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Beaucoup de gens blâment à tort nos maisons « trop isolées » ou « trop étanches » pour la mauvaise qualité de l’air intérieur. En fait, les maisons sont malsaines parce qu’elles sont trop polluées et mal ventilées. Il faut avant tout éliminer ou réduire drastiquement les sources de polluants (biologiques, chimiques et physiques, comme les particules fines et le rayonnement), puis installer un ventilateur récupérateur de chaleur (VRC) selon les règles de l’art prescrites dans les exigences techniques du programme des maisons Novoclimat. Il faut également bien utiliser et entretenir cet appareil, tout comme les divers appareils de filtration de l’air.
En fait, les résidences homologuées Novoclimat par le gouvernement du Québec, bien que très étanches à l’air, peuvent réduire les symptômes respiratoires car elles sont notamment bien déshumidifiées en hiver par une ventilation mécanique contrôlée. C’est ce qu’avait démontré en 2004 une étude de Santé Canada sur leurs ancêtres, les maisons certifiées R-2000 par Ressources naturelles Canada. L’isolation et l’étanchéité protègent l’enveloppe des maisons de la condensation et de l’infiltration d’eau qui alimentent les moisissures. La réalité, c’est que bien des maisons mal construites et mal entretenues pourrissent plus ou moins lentement.
Depuis 2012, le Code de construction du Québec (CCQ) exige que l’on ajoute de l’isolation (R-4, équivalant notamment à 1 pouce de polystyrène expansé) à l’extérieur ou à l’intérieur de l’ossature murale. Ceci pour réduire les pertes de chaleur à travers l’ossature par « ponts thermiques » qui favorisent la condensation et les moisissures, par exemple sur les revêtements muraux intermédiaires en panneaux de copeaux orientés (ou OSB pour Oriented Strand Board) putrescibles et diffusant mal l’humidité. Ce produit de bois vieillit mal car il ne sèche pas rapidement quand il est mouillé et ses copeaux se détachent facilement, contrairement au contreplaqué dont les fibres sont tissées plus serrées.