Aster de la Nouvelle-Angleterre © LC_Baie Chapman_Reynolds  

À l’approche de la belle saison, nombre de personnes pensent à leurs terrains, plates-bandes, jardins et boîtes à fleurs.

Dans la foulée de populaires campagnes de sensibilisation telle que « En mai, laissez pousser » incitant le public à offrir des vacances à leur tondeuse, Conservation de la nature Canada (CNC) encourage la population à trouver de nouveaux moyens durables de faire plus de place pour la nature dans leur milieu de vie.

Pensez aux plantes indigènes et à la biodiversité

Selon l’organisme de bienfaisance voué à la sauvegarde des milieux naturels, planter des végétaux indigènes est un petit geste de conservation qui a de nombreux avantages pour la faune urbaine et la biodiversité.

Avec environ 80 % de la population canadienne habitant en milieu urbain, les choix que nous faisons pour l’aménagement de nos terrains ou balcons peuvent profiter à la faune et la flore de nos quartiers.

Caroline Gagné, directrice de programmes pour l’ouest du Québec à CNC, explique que les gestes que nous posons chez nous peuvent aider certaines espèces sauvages, améliorer la santé des écosystèmes urbains et renforcer notre lien au monde naturel.

« Nous pensons souvent que les lieux que nous habitons sont distincts de la nature, mais en réalité, ils font partie intégrante de l’écosystème. Les plantes que nous choisissons de cultiver influenceront la diversité et l’abondance des espèces sauvages. Les arbres, arbustes et fleurs sauvages indigènes subviennent en effet aux besoins d’une plus grande diversité d’espèces pollinisatrices et d’insectes que les plantes habituellement utilisées en horticulture. Opter pour des espèces indigènes est aussi l’occasion d’en apprendre plus sur la biodiversité locale. »

Voici quelques conseils et aspects à prendre en compte en aménageant votre jardin ou balcon, pour qu’il contribue au bien-être de la vie sauvage :

  • Puisque les plantes indigènes ont évolué en même temps que les abeilles, papillons et autres espèces, elles sont mieux adaptées pour répondre aux besoins des espèces sauvages que les variétés ornementales. Ces dernières sont souvent cultivées dans le but d’améliorer leurs caractéristiques esthétiques et peuvent en revanche perdre leur valeur nutritionnelle dont les pollinisateurs et d’autres espèces sauvages ont besoin.
  • Choisissez des plantes dont pourront profiter les espèces sauvages tout au long de l’année, soit celles qui fleurissent au début du printemps et celles qui fleurissent encore à l’automne, comme l’aster et la verge d’or. N’oubliez pas que les végétaux indigènes peuvent être des arbustes et des arbres, tels que l’amélanchier et la viorne. En effet, bon nombre d’arbustes fleurissent tôt en début de saison et sont une importante source de nourriture pour les pollinisateurs; l’automne venu, ils fournissent aussi des baies aux oiseaux.
  • Renseignez-vous sur les types de sols et communautés végétales indigènes autrefois présents dans votre région. Vous aurez ainsi une meilleure idée des types de plantes qui pourront s’épanouir dans votre jardin. Pour en savoir plus sur les espèces indigènes propres au Québec, consultez les Guides de plantation écorégionaux pour le Québec du Pollinator Partnership : pollinator.org/guides-canada
  • Vérifiez la provenance des plantes indigènes que vous souhaitez vous procurer. Il faut savoir que de nombreuses pépinières achètent des plantes cultivées à des centaines et même de milliers de kilomètres de distance. Même si l’espèce que vous cherchez est offerte, le plant (s’il est importé) ne sera peut-être pas acclimaté aux conditions qui prévalent chez vous. L’idéal est de trouver une pépinière qui peut vous garantir que ses plants d’espèces indigènes ont été cultivés localement. Si vous ne trouvez pas ce que vous cherchez, envisagez d’acheter des semences chez un fournisseur local.
  • Les plantes envahissantes font concurrence aux espèces indigènes que vous pourriez vouloir cultiver. Pour connaître les espèces à éviter et obtenir plus d’information à ce sujet, visitez le site Web de CNC ou celui du Conseil canadien sur les espèces envahissantes. Vous pouvez aussi télécharger gratuitement l’application iNaturalist, afin d’identifier les plantes déjà présentes dans votre cour.

« Passer du temps dans la nature est bénéfique pour la santé physique et mentale. Planter des végétaux indigènes permet d’inviter la nature chez vous et d’offrir un refuge aux espèces sauvages environnantes. C’est aussi une excellente occasion de se connecter à la nature, de faire une activité en famille, et de voir les fruits de votre travail s’épanouir », affirme Caroline Gagné.

Pour d’autres inspirations et idées pour donner un coup de pouce à la nature chez vous, visitez le site Web « Petits gestes de conservation » de Conservation de la nature Canada : https://act.natureconservancy.ca.

À propos

Conservation de la nature Canada (CNC) est la force rassembleuse au pays pour la sauvegarde de la nature. Par la conservation permanente de vastes territoires, nous apportons des solutions à la double crise du déclin rapide de la biodiversité et des changements climatiques. Partenaire de confiance, CNC œuvre aux côtés de particuliers, de collectivités, d’entreprises et de gouvernements afin de protéger et veiller sur nos aires naturelles les plus importantes. Depuis 1962, CNC a mobilisé la population canadienne pour aider à conserver et restaurer plus de 15 millions d’hectares. Au Québec, près de 50 000 hectares ont été protégés. Pour en savoir plus : conservationdelanature.ca.