En collaboration avec André Fauteux
En 2024, les assureurs canadiens ont versé 8,5 milliards de dollars en indemnisations pour des dommages assurés attribuables à des phénomènes météorologiques extrêmes, ce qui bat le précédent record de 6 milliards atteint en 2016 alors que des feux de forêt avaient décimé la ville albertaine de Fort McMurray. Or, 8,5 milliards de dollars, c'est 12 fois la moyenne annuelle de 701 millions établie entre 2001 et 2010. De plus, il faut ajouter 24 milliards de dollars en pertes non couvertes par les assurances pour une facture totale de 32,5 milliards, selon le Bureau d'assurance du Canada (BAC).
En seulement 60 jours, soit en juillet et en août 2024, « quatre phénomènes météorologiques catastrophiques ont occasionné des sinistres assurés de plus de 7 milliards de dollars et plus d’un quart de millions de demandes d’indemnisation, soit 50 % de plus que ce que les assureurs canadiens reçoivent habituellement en une année entière », rapportait en janvier le BAC qui présentait le tableau ci-dessous des événements les plus coûteux. Selon cet organisme, les inondations liées aux crues printanières et aux pluies diluviennes représentent de loin la principale menace. « Depuis 40 ans, les coûts liés aux inondations ont quadruplé et représentent 75 % de toutes les dépenses des Accords d’aide financière fédérale » en cas de catastrophe.