La Maison du 21e siècle soutient cet appel pour une révision indépendante des effets non-thermiques des radiofréquences.
Des scientifiques et 24 groupes de citoyens de partout au Canada demandent le droit de dire « non » à la 5G dans leur quartier. Ils demandent au gouvernement Trudeau un moratoire national sur le déploiement de la 5G, jusqu'à ce que les questions relatives à ses effets sur la santé humaine soient résolues.
« Cela n'a rien à voir avec la Covid‐19. Tous les groupes qui lancent cet Appel condamnent les actes de violence comme les incendies de tours cellulaires », a déclaré l'un des organisateurs. « Le Comité permanent de la santé examine depuis plus d'une décennie les effets sanitaires négatifs des téléphones portables, des tours de téléphonie cellulaire et du Wi‐Fi. Jusqu'à présent, les seules assurances que ce soit sans danger proviennent des entreprises de télécommunications qui en profitent, mais les scientifiques sont en désaccord avec ces dernières. »
« Les lignes directrices de Santé Canada de 2015 sur l'exposition aux rayonnements non ionisants (Code de sécurité 6) étaient obsolètes avant même leur publication, et le processus d'examen a été biaisé », a déclaré la Dre Meg Sears, PhD, présidente de Prevent Cancer Now, à Ottawa, l'un des groupes signataires. « Des centaines d'études publiées et revues par des pairs démontrent que les rayonnements radiofréquences (RF) peuvent notamment provoquer des cancers, endommager les spermatozoïdes et l’ADN, ainsi que nuire à la reproduction, à l'apprentissage et à la mémoire. Nous devons limiter l'exposition du public et non l’augmenter. »
« Nous avons suffisamment de données pour classer les rayonnements RF dans le Groupe 1, 'cancérogène avéré pour l’homme’ avec, par exemple, l'amiante et la fumée de tabac », déclare le Dr Anthony Miller MD, professeur émérite d'épidémiologie à l'École de santé publique Dalla Lana, de l’Université de Toronto, qui a collaboré avec le Centre international de recherche sur le cancer lors de l'examen scientifique ayant classé le rayonnement RF de 'peut-être cancérogènes (Groupe 2B), en 2011. Le Dr Miller est signataire de l'Appel.
Le 13 août 2019, il était l'auteur principal d'un article publié dans Frontiers in Public Health qui précisait : « La gamme et l'ampleur des impacts potentiels des technologies 5G sont sous-étudiés, bien que des résultats biologiques importants aient été rapportés à la suite d’une exposition à des longueur d'onde millimétrique, comme le stress oxydatif et l'altération de l'expression des gènes, des effets sur la peau et des effets systémiques sur la fonction immunitaire. Des études in vivo rapportent une résonance avec les canaux sudoripares humains [liés aux organes], une accélération de la réplication bactérienne et virale, et d'autres conséquences, et indiquent le potentiel pour des effets biologiques inédits et d'autres plus couramment reconnus de cette gamme de fréquences, en plus de souligner le besoin de faite des études sanitaires avant d'autoriser des expositions continues à l'échelle de la population. »
Les groupes signataires de partout au Canada ont uni leurs forces pour demander que Santé Canada réalise pour la première fois une véritable évaluation complète et rigoureuse des effets des rayonnements RF sur la santé des Canadiens.
De nombreuses antennes 4G et 5G apparaissent sans préavis sous forme de microcellules dans les quartiers résidentiels, certaines étant même installées sur des poteaux électriques à proximité des fenêtres des chambres d’enfants. Un tel mépris pour les conséquences potentielles sur la santé va définitivement à l’encontre des valeurs canadiennes.
« Les promoteurs préféreraient que nous n'entendions parler que des avantages – comme les milliards de revenus que la 5G est censée générer, mais personne ne tient compte du fardeau économique lié à cette technologie », a déclaré Frank Clegg, ancien président de Microsoft Canada et PDG du groupe Canadiens pour une technologie sécuritaire.
« Les Canadiens méritent une analyse économique complète, portant notamment sur l'augmentation inavouée des coûts pour notre système de soins de santé, qui est particulièrement sous tension en ce moment, affirme Frank Clegg. La perte de productivité due aux effets nocifs sur la santé, les atteintes à la sécurité et à la vie privée, une forte augmentation de la consommation d'énergie, des dommages à l'environnement, et les risques pour la sécurité et les biens devraient être pris en compte. Nous vivons dans un monde différent de celui d'il y a trois mois. Une telle analyse coûts‐bénéfices classique pourrait ouvrir les yeux du public qui en paie le prix. »
« Nous demandons au gouvernement du Canada d'investir dans les technologies filaires pour étendre Internet haute vitesse autant que possible et mettre à jour les lignes directrices du Code de sécurité 6 de Santé Canada concernant l'exposition aux radiations de la technologie sans fil et fournir un processus significatif et transparent pour les municipalités et leurs citoyens d'avoir un dire de manière décisive si et où les antennes de réseau cellulaire sont installées. Pour la première fois, nous demandons une analyse économique complète des revenus supplémentaires de la 5G par rapport au fardeau économique potentiel total pour les Canadiens, et d'attribuer la responsabilité à l'industrie de la technologie de prouver que leurs produits sont sûrs avant d'être commercialisés. Nous demandons également une suspension immédiate de la mise aux enchères de toutes les licences de spectre et l'installation de nouvelles antennes «à petites cellules» jusqu'à ce que les directives de sécurité soient mises à jour et que l'analyse économique soit terminée. Si le gouvernement agissait rapidement, cela pourrait se faire en un an, ce qui n'aurait pas beaucoup d'impact sur la course à la 5G. »
Jean Hudon, de la campagne québécoise Stoppons la 5G, résume: « Les Canadiens demandent au gouvernement du Canada d'imposer un moratoire sur les enchères du spectre 5G ainsi que sur le déploiement d'antennes microcellulaires jusqu'à ce que le Code de sécurité 6 ait été mis à jour et qu’une évaluation économique globale soit terminée. Le financement fédéral actuel devrait être consacré à développer une infrastructure de fibre optique robuste, qui n'a aucun impact négatif sur la santé. »
L'Appel demande à Ottawa de donner aux municipalités et à leurs citoyens un préavis approprié et une voix décisive sur l'emplacement des tours cellulaires et des antennes microcellulaires.
Le physicien Paul Héroux, professeur de toxicologie des champs électromagnétiques à la Faculté de médecine de l'Université McGill, commente : « Comme le souligne cet important Appel adressé au gouvernement canadien, des députés de tous les partis, siégeant sur le Comité permanent de la santé à Ottawa, ont adopté à l'unanimité 12 recommandations qui reflétaient bien l'opinion des experts consultés. C'était en 2015. Rien n'a encore été fait par le gouvernement pour les mettre en ouvre. Inévitablement, les citoyens se demandent pourquoi ceux qui sont censés protéger leur santé contre les effets nocifs des rayonnements des antennes n'agissent pas. Non seulement il y a un déni des faits reconnus par des milliers d'études indépendantes de l'industrie, mais il y a un déni de démocratie quand de telles recommandations unanimes de nos élus sont délibérément ignorées. Le gouvernement doit nous expliquer pourquoi il continue à favoriser les intérêts de certaines entreprises au détriment de la santé de millions de Canadiens. Pourquoi permet-il l'irradiation forcée des citoyens ? Ces derniers ont parfaitement raison de ne plus faire confiance à un gouvernement qui laisse une poignée d'entreprises porter atteinte à leurs droits les plus fondamentaux. Je soutiens de tout cœur la démarche entreprise par le groupe qui a formulé cet Appel. Il est grand temps que les Canadiens s'unissent pour reprendre le contrôle des décisions qui concernent leur santé, celle de leurs enfants, ainsi que leur avenir. »
Pour lire l'Appel, visiter le http://www.appel5Gappeal.ca/fr
Pour de plus amples informations :
Jean Hudon : contact@stopponsla5g.cqlpe.ca ‐ 418‐272‐2931
Frank Clegg : media@c4st.org
Meg Sears PhD : 613 297‐6042