L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé le nom des 21 experts sélectionnés pour faire partie du groupe d'étude des risque pour la santé des champs électromagnétiques (CEM) de radiofréquences (RF). Ces personnes sont chargées d'examiner dix rapports de recherche et de formuler des recommandations pour la monographie sur les champs de radiofréquences et les risques pour la santé, qui doit être publiée en 2023.

La liste des 21 experts sélectionnés par l'OMS pour le groupe de travail sur les CEM de RF et les risques pour la santé figure ci-dessous, ainsi que les informations que j'ai compilées concernant les publications des membres du groupe de travail et leurs affiliations à l'ICNIRP [la Commission internationale sur la protection contre le rayonnement non-ionisant], le groupe autosélectionné qui recommande les limites d'exposition aux RF promues par l'OMS.

Onze des 21 personnes sont actuellement ou ont été affiliées à l'ICNIRP. La plupart des autres personnes ont publié ou présenté des articles défendant les limites d'exposition de l'ICNIRP aux RF. Une étude récente (Nordhagen et Flydal, 2022) a montré que l'ICNIRP cite largement les recherches de ses propres membres et de leurs proches collègues pour soutenir les limites d'exposition de l'ICNIRP.

Huit des 21 experts ont publié seulement huit articles ou moins sur les CEM selon les archives de l'EMF-Portal, qui comptent 37 000 publications.

Aucun des 250 scientifiques spécialistes des CEM qui ont signé l'Appel international des scientifiques spécialistes des CEM n'a été sélectionné par l'OMS pour faire partie du groupe de travail. Aucun de ces scientifiques n'a non plus été sélectionné pour travailler sur les dix rapports de recherche que le groupe d'étude examinera. Pourtant, les signataires de l'appel international des scientifiques spécialistes des CEM ont plus de 2 000 publications sur les CEM répertoriées dans les archives de l'EMF-Portal.

Apparemment, l'OMS a biaisé la sélection des participants au groupe de travail et les examens de la recherche pour s'assurer que la prochaine monographie de l'OMS sur les risques sanitaires liés aux radiofréquences soutiendra les faibles limites d'exposition aux radiofréquences de l'ICNIRP, qui ne protègent pas les humains et d'autres espèces de l'exposition chronique à de faibles niveaux de radiofréquences (ICBE-EMF, 2022). Il n'est pas étonnant qu'une grande partie du public se méfie de l'OMS si c'est ainsi que l'agence procède pour « améliorer sa gestion des conflits d'intérêts et renforcer la confiance du public et la transparence ».

Articles connexes :

Task Group on Radiofrequency Fields and Health Risks (avis de l'OMS du 15 déc. 2022) 

Call for Experts: WHO Task Group on Radiofrequency Fields and Health Risks (appel de l'OMS du 21 oct. 2021)

ICNIRP’s Exposure Guidelines for Radio Frequency Fields