Les dernières données scientifiques prouvent que le rayonnement de radiofréquences (RF) est un cancérigène humain de classe 1 et que le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) devrait le désigner comme tel, a déclaré la sommité en épidémiologie Anthony B Miller lors d'une conférence prononcée à la foire Écosphère Montréal le 14 septembre 2019 (téléchargez ses diapositives ici).
Plusieurs études, notamment Interphone (impliquant plusieurs pays), CERENAT (en France) et celles dirigées par l'oncologue Lennart Hardell (en Suède) ont montré que le risque de gliome - le cancer du cerveau le plus mortel - double chez les utilisateurs à long terme de téléphones cellulaires et quintuple dans certaines situations, notamment si l'on commence à utiliser un cellulaire régulièrement avant l'âge de 21 ans.
Le rayonnement RF, aussi émis par les antennes, les moniteurs sans fil pour bébés, les téléphones sans fil ainsi que les dispositifs Bluetooth et Wi-Fi, est probablement aussi une cause évitable de cancer du sein, explique le Dr Miller qui s'oppose au déploiement de la technologie sans fil de 5e génération (5G) sans prendre en compte ses implications pour la santé publique.
Conseiller de longue date auprès de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et professeur émérite d'épidémiologie à l'École de santé publique de l'Université de Toronto, le Dr Miller a dirigé l'unité d'épidémiologie de l'Institut national du cancer du Canada pendant 15 ans. En 2011, il fut l'expert mandaté par le CIRC pour valider les références sur lesquelles l'organisme affilié à l'OMS avait fondé sa désignation du rayonnement RF en tant que « cancérogène possible» du groupe 2B.