre de grandeur) :

    1 g de CO2/150 g de COpar km = environ 0,0067 km

    Ceci équivaut à environ 6,7 mètres parcourus.

  • Requête Gemini (prenons 10g de CO2​ pour un scénario élevé) :

    10 g de CO2 / 150 text g CO2 par km = environ 0,067 km

    Ceci équivaut à environ 67 mètres parcourus.

L'impact d'une seule recherche est donc très faible. L'enjeu environnemental du numérique se situe dans la masse des milliards de requêtes effectuées quotidiennement, ainsi que dans la fabrication et l'utilisation des équipements (smartphones, ordinateurs, serveurs).

Actions de Google pour compenser les émissions

Google met en avant plusieurs initiatives majeures pour réduire et compenser ses émissions :

  1. Neutralité carbone historique : Google est neutre en carbone depuis 2007 et a éliminé son « héritage carbone » (toutes ses émissions opérationnelles depuis sa création) grâce à l'achat de compensations carbone de haute qualité.

  2. Objectif zéro émission nette (Net Zero) : Google s'est engagé à atteindre le zéro émission nette sur l'ensemble de ses activités d'ici 2030.

  3. Énergie décarbonée 24/7 : L'objectif le plus ambitieux est de faire fonctionner ses centres de données et campus avec de l'énergie décarbonée à 100 % (éolien, solaire, etc.) 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, d'ici 2030. C'est un pas au-delà de la simple compensation ou de l'achat d'électricité verte pour la consommation annuelle totale.

  4. Investissement dans l'Énergie Renouvelable : Google est un des plus gros acheteurs d'énergie renouvelable au monde, signant des contrats à long terme pour la construction de nouveaux parcs solaires et éoliens.

  5. Efficacité énergétique : L'entreprise optimise constamment l'efficacité de ses centres de données (systèmes de refroidissement, utilisation de l'IA pour gérer la consommation, etc.) afin de minimiser l'énergie nécessaire pour traiter les données.

  6. Soutien aux villes et partenaires : Via des outils comme Environmental Insights Explorer (EIE), Google aide les villes et d'autres partenaires à réduire leurs propres émissions, avec l'objectif de réduire collectivement d'un milliard de tonnes d'équivalent carbone par an d'ici 2030.

    Ma conclusion : Comme j'ai un véhicule électrique, mieux vaut calculer et compenser les émissions significatives de mes rares déplacements en avion et de ceux engendrés par mes événements. Voici deux sites québécois reconnus qui permettent aussi de compenser en financement des projets de reboisement ou d'efficacité énergétique : https://calculcarbone.org/ (outil de la Coop Arbre évolution) et  https://planetair.ca/.