La Maison du 21e siècle organise la conférence L’Habitat vers 2030, présentée par Énergie3R la fin de semaine des 16 et 17 novembre 2024, à Montréal. 

L'entrée est libre afin que le public puisse écouter la trentaine d’experts qui proposeront des solutions aux défis à surmonter pour rendre nos habitations plus saines, écologiques, résilientes et accessibles. Ils traiteront de santé, d’énergie, des crises du logement et du climat ainsi que d’agriculture urbaine.

Cet événement se déroulera au Collège André-Grasset et il y aura généralement deux conférences en simultané, soit dans la salle A L'Escale (160 places, salle A sur l'horaire) et B-207 (64 places, la salle B). Réservez dès maintenant vos billets gratuits en m'écrivant à andre@maisonsaine.ca

Les conférences seront filmées pour webdiffusion après coup : si ce n'est déjà fait, abonnez-vous gratuitement à notre infolettre hebdomadaire pour être avisé de leur mise en ligne.

Merci à nos partenaires Énergie3RAeroseal GlobalÉnergie Volthium et Safe Living Technologies, ainsi qu'Écohabitation, le Conseil de l'enveloppe du bâtiment, le magazine Formes, l'Ordre des architectes du Québec et Solution Era



 

 

 

Programme final

Le samedi 16 novembre

8h30 Accueil

9h

Salle A : Les batteries au service de l’électrification de la société, conférence d’ouverture prononcée par l’électrochimiste Karim Zaghib, ancien directeur de la recherche d’Hydro-Québec et directeur de l'initiative de décarbonation Volt-Age de l'Université Concordia. (Biographie)

10h Pause

10h10

Salle A : Radon : les sujets chauds, avec Mathieu Brossard, biochimiste à Santé Canada (détails) et Enjeux du milieu à repérer les moisissures dissimulées, avec Anne O’Donnell, hygiéniste industrielle utilisant la détection canine, HSST Conseils (détails).

Salle B : Les effets biologiques des champs électromagnétiques non ionisants, avec le physicien Paul Héroux, vice-président de l'International Commission on the Biological Health Effets of Electromagnetic Fields (détails).

11h15

A : Les écomatériaux, avec André Bourassa, architecte retraité (détails), et Maryse Leduc, architecte et designer (détails).

12h30 Dîner

13h30

A : Les quatre éléments essentiels de l’enveloppe du bâtiment, avec Marco Lasalle T.P., directeur du service technique, APCHQ (détails).

B : Stratégies de rénovation profonde, avec Fellipe Falluh, ingénieur et directeur de Retrofit Construction (détails).

14h30

A : Les habitations passives et performantes, avec Keven Laporte, propriétaire de Landmark Passive House et Construction K. Laporte (détails).

B : Les secrets de l'étanchéité à l’air permettant d'améliorer le confort à faible coût, avec Bruno Quirion, ingénieur en construction, inspecteur en bâtiment et évaluateur énergétique chez Énergie3R (détails).

15h25 Pause

15h40

A : L'électricité solaire résidentielle, avec Yves Poissant Ph.D., physicien et spécialiste du photovoltaïque à CanmetÉNERGIE (détails), et Diane Bastien, physicienne, docteure en génie et baubiologiste, Bâtiments Vivants/ALTE (détails).

B : Applications photovoltaïques, avec Bernard Cyr, ingénieur, BC Énergies (détails), et Maxime Morency, vice-président, Québec Solaire (détails).

16h40

A : Les habitations à consommation nette zéro d'énergie, avec Benoit Lavigueur, Éco-Bâtisseurs (détails).

B : La géothermie, avec Nathalie Tremblay, Marmott Énergies (détails).

 17h45 Fin

 

Le dimanche 17 novembre 

8h30 Accueil

9h 

Salle A : Les défis de la préfabrication, avec Richard Trempe, Trempe architecte (détails), et Stéphan Langevin, architecte associé principal, STGM (détails).

10h Pause

10h10

A : Un avenir pour le développement durable, avec Sudhir Suri, architecte associé, L’ŒUF (détails).

B : L'économie sociale, une solution aux crises du logement et du climat, avec Sébastien Parent-Durand, ACHAT(détails).

11h20

A : L'approche intégrée pour du logement social durable, avec Frédéric Léveillé-Guillemette, ingénieur, ALTE (détails).

12h30 Dîner

13h30

A : La climatisation naturelle, avec Luc Muyldermans, diplomé ingénieur civil architecte (détails).

B : L'architecture bioclimatique : tout en sobriété, avec Jean-Paul Boudreau, architecte (détails).

14h30

A : L’accompagnement JeRénovÉco et le programme Logisvert, avec Alexandre Lavoie, chargé de projet chez Écohabitation (détails).

B : Prévention des inondations : comment adapter son entrée en contre-pente, avec Alicia Ruel, ingénieure en bâtiment et conseillère technique chez Écohabitation (détails).

15h30 Pause

15h40

A : Architecture du paysage et adaptation aux changements climatiques, avec Michel Rousseau, architecte paysagiste et associé fondateur de Rousseau Lefebvre (détails).

B : La gratuité de l'eau, des paillis et des amendements naturels, avec Serge Fortier, auteur, inventeur, formateur et consultant en jardinage écologique (détails).

16h40 

A : La maison nourricière du futur, avec Natachat Pépin-Danis, horticultrice, directrice d'Éco Gaïa et chargée de cours à l'UQAM (détails).

17h45 Fin

Fondé en 1994, La Maison du 21e siècle est le premier magazine canadien sur la maison saine et écologique.

Informations : André Fauteux, fondateur et éditeur andre@maisonsaine.ca

 

NOS CONFÉRENCIERS/ÈRES
BATTERIES

Samedi 9h, salle A

Karim Zaghib est un docteur en électrochimie (Université de Grenoble, 1990) et scientifique des matériaux algérocanadien reconnu

Dr Karim Zaghib

comme un pionnier du stockage et de la conversion d'énergie. Ce professeur de génie chimique et des matériaux à l'Université Concordia y dirige depuis mars 2023 le programme de recherche Volt-Age qui vise à développer des solutions pour l'électrification et la décarbonation des communautés. Créé grâce à une aide fédérale de 123 millions de dollars, la plus importante subvention jamais reçue par un chercheur de l'Université Concordia, Volt-Age finance déjà 36 projets de recherche réalisés dans plusieurs universités et portant sur l'électrification des systèmes énergétiques, des transports et des bâtiments intelligents.

Le Dr Zaghib a œuvré pendant 28 ans à Hydro-Québec où il fut notamment directeur fondateur du Centre d'excellence en électrification des transports et stockage de l'énergie. En collaboration avec le chercheur français Michel Armand et l'Américain John B. Goodenough, prix Nobel de chimie, il a fait de la société d'État la première entreprise au monde à utiliser le phosphate de fer et de lithium dans les cathodes pour les batteries Li-ion.

Ancien chercheur en France et au Japon, Karim Zaghib a cofondé Esstalion Technologies (EVLO), une coentreprise Sony/Hydro-Québec qui visait à développer des systèmes de stockage d'énergie à grande échelle pour les réseaux électriques. De 2020 à 2021, cet ancien professeur à l'Université McGill a été conseiller stratégique chez Investissement Québec afin d'établir la filière batterie québécoise allant de l'exploitation minière au recyclage en passant par les applications tels les véhicules électriques. 

Le Dr Zaghib a aussi collaboré activement avec le professeur Christian Julien et le professeur Alain Mauger, de Sorbonne Université, et le chercheur Michael Thackeray, du Laboratoire national américain d'Argonne. Il est associé à plus de 973 brevets et 63 licences et a participé à plus de 700 publications répertoriées sur ResearchGate. Il est notamment coauteur du manuel Lithium Batteries : Science and Technology, traduit en chinois.

En 2015, 2016 et 2017, il a été reconnu par Clarivate Analytics parmi les esprits scientifiques les plus influents au monde, c'est-à-dire les plus cités par leurs pairs. Il a remporté de nombreux prix et distinctions décernés notamment par l'Association internationale des batteries et l'Electrochemical Society. Membre élu de la Société royale de Canada, il a remporté en 2019 le prix Lionel-Boulet remis annuellement par le gouvernement du Québec afin de couronner l’ensemble de la carrière et de l’œuvre d’un chercheur industriel québécois. 

Le magazine L'actualité l'a nommé parmi ses personnalités de l'année 2023 et a alors publié l'article Karim Zaghib : un cerveau branché. La filière batterie, c'est lui!

 

RADON ET MOISISSURES 

Samedi 10h10, salle A

Mathieu Brossard

Mathieu Brossard est biochimiste et travaille au programme de la santé environnementale de Santé Canada comme un spécialiste régional en rayonnement depuis 2008. Il est titulaire d’un baccalauréat et d'une maîtrise en biochimie. Pendant ses études, il a été l'auteur ou coauteur d'articles scientifiques sur les effets des nutraceutiques sur les mécanismes de résistance du cancer à la chimiothérapie et sur les mécanismes de l'invasion tumorale. Au niveau professionnel, il a mené des recherches sur le diabète, le cancer et les maladies osseuses, ce qui lui a permis de se spécialiser dans l'utilisation de radioisotopes et en radioprotection.

À Santé Canada, il s’est impliqué dans la mesure du radon dans les édifices fédéraux, dans la recherche et la rédaction du guide canadien d'atténuation du radon pour les entrepreneurs professionnels, dans le développement de standards en atténuation. On fait souvent appel à lui pour des conseils, conférences et entrevues sur le radon.

Le radon : les sujets chauds

Le radon est un gaz radioactif produit naturellement par le sol. Il fait malheureusement son chemin dans l’air intérieur de nos habitations où il augmente le risque de cancer du poumon des occupants. La présentation fera un survol des activités du Programme national sur le radon en plus de tracer un bref historique des directives sur le radon. Elle traitera des plus récentes avancées en matière de prévention et d’atténuation du radon dans les codes de bâtiment et les standards nationaux. La gestion du radon dans les transactions immobilières ainsi que la reconnaissance du radon comme défaut de construction seront aussi abordées. On y présentera l’enjeu émergeant de l’augmentation des concentrations de radon à la suite de rénovations énergétiques. La présentation traitera également des plus récents sondages qui suivent la progression de la mesure et de l’atténuation du radon au pays.


Anne O'Donnell est hygiéniste industrielle certifiée et conseillère en santé et sécurité. Elle détient une maîtrise en santé au travail et hygiène industrielle (Newcastle, 2008) et dirige la firme HSST Conseils qui reçoit des mandats réguliers afin d’améliorer la qualité de l’air dans les habitations, les écoles, les hôpitaux, les usines et les tours de bureaux. Elle est la première spécialiste dans l’est du Canada à offrir les services de détection des moisissures à l’aide d’un chien renifleur certifié pour cette tâche.

Anne O'Donnell et Catz.

Formée à l’Université du Michigan en excellence pour la ventilation industrielle, depuis 1989 elle a œuvré notamment comme professionnelle scientifique à l’Institut de recherche en santé et en sécurité du travail. En 1995, elle est élue présidente de l’Association québécoise pour l’hygiène, la santé et la sécurité du travail (AQHSST). Elle a écrit divers articles sur la ventilation et la qualité de l'air et dirigé la rédaction du guide « La qualité de l’air dans les services de garde préscolaires » en collaboration avec la CSST et l’AQHSST. En plus de l'AQHSST, elle est membre de l'American industrial Hygiene Association et de l'American Conference of Governmental Industrial Hygienists.

Enjeux du milieu à repérer les moisissures dissimulées

Les lignes directrices nord-américaines exigent des inspections intrusives, y compris des inspections dans les cavités murales, sous les planchers et aux plafonds. Les méthodes courantes de recherche de moisissures cachées consistent à utiliser des humidimètres, la caméra infrarouge, des caméras endoscope et l’ouverture des murs ou des cavités de plancher, et par l'étude architecutrale de l'enveloppe du bâtiment quand des problèmes d'humidité ou des dégâts d'eau sont visibles. 

Anne O'Donnell a utilisé le chien de détection de moisissures depuis près de 20 ans comme outil de détection dans plus de 1600 enquêtes d’inspection de moisissures tenues au Québec, Canada. Elle a remarqué que le chien a réussi à identifier les endroits où la moisissure était dissimulée et avait été manquée par d’autres consultants spécialisés dans la détection des moisissures. 

L’utilisation pratique des chiens pisteurs pour la détection des moisissures est de permettre des inspections intrusives dans les cavités murales et sous les planchers, conformément aux exigences des lignes directrices nord-américaines. La force de l’utilisation du chien pisteur est de pouvoir localiser la moisissure asséchée ou à l’intérieur de la structure murale, où les humidimètres et les caméras thermiques ne sont pas en mesure de fournir une réponse positive à l’humidité. Le but de l’utilisation du chien pisteur de détection de moisissure est de fournir des cibles pour les ouvertures murales, de minimiser les ouvertures murales pendant l’exploration et d’aider à localiser les anomalies de construction non liées à des sources d’eau connues telles que des fissures dans les fondations, des fuites de plomberie lentes, des fuites au niveau toiture et de la condensation. 

Mme O'Donnell présentera quelques études de cas où le chien de détection de moisissure a réussi à trouver de la moisissure cachée. 

 

CHAMPS ÉLECTROMAGNÉTIQUES

Samedi 10h10, salle B

Le Dr Paul Héroux

Paul Héroux est docteur en physique (INRS-Énergie, 1981) et a étudié la biologie et l'hématologie à l'Université de Montréal. Il compte 15 ans d'expérience en ingénierie et œuvre en sciences de la santé depuis trois décennies. Vice-président de l'International Commission on the Biological Health Effets of Electromagnetic Fields, au niveau universitaire il est professeur agrégé de toxicologie et des effets des champs électromagnétiques sur la santé, sujet sur lequel il a cosigné plusieurs articles scientifiques.

Le Dr Héroux a siégé au Comité 28 de coordination des normes de l'IEEE sur les radiations non ionisantes, et à la Commission du New Hampshire sur les effets environnementaux et sanitaires émergents de la technologie cellulaire de cinquième génération (5G). Il est réviseur de plusieurs revues scientifiques, dont l'International Journal of Radiation Biology, Electromagnetic Biology and Medicine, PLOS ONE et l'International Journal of Environmental Research and Public Health. 

Effets biologiques des champs électromagnétiques non ionisants

Les industries de l’énergie et des télécommunications allèguent que l’exposition humaine aux rayonnements électromagnétiques non ionisants serait inoffensive. Selon elles, les ondes émises par les technologies filaires et sans fil ne seraient pas assez puissantes pour endommager les cellules et causer le cancer ni autres maladies. Ces arguments reposent sur l'équation d'Arrhenius (1889) et sur la notion d'énergie d'activation.

Des développements scientifiques ultérieurs, tels que l’équation d’Eyring (1935) et l’équation de Bennett-Chandler (1977-1978) sur les taux de réaction, ainsi que la deuxième loi de la thermodynamique, appliquée aux systèmes vivants par Schrödinger en utilisant le terme « néguentropie », invalident tous ces arguments.

En fait, les effets sur la santé des faibles niveaux de rayonnements non ionisants observés aux niveaux d’exposition environnementaux actuels sont entièrement confirmés par la physique. Ces ondes génèrent de l’oxydation dans les cellules et elles amplifient la sensibilité des tissus biologiques aux champs électromagnétiques externes d'un facteur 200 au-delà de la sensibilité attendue des réactions redox [oxydoréduction] dans les matériaux inorganiques.

L’expansion fulgurante des rayonnements à très basse fréquence et de la transmission sans fil dans les espaces de vie est en conflit direct avec la préservation d’un environnement sain, notamment en raison de ses effets sur le diabète.

 

ÉCOMATÉRIAUX 

Samedi 11h15, salle A

André Bourassa

André Bourassa fut président de l’Ordre des architectes du Québec de 2005 à 2013. Architecte retraité, il conseille toujours la firme BGA Architectes, de Victoriaville, qu'il a cofondée en 1984, et est consultant sénior en architecture, patrimoine et développement durable depuis octobre 2022 au sein de l'Agence Well. Il a toujours été promoteur d’une architecture équilibrée à la fois harmonieuse, fonctionnelle et durable, préconisant l’utilisation du bon matériau au bon endroit.

On ne compte plus les conférences qu’il a données sur maints sujets liés à l’avancement dans le bâtiment, au Québec comme à l’extérieur, que ce soit sur le bois, l’aluminium ou encore l’efficacité énergétique. En 2015, M. Bourassa fut l’instigateur du tout premier colloque France-Québec sur les éco-matériaux, devenu le Rendez-Vous des Écomatériaux. Il a notamment livré la formation d'investigateurs en qualité de l'air intérieur certifiés par la Société canadienne d'hypothèques et de logement. 

En plus d'avoir signé plusieurs articles et participé à plusieurs jurys, André Bourassa est membre du conseil d’administration de la Régie du bâtiment du Québec depuis 2012, du Quartier international de Montréal depuis 2013 et du Regroupement des gestionnaires et copropriétaires du Québec depuis 2015. 

 

Maryse Leduc

Maryse Leduc est architecte et designer ainsi qu'une pionnière de l'architecture écologique au Québec. De 1980 à 1989, elle travaille pour le prestigieux cabinet d’architectes Cardinal Hardy. Première de sa promotion au baccalauréat en architecture à l’Université de Montréal, elle se voit décerner la Médaille d’excellence de l’Institut royal d’architecture du Canada (IRAC). Elle obtient une bourse qui lui permet de voyager pour étudier l’habitat contemporain en Europe et d’y réaliser des stages dans de grands bureaux d’architectes. Durant ses voyages, elle s’initie à l’architecture écologique et s’imprègne des tendances de l’Europe, de l’Asie et du Moyen-Orient. Elle s’intéresse à plusieurs disciplines qui feront désormais partie intégrante de son approche : la baubiologie, la géobiologie, le Feng Shui, l’architecture solaire-passive, et l’architecture verte. 

Elle lance son propre cabinet d’architecte en 1989 et entreprend une maîtrise en histoire et théorie de l’architecture à l’Université McGill, puis elle poursuit des études doctorales en aménagement à l’Université de Montréal, toujours sur l’habitation. Entre-temps, elle mène plusieurs activités de front, tout en élevant ses trois enfants. Elle anime nombre de conférences et d’ateliers, préside diverses associations, est membre de jurys de concours et prépare un plan d’action pour s’établir à son compte.

En 1992, le Prix d’excellence de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) vient couronner l’un de ses projets : la maison Michaël, un centre d’accueil pour personnes handicapées. Cette réalisation lui permet non seulement de mettre à profit ses connaissances en écologie de l’habitat, mais également de se faire connaître dans le milieu. Depuis, l’architecte a mené à bien plus de mille projets sur mesure, pour lesquels elle a utilisé une multitude de techniques : ballots de paille, bois cordé, bois rond, pièce sur pièce, charpente massive (post and beam), coffrages isolés (béton), charpente à claire-voie, murs préfabriqués injectés de cellulose, etc.

Après plusieurs années consacrées à l’architecture « sur mesure », et en réponse à la demande des clients, Maryse Leduc crée sa propre collection de plans de maisons, mieux connue sous le nom de Maison Vive. Cette marque répond à une demande croissante pour un service clé en main et des maisons de campagne simples, authentiques et conviviales. Elle ajoute un service de gestion de projets et devient même entrepreneur général afin d'exercer un contrôle rigoureux de la qualité, offrir un excellent service à la clientèle et construire des maisons aussi belles qu’originales dans plusieurs régions, des Laurentides au Bas-Saint-Laurent.

 
ENVELOPPE DU BÂTIMENT 
Samedi 13h30, salle A 
 
Marco Lasalle

Marco Lasalle est directeur du service technique de l'Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec (APCHQ) et siège depuis 2013 au Comité permanent des maisons et petits bâtiments du Conseil national de recherches Canada. Technologue professionnel en estimation et d’évaluation du bâtiment, expert en construction et rénovation, il est un formateur vulgarisateur reconnu qui explique clairement comment et pourquoi les choses doivent être faites. Réputé pour ses conférences toujours colorées et animées qui ne laissent personne de glace. Expérience télé aux saisons 1 et 2 de Maître du chantier à V, chroniqueur à Vendre ou rénover Québec, diverses apparitions à l'émission La Facture (comme gentil, pas comme méchant!) et entrevue dans des bulletins d'informations. Expérience web en animation à l'émission Districtement habitat (2020) et participation à la série Hors Chantier (Automne 2023).                        

À l’APCHQ depuis 2004, il assume successivement les fonctions d’inspecteur chantier, responsable de travaux, coordonnateur de travaux, coordonnateur à l’inspection de chantier et finalement, en 2013, il devient directeur du service technique. Nommé Technologue de l’année par l'Ordre des technologues professionnels du Québec en 2013.

Son expertise technique en matière de construction et rénovation étant reconnue, il siège à différents comités de normalisation canadiens et québécois. Il a participé à la rédaction des normes québécoise en matière d’inspection préachat de bâtiments d’habitation, de diagnostic et réhabilitation de moisissures dans les habitations, d’installation de fenêtres et plusieurs autres.

Les quatre éléments essentiels de l’enveloppe du bâtiment 

Parler de pare-vapeur... c’est tellement 1998! Le secret des meilleures constructions est dans la maîtrise de l’air.

Le modèle de réglementation prescriptif auquel l’industrie a toujours été habituée laisse de plus en plus place à un modèle faisant appel à la performance. Au même moment, la science de l’enveloppe du bâtiment progresse et les recettes auxquelles nous avons toujours été habituées évoluent à un rythme inédit.

Cette présentation a pour objectif d’identifier et de classifier les quatre fonctions essentielles de l’enveloppe du bâtiment, soit l’isolation, la protection contre les précipitations, l’étanchéité à l’air et l’étanchéité à la vapeur d’eau. On comprendra que sans contrôle des fuites et infiltrations d’air, on limite la performance des autres éléments de l’enveloppe.

 

RÉNOVATION PROFONDE
Samedi 13h30, salle B 

Fellipe Falluh

Fellipe Falluh est ingénieur civil et directeur de Retrofit Construction. Bénéficiaire de la bourse Dr Raymond Young en génie, à l'Université McGill, il a étudié au programme sur les énergies renouvelables et le développement durable à l'École de l'énergie d'Islande, à l'Université de Reykjavik, en 2017. Il est certifié comme rénovateur de maisons à consommation nette zéro, par le Canadian Home Builder's Association (CHBA, l'Association canadienne des constructeurs d'habitations), et comme professionnel LEED en conception et construction de bâtiments, par le Conseil du Bâtiment Durable du Canada. Vice-président de l'association Bâtiment Passif Québec, il est aussi coanimateur du balado sur les bâtiments performants Au-delà des murs, avec l'ingénieur Jean-Sébastien Duceppe, spécialisé en bâtiments passifs.

M. Falluh a fondé Retrofit Construction en 2021. Il a conçu et réalisé la modernisation d'un duplex datant des années 1890 qu'il habite à Montréal. En voie de devenir la première habitation québécoise certifiée Net Zero Ready (prête pour la consommation d'énergie nette zéro) par la CHBA, ce projet a fait l'objet de plusieurs articles dans les médias, notamment dans La Presse et La Maison du 21e siècle.

Stratégies de rénovation profonde 

Les éléments les plus importants à considérer lors d’une réfection énergétique profonde. Deux études de cas seront présentées afin d’illustrer comment identifier la meilleure stratégie en fonction du type de bâtiment.

 

MAISONS PASSIVES

Samedi 14h30, Salle A

Keven Laporte

Keven Laporte est entrepreneur général certifié en construction de maisons passives. Il a fondé Construction K. Laporte en 2009 et en 2022 il a fait évoluer l’entreprise en faisant l’acquisition de Landmark Passivhaus fondée par Jim Iredale, pionnier dans les maisons passives au Québec et toujours Consultant certifié en maison passivepour l'entreprise

La mission de Landmark Passivhaus est de « Construire à l’épreuve du Futur ». Se consacrant aux maisons écologiques à haut rendement énergétique, M. Laporte construit des maisons selon les plus hauts standards d'écoénergie sur le marché, de la norme Novoclimat jusqu’à la rigoureuse norme européenne Passivhaus. 

L’équipe de Landmark Passivhaus est constituée de menuisiers passionnés qui ont complété plusieurs maisons passives avec des résultats exemplaires, notamment avec un résultat d'infiltrométrie de 0,24 changement d’air à l’heure à 50 pascals, soit une étanchéité presque trois fois supérieure à la limite Passivhaus. L’équipe peut également compter sur une technologue en architecture certifiée Designer Maison Passive pour faire la conception de plans, des calculs de balance énergétique et la gestion des projets de l’entreprise.

Les habitations passives et performantes

M. Laporte présentera des exemples de sa philosophie et de ses chantiers de maisons à haut rendement énergétique.

 

ÉTANCHÉITÉ À L'AIR
Samedi 14h30, Salle B

Bruno Quirion

Bruno Quirion est ingénieur en construction, inspecteur en bâtiment et évaluateur énergétique chez Énergie3R. Technologue en architecture depuis 1993 et ingénieur depuis 1997, il a un quart de siècle d'expérience dans les structures de bois et les inspections de bâtiments en tant qu'expert indépendant. Se décrivant comme « minutieux, perfectionniste, visuel et analytique », il se spécialise notamment en détection des fissures, déformations, déflexions, vices de construction visibles et invisibles. Il offre des inspections préachat, prévente ou préréception dans plusieurs régions du Québec. En 2011-2012, il a œuvré au sein du fabricant Chevrons Vigneault en tant que concepteur-dessinateur de poutrelles et de fermes de toit.

Les secrets de l'étanchéité à l’air permettant d'améliorer le confort à faible coût

M. Quirion partagera son expérience en tant qu'évaluateur pour le programme Rénoclimat permettant de déceler des problèmes d'étanchéité dans l'enveloppe du bâtiment au moyen d'un test d'infiltrométrie.

 

ÉLECTRICITÉ SOLAIRE
Samedi 15h40, salle A

Dr Yves Poissant

Docteur en physique, Yves Poissant est gestionnaire de recherche et spécialiste princial des technologies solaires photovoltaïques (PV) au  sein du groupe d'Intégration des énergies renouvelables du centre de recherche CanmetÉNERGIE de Ressources naturelles Canada, à Varennes.

Porte-parole de ce ministère en matière d'énergie PV, il gère un portfolio d'activités de recherche, développement et démonstration. Il s'occupe notamment des aspects technicoéconomiques des systèmes PV au Canada et de leur intégration à grande échelle au sein des réseaux électriques, incluant les communautés de l'Arctique. Il est coprésident du comité CSA sur les normes et composants des systèmes solaires PV et il représente le Canada sur le comité directeur de collaboration internationale de l'Agence internationale de l'énergie sur les systèmes PV. 

L'électricité solaire résidentielle 

Cette conférence couvrira divers aspects tels que les composants d'un système photovoltaïque, le potentiel de la ressource solaire au Québec, la performance, le coût et la durabilité de ces systèmes. Les ressources et programmes d’aide disponibles au Québec à l’achat d’un système PV seront aussi couverts. 

 

Diane Bastien

Diane Bastien est physicienne, titulaire d’un doctorat en génie du bâtiment axé sur les technologies solaires et une pionnière canadienne en design de maisons passives. En plus d'enseigner le génie civil et architectural à l’Université du Danemark du Sud, elle est praticienne en biologie du bâtiment certifiée par l’Institut international de biologie et d’écologie du bâtiment. Elle a remporté plusieurs prix académiques et a été présentée dans le dossier 10 ingénieurs qui bâtissent l'avenir, paru en 2016 dans le journal Les Affaires.
Consultante en conception solaire passive et en analyses des qualités environnementales du bâtiment, Mme Bastien dirige l'entreprise Bâtiments vivants et est membre de la coopérative d'ingénierie ALTE.

Les impacts sur la santé environnementale et humaine des panneaux solaires

Les panneaux solaires photovoltaïques sont-ils constitués de matériaux toxiques dommageables pour l’environnement? Sont-ils construits à partir de ressources rares qui risquent de venir à manquer à court ou moyen terme? Y a-t-il certains risques pour la santé humaine à installer un système solaire dans sa maison?

Cette conférence abordera ces questions afin de mettre clairement sur la table les avantages et inconvénients de la filière photovoltaïque ainsi que d’indiquer des pistes de solutions pour améliorer le bilan de cette filière sur la santé environnementale et humaine.

 

Bernard Cyr

APPLICATIONS PHOTOVOLTAÏQUES
Samedi 15h40, salle B

Bernard Cyr est ingénieur et expert international dans le domaine de la distribution de l’énergie et il dirige la firme de consultation en énergies renouvelables BC Énergies. Au cours de sa carrière de 33 années à Hydro-Québec, M. Cyr a notamment coordonné les activités de sa filiale Hydro-Québec International dans le domaine de la production thermique, la petite production hydraulique, le transport, la distribution et la commercialisation de l'énergie. Son savoir-faire a largement contribué à la réussite de plus de 200 missions internationales d'HQI dans plusieurs pays d'Afrique, d'Asie et des Antilles. Il a de plus développé des plans stratégiques dans le secteur énergie ainsi que des études et projets terrains dans les énergies renouvelables dont au Sénégal, au Maroc, en Guinée et à Haiti. Il présentera notamment le système PV de 20 kW qu'il a installé chez lui, en Montérégie.

Maxime Morency

Maxime Morency est vice-président de l'entreprise montréalaise Québec Solar. Fondée en 2015, Québec Solar se spécialise dans la conception, d’installation et de soutien technique de systèmes de production d'énergie solaire photovoltaïque résidentiels, commerciaux et agricoles. Ses services de conception s'adressent  à toute personne désirant tendre vers l'autosuffisance énergétique en faisant appel aux meilleures technologies afin d’agir concrètement pour préserver l’environnement et d'assurer un futur viable à nos descendants.
Il présentera l'historique et l'évolution de son entreprise  à travers diverses installations de systèmes, les projets d'Hydro-Québec pour le solaire PV, des installations solaires résidentielles dont il est particulièrement fier, ainsi que les restrictions et nouveautés du Code électrique.

 

MAISONS NET ZÉRO
Samedi 16h40, salle A

Benoit Lavigueur

Benoit Lavigueur est un ancien constructeur pionnier des maisons écologiques qui a cofondé la firme de consultation Éco-Bâtisseurs. Il est conférencier, consultant expert en bâtiment écologique et réalise des projets immobiliers durables. Avec ses entreprises BL Écoconstruction et Belvedair, il a mérité plusieurs distinctions, dont Constructeur de l’année par l’APCHQ et Climate Hero par l’organisme français du même nom.​

Communicateur et vulgarisateur hors-pair, il enseigne les notions du bâtiment écologique chez Écohabitation et Solution ERA, en plus de participer à de multiples comités. Sa philosophie : « Les projets de bâtiment écologique permettent aussi une transformation de l’humain dans son mode de vie, une belle façon d’évoluer vers un monde meilleur! » 

Il est à la tête d'une équipe de coach afin de transmettre son expérience et ses connaissances au plus grand nombre. Comme consultant, il se spécialise dans l'accompagnement de porteurs de projets communautaires et de cohabitation, ainsi que de promoteurs et professionnels.

Les habitations à consommation nette zéro d'énergie

M. Lavigueur présentera notamment le projet des Oasis du Spa Eastman.

 

GÉOTHERMIE  
Samedi 16h40, salle B

Nathalie H. Tremblay

Nathalie Tremblay est présidente de Marmott Énergies, entreprise qu'elle a fondée en 2010 pour démocratiser l'accès à la géothermie, un système de chauffage et climatisation écologique subventionné par Hydro-Québec. Elle a supervisé plusieurs centaines d'installations et de nombreux projets de recherche scientifique dans ce domaine, dont le premier système de géothermie avec puits à colonne permanente (PCP) pour grand bâtiment en climat froid. Elle représente Marmott Énergies à la Chaire de recherche Hydro-Québec/Polytechnique sur la géothermie à partir de PCP.

Diplômée en sciences de la gestion de l’UQAM, elle a d’abord œuvré en financement, fusions et acquisitions auprès d’institutions financières nationales et internationales. Elle connait très bien le domaine des technologies environnementales, ayant dirigé le secteur de l’environnement du Fonds de Solidarité (FTQ) ainsi que le fonds EnviroCapital. Elle a siégé au  conseil d’administration de nombreuses entreprises et organisations dont la SAQ, Hydro-Québec et l'organisme Jour de la Terre.

Entrepreneur général et spécialisé en plomberie et contrôles, Marmott Énergies offre un service clés en main, de la conception (études et ingénierie) à l'installation en passant par le forage avec son propre équipement. L'entreprise a réalisé quelque 300 installations de tailles variées, dans les maisons et chalets neufs et existants, immeubles multilogements, institutionnels et industriels.

Démystifions la géothermie 

Déconstruction des mythes entourant la géothermie et détails des subventions et options de financement.

 

PRÉFABRICATION 
Dimanche 9h, salle A

Richard Trempe, fondateur de Trempe architecte, et Stéphane Langevin, architecte et associé chez STGM Architecture. 

Richard Trempe
Richard Trempe agit comme ressource technique en science du bâtiment depuis une trentaine d’années, notamment pour la firme de  services-conseils en enveloppe du bâtiment CLEB dont il a assumé la vice-présidence jusqu’en 2020. En 2016, il complétait une maîtrise scientifique sur la performance en service de l’enveloppe du bâtiment. Il partage aujourd'hui sa passion de l’enveloppe du bâtiment, notamment comme conférencier, formateur et enseignant, par le biais de sa firme Trempe architecte. Il est aussi consultant expert auprès de STGM et de la firme en science du bâtiment PARTIE 5.
Depuis trois ans, il développe un projet de recherche appliquée sur la conception, la réalisation et le monitorage post-construction d’enveloppes innovantes et écoresponsables érigées chez lui, sur le site d’Auvergne Laboratoire vivant, en comparant différentes approches en matière d’efficience et de performance de l’enveloppe. L'on peut lire sur son site Web les rapports de cette étude financée par la Société d'habitation du Québec ainsi que les excellents articles publiés dans son infolettre.
 
Stéphan Langevin
Stephan Langevin a œuvré comme concepteur principal au sein de différentes firmes d'architecture avant de se joindre à STGM en 2001. Au fil des ans, son travail de conception a mérité plusieurs prix et distinctions. Il dirige depuis bientôt 20 ans l'équipe de création, s'impliquant de près ou de loin sur l'ensemble des mandats de la firme.
Son esprit de synthèse et sa créativité ont contribué à l'élaboration de solutions novatrices en design et développement durable. Ses expertises et qualités de communicateur lui valent fréquemment d'être invité, au Québec et à travers le monde, comme conférencier, juré ou participant à divers groupes de travail.

Avec les années il s’est construit une expertise particulière en construction bois, et plus récemment il s‘est intéressé à la préfabrication modulaire et à ses multiples applications. Il a accompagné la Société québécoises des infrastructures dans l’intégration de ce mode de construction aux projets publics et a également été invité à prononcer quelques conférences sur ce sujet.
Passionné d'architecture et de création en général, M. Langevin pratique son métier dans le plaisir et la collaboration. « STGM, dit-il, c'est d'abord et avant tout la force d'une équipe unie, dont la pluridisciplinarité contribue à la qualité et à l'unicité de chaque projet. »

Les défis de la préfabrication et la performance de l’enveloppe

Dans le contexte actuel de pénurie de main-d’œuvre, de besoin rapide en habitations et tenant compte de nos conditions climatiques, la préfabrication s’avère une solution avantageuse à promouvoir. Elle représente toutefois des défis en termes de réalisation. Au moyen d’études de cas, d’exemples et de contre-exemples, différentes pistes de solutions seront exposées pour assurer la pérennité des bâtiments et assurer des conditions saines pour les occupants.

 

ARCHITECTURE DURABLE 
Dimanche 10h10, salle A

Sudhir Suri

Sudhir Suri est architecte associé au sein de la firme montréalaise L’ŒUF. Chef de file en développement durable depuis plus de 20 ans, L'OEUF a maintes fois été primée pour de nombreux projets, tel le verdissement des logements sociaux Benny Farm.

M. Suri détient pas moins de trois baccalauréats : en architecture (Université Waterloo, 1999), en études environnementales (Waterloo, 1996) et en arts et sciences (philosophie, mathématiques et physique, Université de Toronto, 1992). Il a aussi enseigné l’architecture et l’urbanisme dans plusieurs universités, dont Waterloo, McGill, l’UQAM et l’Université de Montréal.  

Un avenir pour le développement durable

Malgré des progrès mesurables à l'échelle mondiale, le monde d'aujourd'hui est encore loin d'atteindre les objectifs de durabilité requis. Nous n'avons même pas atteint un seul des objectifs fixés en 2015. Mais il est impossible de nier que le développement durable fait désormais partie du courant dominant. Les gouvernements ont adopté des critères de performance ambitieux. La plupart des gens comprennent les enjeux. Pourtant, le secteur privé est à la traîne, incapable de risquer les investissements nécessaires. Ainsi, alors que tout le monde parle de durabilité, nos objectifs restent hors de portée. Que faire alors ? 

Pour célébrer le 30e anniversaire de l'un des principaux magazines québécois sur le développement durable, M. Suri présentera une rétrospective des projets importants de L'OEUF. Ces projets illustreront sa vision pour changer le monde, la nécessité d'un IMPACT MASSIF et l'avenir du développement durable au Québec, au Canada et à l'échelle internationale.

 

Sébastien Parent-Durand

LOGEMENT SOCIAL DURABLE
Dimanche 10h10, salle B
Sébastien Parent-Durand est un professionnel multidisciplinaire et directeur général de l'Alliance des corporations d’habitations abordables du territoire du Québec (ACHAT). Titulaire d'une maîtrise en études littéraires de l'UQAM, il a une vaste expérience dans les domaines de la politique publique, de l'éducation et des médias. Il a occupé le poste de directeur de cabinet à l'arrondissement du Plateau Mont-Royal, contribuant au développement de politiques publiques et à la création de partenariats. Précédemment, il a travaillé à TVA en tant que préposé au sous-titrage et au ministère de l’Éducation comme correcteur d’épreuves uniformes de français.

L'économie sociale, une solution aux crises du logement et du climat

La Chaire de gestion de l’énergie de HEC évalue de 4,7 à 5,9 TWh d’économies d’énergie possibles dans le parc existant de logements québécois. Les 20 OBNL membres d'ACHAT, qui possèdent 7 000 logements sociaux et abordables, bénéficient d'un service d'accompagnement et d'accélération pour contribuer à l'atteinte des différents objectifs publics en matière de transition socio-écologique.

 

Dimanche 11h20, salle A 

Frédéric Léveillé-Guillemette

Frédéric Léveillé-Guillemette est ingénieur membre des coopérative d'ingénierie du bâtiment ALTE et d'architecture Pivot, spécialisées dans l'immobilier social.

L'approche intégrée pour du logement social durable

Face à la vétusté des infrastructures, à la complexité des projets et aux défis de financement, il est urgent de repenser les processus de développement dans ce secteur. Grâce au programme de soutien à l’économie sociale du ministère de l'Économie, de l'Innovation et de l'Énergie, ALTE a élaboré un projet visant à :

- Étudier et améliorer les processus impliquant les porteurs de projets, les GRT et les professionnels.

- Proposer et diffuser un modèle de démarche ainsi que des outils pour les acteurs de l'immobilier social.

- Tester ces démarches à travers des projets pilotes.

Le secteur de l'immobilier social est en péril. L’absence d’entretien entraîne une perte de logements, tandis que la fragmentation des financements compromet la qualité des nouvelles constructions. La crise du logement et les enjeux climatiques exigent des solutions durables, mais de nombreux projets sont ralentis par des obstacles majeurs, entraînant des retards et des surcoûts. Une révision concertée des processus est essentielle pour améliorer l’efficacité, l'utilisation des ressources et la qualité des projets. Sa conférence présentera ces démarches avec des exemples concrets.

 

 

12h30 Dîner

 

ARCHITECTURE BIOCLIMATIQUE 
Dimanche 13h30, salle A

Luc Muyldermans

Luc Muyldermans est diplomé ingénieur civil architecte en Belgique, pionnier des maisons écosolaires et à l'origine de l'engouement québécois pour les serres intégrées aux maisons. Depuis la fin de ses études dans les années ’70, il s’intéresse aux principes solaires appliqués aux bâtiments conçus et construits dans le respect de l’environnement. Reconnue au Québec, sa formation lui donne une grande flexibilité dans la conception de maisons tant sur le plan architectural et humain que structural et mécanique.

En tant qu’entrepreneur général au sein de son entreprise Thermtech (1985-2015), il a conçu, construit, rénové, géré la construction de nombreuses maisons et autres bâtiments (église, auberge, cidrerie, bâtiment communautaire…).

En 1992, il fut lauréat au gala ÉNERGIA de l’Association québécoise pour la maîtrise de l’énergie. La même année, il conçoit la Maison performante de l'APCHQ, l'un des dix projets de démonstration sélectionnés par le ministère canadien des Ressources naturelles. Il a donné de nombreuses conférences, notamment dans le cadre du Printemps du Québec, à Paris, et dans plusieurs salons de l’environnement.

Il a effectué de nombreux travaux de recherche financés par les gouvernements canadien et québécois, notamment sur les systèmes mécaniques intégrés visant à maximiser l’utilisation de l’énergie solaire. Également expert en bâtiment réputé, il a appliqué diverses techniques dans ses maisons : hyper efficacité énergétique, solaire passif, ballots de paille, bois massif poutres et poteaux, bois rond de type scandinave, coffrages isolants, toit végétal, serres et solariums.

De 2012 à 2024, il a donné divers cours sur l'écohabitation pour Solution ERA et Écohabitation : Maisons écosolaires, Serre d’abondance et Systèmes mécaniques. 
Sa conférence s'intitule La climatisation naturelle et portera notamment sur la fenestration, les masses thermiques et l'ombrage dans l'habitation.

 

Dimanche 13h30, salle B

Jean-Paul Boudreau

Jean-Paul Boudreau est architecte en pratique privée depuis 1997 et collabore régulièrement à de grands projets nationaux et internationaux, notamment à la reconstruction de pays en développement dévastés par les catastrophes naturelles, comme Haïti. Depuis 2017, il est professeur invité à l’école d’architecture de l’Université de Montréal et membre-chercheur à la Chaire Fayolle-Magil Construction. Il participe à la programmation de recherche qui examine les interdépendances entre les éléments des systèmes complexes dans le domaine de la conception et de la construction et dirige les Laboratoires INTERFACES. 

À travers sa pratique, ses enseignements et ses recherches, M. Boudreau s’intéresse particulièrement au renouvellement des pratiques architecturales face à la crise climatique en cours. C’est dans cet esprit du renouvellement de nos façons de faire qu’il crée en 2020 une nouvelle identité à sa pratique architecturale, sous la forme d’un atelier collaboratif baptisé Le Workshop | architecture + N A T U R E ». 

L'architecture bioclimatique : tout en sobriété

Les changements climatiques vont mettre à l’épreuve nos bâtiments et leurs enveloppes. Et malgré les nouvelles lois et réglementations de performances énergétiques et environnementales (CNEB 2015, loi 41), une prise de conscience devra inévitablement se faire afin d'assurer le confort et le bien-être des occupants. Il faut désormais penser nos milieux de vie autrement. Inspirée de l’architecture vernaculaire des pays tropicaux, cette nouvelle manière de faire, tout en sobriété, est à l’opposé du « technosolutionisme » moderne qui montre aujourd’hui ses limites planétaires. 

 

RÉNOVATION
Dimanche 14h30, salle A
 

Alexandre Lavoie

Alexandre Lavoie, chargé de projet chez Écohabitation. Après avoir travaillé comme charpentier-menuisier dans la construction de maisons écologiques, Alexandre a enseigné pendant 10 ans en formation professionnelle. Cette année, il a rejoint l’équipe d’Écohabitation pour contribuer au programme d’accompagnement JeRénovÉco. 

L’accompagnement JeRénovÉco et le programme Logisvert

Avec JeRénovÉco, Écohabitation accompagne les propriétaires désireux d’entreprendre des rénovations admissibles. Lancé en 2024, ce programme se structure autour des subventions offertes par Logisvert, en mettant l’accent sur la modernisation des systèmes de chauffage à air pulsé. Ce service permet aux participants d'identifier des équipements adaptés à leurs besoins, d'évaluer leurs performances, et ainsi de prendre des décisions éclairées. L’accompagnement inclut des rencontres virtuelles, la rédaction d'un devis technique personnalisé, une analyse objective des soumissions reçues, ainsi qu'une assistance pour les demandes de subventions. Le programme est amené à évoluer au fil des années pour intégrer un éventail plus large de rénovations.

L’atelier vous permettra de découvrir en détail l’accompagnement proposé ainsi que les opportunités offertes par le programme de subvention Logisvert d’Hydro-Québec.  

 

Dimanche 14h30, salle B

Alicia Ruel

Alicia Ruel, ingénieure en bâtiment et conseillère technique chez Écohabitation. Depuis près de trois ans chez Écohabitation, elle réalise les analyses énergétiques ainsi que les analyses de cycle de vie au sein de l’organisation. Elle a géré plusieurs projets de construction résidentielle et participe depuis 2022 à l'élaboration de différentes mesures de résilience aux inondations dans le cadre bâti québécois. 

Prévention des inondations : comment adapter son entrée en contre-pente

Cette conférence présentera aux citoyens les solutions disponibles pour adapter leurs entrées en contre-pente aux inondations subites et de manière plus générale, pour préparer les bâtiments aux changements climatiques.

  • Contexte et problématique des entrées situées en dessous du niveau de la rue et exposées aux inondations 
  • Options d'adaptation et mise en œuvre : portes et fenêtres étanches, comblement des contre-pentes, margelles, autres bonnes pratiques 
  • Ressources et subventions disponibles

 

15h30 Pause

 

PAYSAGES ET JARDINS 
Dimanche 15h40, salle A

Michel Rousseau

Michel Rousseau est architecte paysagiste et associé principal de la firme lavalloise Groupe Rousseau Lefebvre qui a mérité plusieurs prix d’excellence de la Société canadienne des architectes du paysage (CSLA). Diplômé de l’École d’architecture de paysage de l’Université de Montréal en 1988, il s'est spécialisé en développement durable, mouvement né un an plus tôt avec la  publication du rapport Brundtland par les Nations Unies. Michel a siégé au conseil d’administration de plusieurs sociétés autant dans le domaine environnemental, de la santé que du développement économique. Il a présidé pendant trois ans la Société québécoise de phytotechnologie (génie végétal) afin de promouvoir cette approche innovante en aménagement.

Depuis la fondation de sa firme en 1989 avec son associé Daniel Lefebvre, il consacre ses talents de visionnaire et de rassembleur à diriger plusieurs projets multidisciplinaires d’importance. Leur firme intègre également des professionnels en biologie et en urbanisme.

Michel est particulièrement devenu un des experts québécois en phytotechnologie et en gestion intégrée de l’eau pluviale. Pour lui, l’eau de pluie n’est pas seulement une ressource, mais une occasion unique d’intervenir sur le paysage de manière structurante et architecturale. Cette vision est véhiculée dans les nombreux livres, guides, revues, cours et formations qu’il a rédigés et donnés. Ce passionné repousse constamment les frontières de l’architecture du paysage. 

Adaptation aux changements climatiques : comment l’architecture de paysage s’y applique

Les changements climatiques (CC) nous forcent à adapter notre environnement pour mieux y résister. Il faut certes continuer à lutter contre les CC dans nos choix de société, mais dans l’immédiat, il faut ajuster nos façons de faire pour être plus résilients. Deux éléments principaux seront présentés, soit la gestion de l’eau de pluie et les îlots de fraîcheur. Les CC amènent un dérèglement au niveau des précipitations. Dans le sud du Québec, ce sera davantage de précipitations durant la saison froide et moins durant la saison chaude. De plus, les épisodes de pluie seront moins prévisibles et comporteront plus d’extrêmes. On doit penser nos environnements davantage comme des éponges, récupérer et réutiliser l’eau de pluie au lieu de s’en débarrasser dans les canalisations et la puiser à nouveau à fort prix. Pour contrer les îlots de chaleur, il faut plus que jamais penser à la couleur et au type de matériaux que nous utilisons et à l’importance de créer des zones d’ombre. Mais pour avoir de l’ombre, il faut avoir des conditions propices au développement des végétaux, eux aussi impactés par les CC. Nous explorerons ces deux sujets de manière pratique au travers de projets réalisés.

 

Dimanche 15h40, salle B

Serge Fortier

Serge Fortier, auteur, inventeur, formateur et consultant en jardinage écologique. 

Diplômé en 1978 en horticulture, propriétaire d’un centre de jardin et paysagiste pendant 25 années, enseignant à l’école d’agriculture de Nicolet, Serge Fortier se consacre à plein temps depuis 2003 à créer et à faire connaître une approche écologique de culture avant-gardiste qu’il a perfectionnée avec le temps. Il donne diverses conférences et il est de plus en plus demandé comme consultant et formateur, car l’approche de culture qu’il a mis au point s’avère des plus environnementales, économiques et surtout des plus accessibles.

Il a créé des outils simples, rapides et efficaces, qui permettent aux amateurs et aux professionnels de choisir intelligemment les variétés de végétaux convenant aux exigences recherchées. Préoccupé par les économies d’eau potable, Serge Fortier a créé le Logissol-O, un dispositif d’arrosage révolutionnaire basé sur la logique de la nature, permettant de prendre 80% moins d’eau tout en augmentant la santé des végétaux dans les potagers et les aménagements.

La gratuité de l'eau, des paillis et des amendements naturels

Valorisation des matières organiques à la source et saine gestion de l'eau pour les potagers et plates-bandes. Ce dernier point est de plus en plus important avec les conditions de réchauffement climatique qui amènent les municipalités à devoir restreindre l'utilisation de l'eau potable. Une maison écoresponsable est habituellement conçue pour récupérer l'eau de pluie, mais encore fait-il qu'il en tombe et s'il en tombe, savoir comment l'économiser pour en avoir suffisamment pour tenir une période de canicule. Il faut donc un système d'irrigation à faible consommation mais dont la consommation qui ne servira pas seulement à abreuver nos végétaux, mais aussi à remettre en marche l'approvisionnement naturel en eau des végétaux, comme dans la nature, tout en diminuant les pertes par évaporation, le principal facteur de gaspillage de l'eau potable lors des arrosages conventionnels. De plus, comme l'environnement travaille toujours en vases communicants, les économies d'eau potable peuvent se réaliser tout en valorisant les ressources végétales, donc les matières organiques à notre disposition. On fait donc d'une pierre plusieurs coups, tout comme l'on cherche à le faire lorsqu'on s'amuse à faire sautiller une pierre plate en la lançant sur l'eau!

 

CONFÉRENCE DE CLÔTURE
Dimanche 16h40, salle A 

Natachat Danis

Natachat Pépin-Danis, est horticultrice de formation et titulaire d'une maîtrise en sciences de l'environnement portant sur l’efficacité énergétique des serres et leur implantation en milieu urbain. Conférencière et consultante en agriculture, elle est également chargée de cours à l'UQAM en maisons saines, énergie et environnement, en plus d'être naturothérapeute et professeure de yoga. 

Elle travaille comme consultante depuis plus de dix ans en horticulture écologique ainsi qu’en agriculture urbaine via son entreprise Éco Gaïa qui propose chaque année un service d’accompagnement personnalisé à ceux et celles qui désirent développer des projets d’aménagement de plantes comestibles.

La maison nourricière du futur

De plus en plus de personnes s'intéressent au jardinage, mais aussi à l'agriculture urbaine et à l'approvisionnement alimentaire local. La présente conférence aura pour objectif d'outiller les participants dans la réalisation d'un aménagement paysager qui soit pensé de manière à être à la fois comestible, écologique, utilitaire, mais également esthétique. 
 

Certains aspects incontournables seront abordés afin de créer un espace qui soit productif et facile pour l'entretien. Divers moyens favorisant l'extension de la saison horticole seront également abordés. 

 

17h45 Fin