Extrait de l’introduction du livre Méditer LA TERRE VUE DE L'INTÉRIEUR, paru en 2021 aux Éditions ADA.

« Nous ne pourrons jamais obtenir la paix dans le monde extérieur sans faire la paix avec nous-mêmes. »
– Le Dalaï-Lama 
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Imaginez-vous marchant sur un sentier en forêt, habité d’une profonde joie de prendre ce temps pour vous ressourcer, loin de vos préoccupations quotidiennes. Vous êtes transporté par la beauté des paysages que vous traversez et par les multiples teintes verdoyantes des végétaux ; enivré par l’odeur du bois et des tapis d’aiguilles de conifères, par les chants des oiseaux, par le son des brindilles qui craquent sous vos pas et du ruisseau qui coule. Le temps est suspendu ; il n’y a rien d’autre que vous, la nature et ce moment présent. Vous ressentez dans votre corps un état de calme et une paix profonde et bienfaisante.

C’est au-delà des mots. Votre respiration est régulière, profonde, ample. Vos sens sont peut-être même plus aiguisés, plus perceptifs ; les couleurs sont plus vives, les odeurs typiques de la forêt vous enveloppent. Vous vous sentez enraciné, déposé, connecté au monde et à la vie. Sans pouvoir l’expliquer, vous ressentez qu’une intelligence naturelle est à l’œuvre dans ce monde vivant dont vous faites partie. N’est-ce pas une sensation agréable et apaisante ? Nous sommes intimement reliés à la Terre, à la nature.

Au cours des sept millions d’années de notre évolution, nous avons passé la presque totalité de notre temps dans des environnements naturels auxquels nous nous sommes parfaitement adaptés6. Ce n’est que durant les deux cents dernières années, soit depuis la Révolution industrielle, que nous avons commencé à vivre en milieu urbain ; ce qui est un laps de temps trop court pour que notre génétique ait pu s’y adapter. Nous vivons donc dans une société moderne avec un corps acclimaté à un environnement naturel. Alors que le nombre d’humains vivant dans les villes et les zones urbaines augmente chaque année, notre corps continue de reconnaître la nature comme étant son environnement naturel7

Le contact avec la nature nous ressource

Nous savons intuitivement que le contact avec la nature est bénéfique pour notre équilibre et, au cours des dernières années, de nombreuses recherches scientifiques ont su en démontrer les bienfaits pour notre santé physique et psychique8. La vie dans la sociétéactuelle, dans le monde hyper stimulant que nous avons créé, met le corps dans un état de stress constant. En revanche, le contact avec la nature détend le corps et le cerveau, et des effets mesurables subsistent même plusieurs jours après une sortie en plein air9 :

  • Amélioration de notre résistance aux maladies ;
  • Réduction du taux de cortisol10 – une hormone de stress associée à divers problèmes comme les maladies cardiovasculaires11 lorsqu’elle est sécrétée de manière prolongée ;
  • Diminution de l’activité du cortex préfrontal12 – une zone du cerveau liée au risque de maladies mentales ;
  • Baisse de la tension artérielle et du rythme cardiaque ;
  • Sensations de calme accru et de mieux-être, amélioration de l’état émotionnel et réduction de l’anxiété13

 

Des chercheurs coréens ont étudié les différences entre l’activité cérébrale de personnes exposées uniquement à des paysages urbains14 et celle de personnes exposées uniquement à des paysages naturels. Les imageries par résonance magnétique (IRM) ont permis de constater une activité accrue dans les zones cérébrales liées à l’empathie et à l’altruisme chez les individus ayant été exposés à des paysages naturels, alors que ceux exposés à des scènes urbaines manifestaient une augmentation du flux sanguin dans la zone des amygdales cérébelleuses, une zone du cerveau impliquée dans des émotions comme la peur et dans la production d’hormones du stress.

 Les habitants des villes seraient ainsi 21 % plus susceptibles de souffrir de troubles anxieux ; le risque s’élève à 39 % dans le cas des troubles de l’humeur15. De plus, selon des chercheurs de l’Université de Californie à Irvine, la sensation d’émerveillement que procure la nature aiderait à se détacher des problèmes personnels en plus de favoriser la création de liens aux autres et la volonté de coopérer avec eux16.

Se ressourcer dans la nature ne date pas d’hier. Depuis des millénaires, les moines bouddhistes zen japonais font des retraites en nature. Ce n’est pas par hasard si, dans les années 80, les médecins japonais ont commencé à prescrire des « bains de forêt », shinrin-yoku, qui sont devenus un élément clé de la médecine préventive au Japon17. Récemment, un programme nommé Nature Prescriptions a été mis en place à l’intention des médecins de l’archipel écossais des îles Shetland18, les outillant pour qu’ils puissent prescrire des cures de nature à leurs patients dans le but de traiter une gamme de problèmes, dont l’hypertension, l’anxiété et la dépression19. Certains médecins américains prescrivent également des promenades au parc et, bien qu’ils soient peu nombreux actuellement, leur nombre croît20

Il existe au Japon plus de soixante forêts accréditées pour les bains de forêt, et les recherches menées sur leurs bienfaits pour la santé font en sorte que l’engouement pour cette pratique se répand dans un nombre croissant de pays, dont le Canada21.

Il est conseillé de passer au moins deux heures dans la forêt, mais quinze à vingt minutes sont déjà bénéfiques en permettant de réduire la pression artérielle et le niveau de stress et en améliorant la concentration et la mémoire22. La recherche a même démontré que le système nerveux s’apaise dès les cinq à sept premières minutes d’un bain de nature23.

Laisser entrer en soi l’atmosphère de la forêt est une façon de se mettre au diapason du monde naturel et de s’imprégner de son harmonie pour retrouver son essence. 

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Notre déconnexion de la nature

Au quotidien, nous nous éloignons de plus en plus de la nature. Physiquement et psychiquement. Une proportion croissante de la population passe la majeure partie de sa vie à l’intérieur des maisons24-25. Pourtant, neuf Canadiens sur dix se disent plus heureux lorsqu’ils passent du temps dans la nature26.

Urbanisation croissante, milieux de vie de moins en moins pourvus d’arbres ou d’espaces verts… le contact avec la nature décroît dans notre quotidien, ce qui inquiète de nombreux chercheurs et les amène à considérer que nous vivons un phénomène nommé « extinction de l’expérience avec la nature »27-28 ou « amnésie environnementale générationnelle »29. Du côté des nouvelles générations, de nombreux articles montrent à quel point leur lien avec la nature est fragilisé. Une enquête venant de Grande-Bretagne a même montré que les enfants passent moins de temps dehors que les prisonniers30. Du coup, des campagnes ont été déclenchées dans divers pays demandant de rééquilibrer la vie des enfants afin qu’ils puissent jouer à l’extérieur tous les jours.

Globalement, les enfants qui côtoient régulièrement la nature auraient davantage confiance en eux, de meilleures capacités à résoudre des problèmes et à apprendre, et de meilleures facultés motrices31-32. En appréciant la nature dès l’enfance, nous développons une relation plus positive à la vie, et la nature demeure une source de détente et de connexion33. La recherche et l’expérience sur le terrain démontrent que plus nous vivons d’expériences positives reliées à la nature, préférablement à partir de l’enfance, plus nous développons un sentiment d’appartenance au monde vivant et plus nous souhaitons en prendre soin et le protéger34. En outre, une recherche a montré qu’une relation plus intime avec la nature serait un facteur prédictif de bonheur qui se distinguerait et, peut-être même surpasserait, d’autres types de connexions comme l’amitié, la famille et le lien à la communauté35.

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Au cours des derniers siècles, l’écart grandissant entre les sociétés occidentales et la nature, avec cette impression que l’environnement est extérieur à nous, a amené l’Homme à le percevoir comme un simple réservoir de matières premières ; ceci le conduisant à exploiter ses ressources naturelles à un rythme plus rapide que sa capacité de les régénérer, compromettant, par le fait même, son précieux équilibre.

Or, lorsque nous dégradons les ressources qui sont la base même de la vie sur Terre, c’est notre propre vie que nous effritons. Nous sommes non seulement profondément liés à la Terre, mais nous sommes aussi Elle. Comme le dit si bien David Suzuki, généticien et écologiste de renommée mondiale, « ce que nous faisons à l’air, à l’eau et aux sols cultivables, nous le faisons à nous-mêmes.

Ils sont en nous. Nous sommes l’air, l’eau et la Terre. Et ces éléments sont sacrés. Ils nous maintiennent en vie et en santé.36» 

Notre vie dépend profondément des écosystèmes naturels ; dans le jargon environnemental, on dit qu’ils fournissent des services fondamentaux aux humains. Pourtant, l’écothérapie, soit les bienfaits que procure le contact avec la nature, est un service presque oublié. Pour certains chercheurs, la perte des services d’écothérapie engendre des coûts sociaux en ralentissant le processus de rétablissement à la suite d’un problème de santé, en augmentant la détresse et en réduisant le bien-être37.

La dégradation accélérée de l’environnement et la crise climatique actuelle sont des phénomènes de plus en plus discutés dans l’espace public ; comment alors expliquer que nous changions si peu nos façons de faire pour réduire notre empreinte écologique ?


Les chercheurs ont démontré que le fait de bombarder les gens de faits sur les changements climatiques n’est pas la meilleure stratégie pour les inciter à poser des gestes favorables à l’environnement.

En revanche, plusieurs recherches ont démontré que plus nous côtoyons la nature, plus nous sommes enclins à avoir des comportements pro-environnementaux38-39. Le fait de recréer le sentiment d’appartenance à la nature, la sensation que celle-ci fait partie de nous autant que nous faisons partie d’elle et qu’il n’y a pas de séparation entre nous et elle, pousse les gens à agir pour protéger la planète. Lorsque nous nous sentons connectés à la nature, nous voulons la protéger tout comme nous protégerions un membre de notre famille. Alors que les connaissances demeurent au niveau du mental, la connexion générée par l’expérience directe de la nature se situe au niveau du coeur et pousse à l’action plus spontanément. 

Il est essentiel de cultiver cette connexion à la nature si nous voulons générer un réel changement de paradigme et créer un monde plus durable. Et nul besoin d’aller bien loin pour cultiver ce lien ! Le simple fait d’observer la vie à travers la danse des sensations changeantes dans notre corps en se branchant sur la vie à l’intérieur de soi est, à mes yeux, tout aussi important et porteur de connexion, de bonheur et de santé, que de s’immerger en pleine nature !

Vous devriez vous asseoir dans la nature vingt minutes par jour… sauf si vous êtes occupé. Vous devriez alors vous asseoir pendant une heure. » – Proverbe zen
De la déconnexion de la nature à la déconnexion des autres et de soi-même

En plus de nous être déconnectés de la nature, nous avons aussi évolué avec la perception d’être séparés les uns des autres. Par survie, une frontière s’est érigée entre nous-mêmes et l’extérieur, reléguant ainsi au second plan notre profonde interconnexion et notre intime interdépendance40.

Ce sentiment d’être séparé de la nature et des autres côtoie intimement une distance face à soi-même et face à ce qui nous habite intérieurement. Dans un monde très axé vers l’extérieur, nous avons été très peu éduqués à nous brancher sur notre monde intérieur.

Nous avons appris à rechercher le bonheur à l’extérieur de soi ; dans un nouvel emploi, une nouvelle carrière, une nouvelle relation, dans l’acquisition de biens et d’argent, dans le plaisir, les loisirs, et ainsi de suite.

Certaines sagesses anciennes offrent un enseignement profond et fondamental à mes yeux : nos souffrances viendraient de notre perception d’être séparés, du fait de nous être identifiés à un soi séparé des autres et séparé du monde. Nous en sommes venus à nous identifier à nos pensées et à nos émotions, les associant à notre soi séparé du reste, ce qui limite considérablement notre perception de nous-mêmes et, par surcroît, notre relation au monde.

Mais peut-être nous sentons-nous surtout déconnectés de la partie de nous qui est consciente du fait que nous sommes tous reliés ?

Sous l’emprise de l’ego, cette partie semble malheureusement s’être atrophiée.

« Nous sommes comme des îles dans la mer, dissociées à la surface mais reliées par le fond. » – William James 

Au quotidien, cette distance de soi-même se traduit, entre autres, par une absence du moment présent : sans même en avoir conscience, nous sommes mus par une tension interne qui nous pousse vers un ailleurs, vers un bonheur se trouvant quelque part. Notre espace intérieur est encombré d’enchaînements de pensées souvent chaotiques qui oscillent entre l’espoir et la peur, tout absorbé qu’il est par des ruminations du passé et des projections vers le futur. Nous passons le plus clair de notre temps dans notre tête, déconnectés de notre corps et de ce que nous ressentons en nous-mêmes.

Notre mental hyperactif et axé vers l’extérieur s’affaire sans cesse à vouloir et à faire, laissant très peu de place à la possibilité d’observer l’effet de sa propre déconnexion du moment présent.

Qu’est-ce qui cause cette agitation ? Notre mental nous ballotte inlassablement entre deux pôles : d’une part, chercher à obtenir plus de plaisir et de choses agréables, d’autre part, repousser ce qui est désagréable. En corollaire, la peur silencieuse de ne pas être assez ; pas assez bien, pas assez intelligent, pas assez beau.

Cette peur de déplaire et de ne pas être aimé crée l’agitation intérieure et renforce la sensation d’un soi séparé du reste.

Devons-nous nous surprendre de cette impression de n’être jamais assez ? Dès notre plus jeune âge, nous nous retrouvons baignés dans un univers où nous devons sans cesse mesurer notre valeur personnelle aux standards extérieurs. Le sentiment de n’être jamais assez crée une tension interne, comme si l’échec nous guettait constamment au détour.

Cela crée une dynamique qui nous fait déconnecter de qui nous sommes profondément et nous éloigne du moment présent. Au final, nous nous déconnectons des autres, car nous ne pouvons pas aller plus loin dans notre relation aux autres que dans notre relation avec nous-mêmes.

La plus grande douleur que j’ai pu observer dans ce monde et ressentir dans ma vie a été de croire, le plus souvent inconsciemment, que je devais faire quelque chose ou être quelque chose d’autre que ce que je suis vraiment pour être acceptée et aimée.

Ce sentiment d’être fondamentalement imparfaits génère de l’avidité et de l’envie en créant l’impression d’un manque constant qu’il nous faut combler. Des dépendances peuvent alors s’installer : dépendance à l’alcool et aux drogues, mais aussi cyberdépendance, dépendance dans les relations, au magasinage et à la consommation excessive. En filigrane, nous avons le sentiment de devoir toujours prouver que nous sommes dignes d’être appréciés et aimés.

Le sentiment d’insuffisance, de ne pas être assez, entraîne le jugement de soi et de l’autre, la comparaison, la compétition, l’exclusion ; et cela finit par non seulement nous séparer de l’intérieur, mais aussi des autres en divisant les couples, les familles, les organisations, les villages, les clans, les peuples. Nous avons machinalement acheté et internalisé ce sentiment de ne pas être assez et nous avons bâti une part de notre identité en fonction de celui-ci. Pour être la personne que nous pensons devoir être afin d’être aimés, nous portons des masques. Shakespeare disait « Le monde entier est un théâtre, et tout le monde, hommes et femmes, y sont acteurs. »41 Ainsi, la société est-elle une sorte de théâtre où chacun joue un rôle. Nous éveiller et devenir véritablement libre signifie cesser de nous identifier à notre personnage et aux masques que nous portons afin de laisser briller la conscience intérieure, notre être véritable, à travers la personnalité, à travers ces masques.

Dans une société toujours plus orientée vers la performance et la compétition, il n’est pas étonnant de constater que le stress et l’anxiété augmentent sans cesse, touchant de plus en plus les enfants et les jeunes. Alors que 38 % des Québécois se sont dit stressés en 1990, en 2019, ce chiffre a grimpé à 47 %42. Serions-nous en train de cultiver la même attitude de déconnexion et de surexploitation de notre corps que celle que nous avons développée vis-à-vis de la nature ? Il apparaît clairement que notre contexte social encourageant la quête de travail, d’argent, d’une relation, etc. relègue au second plan le bien-être, la paix intérieure et le bonheur ; nous les remettons consciemment ou inconsciemment à un futur indéfini.

Apprivoiser notre monde intérieur

Connaissant déjà tous les avantages de vivre dans la paix, comment se fait-il que nous acceptions de vivre sans elle ?

La plupart d’entre nous croient que l’absence de paix résulte de ce qui se trouve en dehors. Nous pensons qu’il nous faut être à l’écart des perturbations pour trouver la paix. Nous cherchons donc la paix à l’extérieur de nous. Mais bien que nous puissions nous sentir en paix dans un lieu paisible, rien ne garantit que cette paix subsiste. Cet état pourra être déstabilisé en une fraction de seconde par une distraction issue de notre environnement ou, comme c’est plus souvent le cas, par un désir ou une peur qui nous assaille.

Un mental agité et dispersé propage ces états d’agitation et de dispersion en nous, tandis que certaines sagesses anciennes nous enseignent que notre essence véritable n’est ni bouillonnante ni dispersée ; elle est la paix profonde. Mais, parce que nous sommes perpétuellement en quête d’action et parce que notre mental est saturé de pensées qui agissent comme des filtres en distillant une réalité bien partielle, sinon déformée, il demeure difficile de faire l’expérience directe de cette paix. Nous oublions qu’elle réside en nous. La paix qui émane de l’intérieur est stable et aucun élément extérieur ne peut l’éradiquer.

Pour vivre dans la paix, nous devons réapprendre à regarder vers l’intérieur. C’est en calmant le mental que nous pouvons faire l’expérience directe de la paix intérieure et nous rappeler la perfection de la vie qui réside en nous. Ce n’est que parce que le mental bouillonne que l’être entier reflète l’agitation.

Si nous nous entraînons régulièrement à nous abandonner à la paix intérieure et à lui faire de la place, elle devient plus durable et profonde. Nul besoin d’aller vivre au sommet d’une montagne pour réaliser que nous portons la paix en nous.

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