Bien que l'avenir des ampoules DEL s’annonce éclatant, il est tout de même important d’en optimiser les performances, comme pour les fluorescentes, sinon elles risquent de nuire à la santé pour plusieurs raisons. D'ici à ce que l’innocuité des DEL soit prouvée hors de tout doute, les ampoules incandescentes - incluant les halogènes - produiraient la lumière artificielle la plus saine, car elles sont les seules à émettre assez d'ondes infrarouges guérisseuses tout comme le soleil. Lumière sur un domaine très incompris.
La plupart du temps, ma maison est éclairée par le soleil ou de vieilles ampoules (on dit aussi lampes) incandescentes de 60 watts (W). De plus, je filtre l'éclairage aux diodes électroluminescentes (DEL) émis par mon écran d'ordinateur en plus d'utiliser un logiciel qui le jaunit, pour ne pas nuire à ma santé. La raison? L'incandescent est le seul type d'éclairage artificiel fournissant suffisamment de portions rouge et infrarouge du spectre lumineux qui favorisent la guérison, selon le médecin allemand Alexander Wunsch et le physicien québécois Anadi Martel. Tous sont d’anciens présidents de l'International Light Association (ILA), un regroupements de chercheurs spécialisés en luminothérapie et autres effets biologiques de la lumière.
De plus, la lumière jaune de l’éclairage incandescent émet très peu d’ondes nocives de couleur bleue, indigo et violet qui caractérisent les lampes fluorescentes et les DEL (ou LED en anglais, pour Light Emitting Diode). Il a été prouvé dès 1978 que même une faible exposition prolongée à ces ondes présentes dans la lumière blanche, mais non perceptibles à l'œil nu, peut endommager la rétine, nuire à la pression artérielle, la production de glucose par le foie, etc.) et favoriser certaines maladies comme le cancer. L'exposition à une lumière intense le soir et la nuit est particulièrement nocive parce qu’elle nuit à notre horloge biologique qui régule le sommeil et intervient dans le processus de guérison. C’est pourquoi le travail de nuit accroit les risques de cancer, selon de nombreuses études scientifiques,
L’éclairage artificiel affecte la vision de façon trompeuse parce que celle-ci ne perçoit que la somme des fréquences qui composent la lumière plutôt que chacune d’entre elles individuellement. « Puisqu’il ne se base que sur l’ensemble des signaux générés par les cônes de notre rétine, qui sont eux-mêmes sensibles à de larges bandes de fréquences rouges, vertes et bleues, notre œil ne peut distinguer la composition précise d’un spectre lumineux », explique Anadi Martel dans son livre Le pouvoir de la lumière (Trédaniel, 2018), considéré par les experts comme LA bible sur le sujet. Martel travaille avec l’éclairage aux DEL depuis les années 1970, et il a dirigé l'équipe qui a installé en 2004 le tout premier système d'éclairage aux DEL au monde dans un tunnel routier (le tunnel Atwater, à Montréal).
Le niveau de risque présenté par les divers types d’éclairage ne fait pas encore l’objet d’un marquage obligatoire sur les emballages. En 2010 en France, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) recommandait carrément, compte tenu de l'absence d'un tel marquage, de restreindre la mise en marché des DEL à usage domestique, « tout particulièrement pour les enfants ». Depuis, « les nouvelles données scientifiques confirment » cette toxicité pour l’œil et mettent en évidence d’autres risques, affirmait à l'Agence Science Presse en mai 2019 l'ophtalmologue Francine Behar-Cohen, présidente d’un groupe d’experts réunis par l’ANSES. Alors pourquoi avoir banni les lampes incandescentes?
Inefficacité énergétique
Avant d'aborder les effets de l'éclairage artificiel sur la santé, il faut comprendre les autres façons dont ce dernier affecte notre environnement. (Je vous épargne les méfaits de certains éclairages extérieurs, comme l'éblouissement causé par les horribles phares bleutés au xénon de nombreux véhicules, la disparition du ciel étoilé, trop éclairé la nuit, et l'impact de l'éclairage nocturne sur la faune.)
En 2007, le ministre canadien des ressources naturelles, Gary Lunn, annonçait que les ampoules incandescentes de 40, 60, 75 et 100 watts (W) allaient être progressivement retirées du marché d’ici 2012. Motif : environ 90 % de l'énergie consommée par tout éclairage artificiel est transmise à l'air ambiant sous forme de chaleur. Toutefois, l’entrée en vigueur de l’interdiction concernant la fabrication et la vente des ampoules incandescentes fut finalement repoussé à 2014 et 2015.
Comme les incandescentes (incluant les halogènes) dégagent une chaleur importante dans l’air ambiant, les systèmes de chauffage démarrent moins vite, mais les climatiseurs, par contre, se mettent en marche plus rapidement. Or l'ampoule fluorescente compacte (AFC) consomme et dégage environ 78 % moins d'énergie tout en éclairant autant, et l'économie d’énergie est d'au moins 82 % dans le cas d'une DEL. De plus, l'AFC peut éclairer pendant au moins 5 000 heures et les DEL de bonne qualité ont une durée de vie de 10 000 à 100 000 heures, comparativement à 1 000 h pour une ampoule incandescente. L'efficacité d'un éclairage s'exprime en lumens (lm) de lumière produit par watt (W) consommé. Elle est de 15-20 lm/W pour les ampoules incandescentes, de 50-100 lm/W pour les fluorescentes et de 100-220 lm/W pour les DEL. (Les lumens représentent la lumière émise par une source lumineuse alors que les lux correspondent à l'éclairage reçu par un objet.)
La fabrication et la vente des ampoules halogènes sont encore autorisées au pays car elles sont typiquement de 30 à 40 % plus écoénergétiques que les ampoules incandescentes classiques. Elles peuvent également émettre la même lumière jaune-orange de type technique « blanc chaud 2 750 K » (2 750 Kelvin), recommandée par les médecins experts en luminothérapie, sans qu’il y ait une importante portion de lumière bleue. Plus dispendieuses que les autres incandescentes, les ampoules halogènes ont par contre des limites : elles ne doivent pas être placées à proximité des matériaux combustibles parce qu'elles produisent davantage de chaleur, et elles résistent mal aux chocs, aux vibrations ainsi qu'aux marches/arrêts répétés (détails sur Wikipédia).
En 2007, le Centre interuniversitaire de recherche sur le cycle de vie des produits (CIRAIG) a comparé à la demande d’Hydro-Québec les impacts environnementaux et sanitaires des ampoules incandescentes et des AFC. Premiers constats : la chaleur produite par les incandescentes diminue les émissions de gaz à effet de serre des systèmes de chauffage alimentés par les énergies fossiles, mais elle ne permet pas de réduire les coûts de chauffage si la maison est chauffée uniquement au bois ou si elle perd trop de chaleur étant peu étanche et mal isolée. Ensuite, « pour 84 % des foyers québécois qui ne se chauffent ni au mazout ni au gaz, l’ampoule fluocompacte représente le meilleur choix à tout moment de l’année », concluait le CIRAIG. Ceci parce que l’efficacité écoénergétique des plinthes électriques est de 100 % comparativement à 90 % pour l'éclairage.
Ce 10 % d'efficacité additionnelle représente un gain environnemental énorme dans les régions où l'électricité est produite par des centrales thermiques à énergies fossiles (charbon, mazout, diésel ou gaz). Sans même tenir compte de son impact sur les systèmes de chauffage et de climatisation, la grande inefficacité de l'ampoule incandescente multiplie inutilement les émissions de gaz à effet de serre et accroit la pollution de l'air, de l'eau, du sol, des récoltes, etc. Toutefois, l'hydroélectricité contribue très peu aux changements climatiques, l'impact de l'utilisation des incandescentes sur le climat est beaucoup plus faible. Et ce d’autant plus que l'éclairage est ce qui consomme le moins d’énergie dans une maison.
Il est vrai qu'environ 100 heures par hiver – soit durant les matinées (de 6 h à 9 h) et les fins de journées (de 16 h à 20 h) glaciales – Hydro-Québec a besoin de centrales thermiques locales ou étrangères carburant aux énergies fossiles afin de satisfaire la demande durant ces périodes de pointe. C'est pourquoi je chauffe ma maison en partie au bois et je compte recharger mon futur véhicule électrique en dehors des périodes de pointe. Par ailleurs, notre maison a peu d'impact sur la période de pointe, car elle est écoénergétique (de type Novoclimat). De plus, notre maison est éloignée de celles de nos voisins et je chauffe avec du bois bien sec, dans un foyer efficace, uniquement quand il fait sous zéro Celsius, et jamais quand il pleut, ce qui contribue beaucoup à la formation du smog.
D’autre part, j'éteins généralement l’éclairage en quittant une pièce et quand le soleil suffit à la tâche. La lumière du jour entre par nos nombreuses fenêtres et l'électricité produite par notre système photovoltaïque est stockée dans des batteries au plomb. Entièrement recyclables et recyclées en fin de vie, ces batteries servent à nous éclairer et à alimenter des appareils essentiels, dont la pompe de notre puits, en cas de panne de courant. Un jour, je compte les remplacer des piles lithium-ion. Selon l'ancien ministre de l'Environnement Daniel Breton, sur un véhicule électrique, ces piles peuvent être reconditionnées au bout de leur durée de vie qui varie entre 200 000 et 500 000 km selon les modèles.
Voyons maintenant les risques potentiels des AFC et des DEL qui ont contribué à ma décision de continuer à utiliser des ampoules incandescentes. Dans son livre Le pouvoir de la lumière, au chapitre 6 portant sur l’hygiène lumineuse, Anadi Martel mentionne justement les problèmes liés à l’éclairage fluorescent et aux DEL.
Le mercure
Les ampoules fluorescentes classiques ont le fâcheux désavantage de contenir du mercure, un métal lourd neurotoxique, sous forme de vapeur à basse pression permettant de produire des rayons ultraviolets (UV) et de la lumière. Par contre, le mercure et le ballast électronique des AFC ne représentent « tout au plus 1% des dommages potentiels à l’environnement », soulignait l'analyse du CIRAIG en insistant sur l'importance de récupérer et recycler les fluocompactes en fin de vie, tout comme les tubes fluorescents appelés à tort néons.
Toutefois, il existe un autre risque avant la mise au rebut si on brise un tube ou une AFC : l’exposition au dangereux mercure. Selon Santé Canada, en cas de bris, il faut immédiatement quitter la pièce et bien l'aérer pendant quinze minutes. Ensuite, pour éviter de s’exposer au mercure, il faut ramasser les débris avec des gants jetables, du ruban adhésif et une lingette jetable humide, et surtout éviter d’utiliser un balai ou un aspirateur qui répandraient des vapeurs ou des particules de mercure dans la maison.
Finalement, on placera les débris dans un récipient de verre avec un couvercle hermétique et on le déposera avec les déchets dangereux à l'écocentre.
Par contre, le mercure n’est pas le seul danger présenté par l’éclairage fluorescent. Il est aussi réputé pour provoquer des problèmes cutanés chez les hypersensibles, ce que reconnaît Santé Canada. En 1988, l'Association britannique des dermatologues avait demandé que les personnes photosensibles puissent continuer à utiliser des ampoules incandescentes parce que les AFC aggravaient leurs irritations cutanées.
De plus, des études indiquent depuis les années 1980 que l'exposition à l'éclairage fluorescent au travail augmente le risque de mélanome malin, cancer de la peau mortel aussi associé à l'exposition aux UV du soleil et même aux radiofréquences émises par les antennes et autres appareils de communication sans fil. Santé Canada recommande de limiter à 3 heures l’exposition aux rayons UV émis et non filtrés tant par les incandescentes que par les AFC si la lampe est à moins de 30 cm (8 po) d’une personne. « Les incandescentes émettent très peu d'UV, précise le physicien Anadi Martel. Peut-être ce 30 cm est-il recommandé à cause d’un autre facteur concernant les incandescentes, comme la chaleur? »
Dans son livre, Martel cite son collègue Alexander Wunsch, également photobiologiste, qui soupçonne les raies de lumière crées par le mercure de réactiver, par résonance, les atomes de mercure environnemental stockés dans le corps, notamment dans l'épiderme. Toutefois, ce ne serait qu'une des raisons pour lesquelles les écoliers exposés à l'éclairage fluorescent sont plus agités et réussissent moins bien à l'école.
Le scintillement
De plus, les tubes fluorescents et les AFC sont des sources importantes de scintillement (ou papillotement) invisible, tout comme certaines DEL. Ce bruit lumineux n'est plus visible comme sur les écrans cathodiques d'autrefois, à moins de visionner une vidéo au ralenti. Par contre, il peut encore causer, chez les personnes sensibles, des symptômes qui coûtent une fortune en soins de santé et qui entrainent une perte importante de productivité : maux de tête, migraines avec éclairs de lumière, fatigue oculaire, photoépilepsie, vision embrouillée, anxiété, vertiges, crises de panique ainsi que des douleurs au cou et au dos, rapporte Dr Wunsch. « Les incandescentes ne produisent que 4 % de scintillement, les fluorescents modernes environ 40 %, les bonnes DEL n'en produisent aucun et les mauvaises DEL jusqu'à 100 % », expliquait-il lors de la conférence Potential Dangers of Light qu'il a présentée en août 2019 et qui est accessible sur le Web.
Malheureusement, comme il n’existe aucune norme ni réglementation sur le scintillement (aussi appelé « bruit lumineux »), il n’y a aucune mention à ce sujet sur les emballages. Selon le Dr Wunsch, l’idéal est d'acheter les lampes DEL avec grand soin en utilisant un détecteur de bruit lumineux, tel le Lightbee conçu par Anadi Martel et offert sur le site de son entreprise (voir la vidéo sur sensora.com). Mais avec son prix de 125 $, on comprend que cet appareil qui convertit le scintillement en son audible intéressera surtout les professionnels de l’éclairage.
L'interférence ou « électricité sale »
Tous les appareils électroniques, lampes fluorescentes et DEL incluses, génèrent de l’interférence électromagnétique de hautes fréquences transitoires (HFT), communément appelée électricité sale. Ces HFT sont causées principalement par les blocs d’alimentation à découpage des appareils électroniques, en démarrant et en interrompant sans cesse le courant (principe 0 ou 1 des appareils numériques).
L'industrie électronique cherche constamment à minimiser l'interférence électromagnétique de leurs produits avec d’autres appareils, mais elle ne tient pas compte de ses effets méconnus sur la santé. Dans ce domaine également, il n'existe pas encore de normes et ni de règlementation.
Les HFT sont donc des hautes fréquences qui parasitent le courant domestique dont la fréquence de 60 hertz (Hz) change de polarité 120 fois par seconde (on parle aussi de 60 cycles par seconde). Comme elles se retrouvent principalement dans les kilohertz, cela signifie qu’elles comptent des milliers de ces cycles par seconde. Elles se retrouvent tant sur le câblage électrique que dans l'air ambiant et se mesurent avec un oscilloscope ou des lecteurs de marque Graham-Stetzer ou Greenwave.
Selon le physicien Paul Héroux, professeur de médecine à l’Université McGill où il enseigne les effets des champs électromagnétiques (CEM) sur la santé, les HFT constituraient la forme d’électrosmog la plus nocive. À ce sujet, lire le livre Dirty Electricity and the Diseases of Civilization de l’épidémiologiste américain Samuel Milham. Selon lui, l’électricité sale aurait des effets cancérogènes universels en ce sens qu’elle nourriraient tous types de tumeurs plutôt qu’un seul. Dans une étude qu’il a cosignée, il a remarqué dans une école californienne une incidence plus élevé que la normale de cancers de la thyroïde, de l’utérus et de la peau chez des enseignants qui étaient surexposés à ces HFT.
À défaut d’éviter tout appareil électronique, il est possible de neutraliser cette interférence avec des filtres-condensateurs, comme ceux de marque Graham-Stetzer ou Greenwave. Ces derniers retirent du câblage domestique des fréquences plus élevées que les premiers et ils sont souvent mieux tolérés par les hypersensibles, selon Stéphane Bélainsky, expert en hygiène électromagnétique et propriétaire de l’entreprise 3E. Cependant, plus on réduit les sources inutiles de HFT, moins il est nécessaire d’utiliser de tels filtres (40 $ l’unité) pour réduire cette pollution à un niveau acceptable partout dans une maison.
Les ampoules incandescentes classiques (à allumage électrique d'un résistance) émettent peu de CEM 60 Hz et ne génèrent aucune interférence de HFT, sauf si une erreur de câblage provoque des arcs électriques.
À l'inverse, les AFC et les DEL peuvent être d’importantes sources d'électricité sale. Raison de plus d'éviter les AFC et DEL dites « intelligentes » – celles qui sont programmables via le Wi-Fi qui émet aussi des micro-ondes nocives. Les gradateurs (dimmer) d'éclairage génèrent aussi beaucoup de HFT, en hachurant l’onde électrique comme le fait une alimentation à commutation. C’est pourquoi j’ai demandé à mon électricien de remplacer le gradateur dans ma salle à manger par deux interrupteurs qui contrôlent chacun deux ou trois des cinq ampoules de notre chandelier.
Les lampes halogènes modernes qui sont alimentées par commutation électronique produisent aussi des HFT. Selon le Dr Wunsch, les ampoules les plus saines et les plus écoénergétiques de toutes, ainsi que ses préférées pour la lecture, sont les halogènes bas voltage (6 ou 12 volts) utilisant le courant continu (CC ou DC en anglais) qui génère peu ou pas d’électrosmog. (Une ampoule ordinaire utilise plutôt le courant alternatif à la tension 120 volts.) Selon Dr Wunsch, l'idéal est d’alimenter les halogènes bas voltage CC avec le courant alternatif de nos maisons et de le convertir en CC par un seul transformateur alimentant plusieurs ampoules. L’on peut aussi les alimenter directement par des panneaux photovoltaïques produisant du CC.
Quand j'ai les bleus, bébé
Si vous désirez bien comprendre les risques pour la santé de l'éclairage avec des ampoules fluorescentes ou des DEL, lisez le livre d'Anadi Martel ou les nombreux articles scientifiques sur le sujet que l’on trouve sur le Web. De plus, les conférences du Dr Wunsch, accessibles sur YouTube et sur Vimeo, sont idéales pour s'initier. « L'incandescente est la dernière source artificielle de lumière possédant le spectre complet des couleurs de la lumière naturelle », dit-il.
Selon lui les DEL ressemblent à un cheval de Troie car malgré leurs nombreux avantages, il peut être dangereux d’être exposé quotidiennement à de faibles doses de cette forme d’éclairage électronique qui favorise l’apparition de diverses maladies en causant des dommages cumulatifs, tout comme la radioactivité. « Si les mécanismes exacts en jeu ne sont encore que partiellement compris, on sait maintenant que des doses importantes de cette lumière bleue perturbent le cycle visuel biomoléculaire, en provoquant la formation de radicaux libres toxiques et de dérivés réactifs de l’oxygène, une forme d’oxydant particulièrement nocive », écrit-il dans son livre.
Durant sa conférence Potential Dangers of Light, Dr Wunsch cite le physicien médical américain David Sliney, une sommité qui a publié 230 articles scientifiques sur l'impact de la lumière sur la santé (le Laser Institute of America a même créé un prix sur la sécurité des lasers en son honneur). En décembre 2013, Sliney cosignait un article important portant sur l'exposition de rats à un éclairage relativement faible de 750 lux suffisante pour lire ou bricoler, produite par des AFC et des DEL. L'étude avait démontré que les AFC avaient causé des dommages faibles à modérés de la rétine des rats, et que les DEL blanches enrichies de bleu (longueurs d'onde de 460 nanomètres) avaient gravement endommagé la rétine, la cornée et le cristallin des rongeurs.
De tels dommages pouvaient entrainer la dégénérescence maculaire, une forme de cécité qui est de plus en plus courante et qui affecte environ 8-10 % des gens de plus de 65 ans, dont 25-30 % des gens de 75 ans et plus. Cette maladie habituellement associée au vieillissement affecte de plus en plus les gens de moins de 60 ans. Elle est caractérisée par un brouillard gris au centre du champ de vision. Les lésions rétiniennes étaient associées à un stress oxydatif : « Nos résultats suggèrent qu'il pourrait être recommandé d’adopter une approche de précaution concernant l'emploi de DEL "blanches" riches en bleu pour l'éclairage général », concluait Sliney dans son article.
Il s’agit d’une découverte majeure car Sliney et ses collègues avaient remarqué que même les expositions chroniques de très faibles intensités aux ondes courtes violettes et bleues s’avéraient nocives. Ce qui est alarmant, selon lui, c'est que la population ne soit pas protégée par les limites d'exposition recommandées par la Commission internationale pour la protection contre les rayonnements non-ionisants (ICNIRP). Référence citée par le plupart des gouvernements, l’ICNIRP est le même organisme associé à l'industrie qui recommande des limites d'exposition aux radiofréquences/micro-ondes ne visant qu'à éviter l'échauffement des tissus.
Les écrans électroniques émettent également de la lumière blanche enrichie de bleu. Sa température de couleur froide est typiquement de 6 500 K, celle du soleil est autour de 5 500 K, et celle des incandescentes, plus chaude, oscille entre 2 000 et 3 000 K. « Plus une lumière est bleutée, plus elle contient de rayons ultraviolets dommageables », explique Dr Wunsch. C'est pourquoi en plus de réduire l'intensité de mon écran d'ordinateur le soir, je l'ai doté d'un filtre EYES PC bloquant les ondes bleues. De plus, j’ai installé le logiciel f.lux, téléchargeable gratuitement, qui jaunit automatiquement l'écran le soir. Comme en général je passe de nombreuses heures à l’ordinateur au quotidien, je l’ai même programmé pour jaunir mon écran en tout temps.
Mélatonine et cancer
En 2007, le Centre international de recherche sur le cancer avait déjà classé le travail de nuit comme cancérogène probable à cause de l'exposition à la lumière artificielle. En 2010 et 2015, des études dirigées par le chronobiologiste israélien Abraham Haim ont démontré que l'exposition à la lumière artificielle la nuit, et en particulier aux DEL de type « lumière du jour » d'intensité aussi faible que les quelques lux équivalant à une pleine lune, pouvait perturber le rythme circadien au point d’augmenter le risque de cancer du sein et de la prostate et même de nourrir des tumeurs cancéreuses existantes. En 2018, une étude internationale, à laquelle a participé le physicien québécois Martin Aubé, a confirmé que l'exposition nocturne à la lumière bleue émise par la plupart des DEL blanches augmentait le risque de ces mêmes cancers hormonodépendants.
Le mécanisme déclencheur probable est l'exposition à la lumière violette et bleue, celle qui semble supprimer davantage la production de mélatonine, l'hormone du sommeil qui prévient le cancer en stimulant le système immunitaire. Située dans le cerveau, la glande pinéale sécrète de la mélatonine à partir de 21 h, dans la noirceur. D'où l'importance de tamiser l'éclairage le soir, de bannir les veilleuses et les horloges trop brillantes des chambres, et de dormir dans l'obscurité la plus totale possible, conseille Dr Haim qu’Anadi Martel m’a présenté en 2011 dans le cadre du colloque annuel de l’ILA qu’il présidait à Sainte-Adèle. Comme l'exposition aux CEM émis par les fils et appareils électriques réduit également la sécrétion de mélatonine, il est bénéfique de réduire au maximum les CEM la nuit en débranchant les appareils de télécommunication sans fil partout dans la maison et en éloignant d’au moins un mètre des lits les fils et les appareils branchés (donc sous tension), voire de doter nos maisons de câbles blindés ou d’éteindre au panneau électrique principal les disjoncteurs desservant les chambres.
Selon le Dr Wunsch, la mélatonine a un effet neuroprotecteur non seulement contre la dégénérescence maculaire, mais aussi contre toutes les maladies neurodégénératives, comme l'Alzheimer.
Toutefois, il estime que les méfaits de ce qu'il appelle la « lumière visible à haute intensité enrichie de bleu » sur l'immunité et la rétine ne représentent que la pointe de l'iceberg. Cette lumière contribue aussi à de nombreux problèmes de plus en plus nombreux au 21e siècle : vision embrouillée, inconfort, fatigue et sécheresse oculaires, manque de sommeil, obésité, problèmes cardiaques et mentaux, cancer. En plus du degré de sensibilité de la personne affectée, l'ampleur des dommages dépend de la durée de l'exposition, des longueurs d'ondes (nm) et de l'intensité de la lumière (lux).
C’est justement pour éviter de s'exposer à la lumière bleue nocive que le Dr Joseph Mercola, médecin et communicateur américain, active l'effet jaunissant du f.lux 24 heures sur 24, en plus de porte des verres fumés bloquant la lumière bleue le soir, par exemple pour regarder la télé. C’est ce qu’il racontait dans l’une de ses nombreuses entrevues avec le Dr Wunsch (How LED Lighting May Compromise Your Health). Durant cette entrevue, les deux médecins recommandaient les liseuses e-ink de Kindle parce qu'elles permettent de réduire l'intensité du rétroéclairage DEL, voire de l'éteindre si on lit dehors au soleil. (Il faudra toutefois désactiver la fonction Wi-Fi pour ne pas nuire à vos cellules, hormone et organes, notamment au chapitre de la sécrétion de mélatonine.) Ils recommandaient aussi les écrans dotés de DEL organiques (OLED) dont on peut aussi moduler l'intensité. Selon Anadi Martel, en nuisant à la sécrétion de mélatonine, l'usage d'un écran électronique pendant quatre heures en soirée, « même à intensité d’écran modérée, peut retarder le début du sommeil profond de 90 minutes. Et à long terme, l’impact sur la santé devient notable. »
Panne d'énergie
La lumière est « le maître de notre système hormonal », rappelle Alexander Wunsch. Il faut d'autant plus en tenir compte si on vit un manque d'énergie ou des problèmes de santé car elle est essentielle à la croissance et à la guérison du corps qui, rappelons-le, est une entité électrochimique. L’exposition à la lumière naturelle ou à l’éclairage incandescent est essentielle pour permettre au corps de fabriquer l'adénosine triphosphate (ATP), le carburant qu’un être humain produit et consomme quotidiennement en quantité équivalente à son poids. Selon Wunsch, plus on s'expose à la lumière incandescente, du soleil ou du feu contenant des ondes « infrarouges proches » du spectre visible (de 700 à 2 000 nm environ) qui réchauffent le corps, moins il nous faut d'aliments pour maintenir un équilibre thermique adéquat.
Lorsque la lumière rouge et infrarouge naturelle ou artificielle pénètre dans les tissus jusqu’à une profondeur d’environ un pouce, elle augmente la production d'énergie corporelle par les mitochondries. Ces génératrices microscopiques présentes dans nos cellules produisent l'ATP qui, selon Wikipédia, « fournit l'énergie nécessaire aux réactions chimiques du métabolisme, à la locomotion, à la division cellulaire, ou encore au transport actif d'espèces chimiques à travers les membranes biologiques ». Sous son microscope, le Dr Paul Héroux, de l’Université McGill, peut voir comment les ondes électromagnétiques altèrent la structure de l'eau des cellules humaines et la production d'ATP, ce qui favorise l’apparition de certaines maladies comme le diabète et le cancer. Selon le Dr Mercola, même si l'humain peut jeuner et se priver d'eau pendant des jours et survivre jusqu'à 10 minutes sans oxygène, il ne peut toutefois se passer d'ATP pendant plus de 12-15 secondes!
En plus de réduire la production de mélatonine et d'ATP, le stress oxydatif causé par l'exposition chronique à la lumière bleutée accélère le vieillissement d'une autre manière : il active la glande pituitaire qui produit des hormones de stress comme l'adrénaline et le cortisol qui affaiblissent le système immunitaire. « La lumière est l'outil qui permet le mieux de contrôler les cycles hormonaux, insiste Dr Wunsch. Si vous vous exposez à la lumière de façon irrégulière, il sera d'autant plus important d’adopter de bonnes habitudes alimentaires et de vous exposer à la chaleur. »
La lumière émise par les AFC et presque toutes les DEL contient typiquement une portion bleue d’environ 460 nm de longueur et représentent « une chute massive des longueurs d'ondes rouges et infrarouges de 610 à 760 nanomètres, ce qui permet de faire des économies de chauffage dans les immeubles mais nuit à la santé », conclut Dr Wunsch.
L'incandescente inimitable
Le chercheur Martin Aubé, professeur de physique au cégep de Sherbrooke, est bien connu pour sa lutte contre les lampadaires alimentés par des DEL blanches de 4 000 K qui nuisent à la santé humaine et animale. Il recommande les DEL chaudes 3 000 K et des filtres contre la lumière bleue.
Cependant, selon le Dr Wunsch, même ces DEL plus « chaudes », parce qu'elles contiennent moins de bleu, en émettent encore (longueurs d'ondes de 420 à 440 nm) et émettent en plus de l'ultraviolet (moins de 400 nm) particulièrement nocif, ce qui représente une amélioration uniquement pour les gens de plus de 20 ans. « Ces lampes DEL soi-disant saines sont inutiles pour les bébés dont la lentille de la rétine est claire et ne filtre donc pas le bleu, tout comme pour les personnes qui portent des lentilles artificielles, affirme-t-il. Même les DEL 2 900 K blanc tiède contiennent trop de bleu et aucun infrarouge proche. » Il estime que bien que les enjeux économiques soient énormes et que les divers gouvernements veulent nous faire croire qu’il suffit de réduire la température de couleur pour obtenir une lumière plus saine, il n'en est rien. Comme l’indique Anadi Martel dans son livre, Dr Wunsch « souligne une faille majeure dans l’argumentation officielle : elle ne tient pas compte du rôle essentiel de l’infrarouge ».
Alexander Wunsch cite en exemple l'Union européenne (UE) qui communique des messages contradictoires concernant les DEL. En juillet 2018, son comité scientifique sur la santé, l'environnement et les risques émergents (SCHEER) publiait en anglais un avis dont le titre ressemblait à une réclame publicitaire et que l'on peut traduire ainsi : « À ce jour, aucuns risques pour la santé ne diminuent le brillant avenir des DEL. »
L’avis affirmait que : « Les appareils DEL émettent un rayonnement optique qui ne pénètre pas dans le corps, mais qui pourrait potentiellement endommager les yeux et la peau selon de nombreuses variables comme la durée de l'exposition, la longueur d'onde et l'intensité de la lumière. Des études démontrent que le rayonnement des DEL dans les écrans des téléviseurs, des ordinateurs portables, des téléphones, des tablettes et des jouets est inférieur à 10 % du maximum suggéré par les limites de sécurité fixées pour protéger la rétine d'une blessure. Cela signifie qu’elles ne posent pas de risque pour les yeux lors d’une utilisation normale ». C’est également l’avis du Dr David Ramsey, chirurgien et professeur de médecine à l'Université Harvard et directeur de la recherche ophtalmique à l’Hôpital Lahey au Massachusetts, qui est l’auteur de 11 articles scientifiques sur le sujet.
Le Dr Wunsch conteste ces affirmations en citant les travaux de Sliney qui doutait aussi des dangers de la lumière bleue avant de faire son importante découverte : « Les yeux peuvent quand même subir un dommage photochimique, dit Wunsch, même si un écran d'ordinateur ne produit que 10 % de l'irradiation recommandée parce que les plus récentes découvertes démontrent que les seuils d’irradiation recommandés par l'ICNIRP sont de 10 à 100 fois trop élevés. »
L'avis équivoque du SCHEER indiquait que la recherche n'a pas tout dit sur les risques posés par les DEL : « Néanmoins, contrairement aux ampoules traditionnelles, la plupart des lampes DEL actuellement utilisées émettent peu ou pas d'infrarouges, ce qui peut affecter certains bioprocédés chez l'homme et fait actuellement l’objet de recherches. (...) Les enfants sont plus sensibles à la lumière bleue et bien que les émissions ne soient pas nocives, les DEL bleues peuvent être très éblouissantes pour les jeunes enfants. Les personnes âgées peuvent également être éblouies plus facilement par cette lumière. Certaines personnes semblent sensibles au scintillement et plusieurs d’entre elles font l'expérience d'effets fantômes (d'images ou de couleurs) causés par le clignotement des DEL lorsqu'elles bougent la tête ou les yeux. »
Trouble du sommeil
Toute lumière affecte le rythme circadien, en particulier la lumière naturelle diurne et nocturne mais aussi lumière artificielle. En effet, l'utilisation de DEL au cours de la soirée peut influencer la qualité du sommeil, mais il faut aussi tenir compte des autres sources lumineuses. Par exemple, si une personne regarde un film sur une tablette, le film et non la lumière DEL pourrait affecter son sommeil. Sauf que selon Anadi Martel, « à éclairement égal (en lux), le stimulus circadien d'une ampoule à DEL (ou fluocompacte) blanc froid à 6 000 K est deux à trois fois plus élevé que celui d'une ampoule incandescente à 2 500 K. »
Il n’y a donc pas que l'intensité d'une lampe en lumens qui importe, mais aussi sa couleur, la portion d'ondes bleues située entre 460 et 490 nm étant celle qui affecte la sensibilité circadienne, selon Anadi Martel. Comme le souligne Alexander Wunsch : « Les longues ondes rouges et infrarouges [600-900 nm] sont celles qui assurent la régénération et la réparation des tissus. Elles favorisent la production d'antioxydants et d'ATP, le carburant de tous les bioprocédés, ce qui est préférable pour la rétine. Des centaines d'études ont été publiées sur le sujet. À l'inverse, les ondes courtes de la lumière bleue entrainent des dommages massifs à la fonction mitochondriale et à la rétine. »
Anadi Martel résume : « L’idée émise ici est qu’il existe dans la lumière solaire (et par extension, incandescente) un équilibre naturel entre les propriétés photo-oxydatives de sa portion bleue et les propriétés régénératrices de sa portion rouge et infrarouge. Et cela se traduit par une innocuité relative pour la rétine. » Pour appuyer ces dires, il cite des études qui réjouiront les amateurs de sauna à ondes infrarouges (lointaines dans ce cas-ci) : la Dr Janis Eells de l’Université du Wisconsin à Milwaukee, dont les recherches portent sur les maladies dégénératives de la rétine, a démontré sur des rats que de brèves expositions à une lumière infrarouge proche guérissent les dommages rétiniens causés par une injection toxique de méthanol et par l'exposition à une source lumineuse fluorescente relativement intense de type « lumière de jour » de 4 000 à 5 000 K.
Anadi Martel conclut : « En tant que technologie d’éclairage, la DEL est dotée d’une versatilité extraordinaire : on peut en modeler à volonté le spectre, la puissance et les propriétés optiques. À la base, elle constitue une source de lumière très pure, stable et efficace, tout à fait propice à un usage général et même thérapeutique. En appliquant les connaissances photobiologiques requises et une volonté économique de les manifester sans compromis, il est fort possible de créer de nouvelles versions plus saines de lampes à DEL pour éclairage général. Parmi les améliorations à apporter : une élimination du pic bleu de leur spectre, l’ajout d’une composante proche infrarouge suffisante pour assurer un équilibre photobiomodulatoire de la rétine, la suppression de tout clignotement dans les circuits d’alimentation électriques et le redressement de leur indice de rendu des couleurs à au moins 95 [100 équivalant à la lumière du jour]. Il est probable que ces modifications entraînent une efficacité énergétique un peu moindre, et un coût un peu plus élevé. Mais du point de vue de notre santé, le jeu en vaut largement la chandelle. »
En entrevue, Martel réitère que la qualité des produits vendus dans le commerce doit être améliorée. « Malheureusement la situation n’a pas tellement évolué depuis la publication du livre [en 2016] en termes de qualité des ampoules DEL. Au moins le public est bien plus conscient maintenant de l’impact circadien de l’éclairage. Le développement le plus prometteur est celui des ampoules basées sur un émetteur violet plutôt que bleu, les Sunlike de Seoul Semiconductor, mais je crois qu’il n’y a pas encore de produits commerciaux qui ont rejoint nos magasins. Et personne ne parle encore d’ajouter une portion IR pour contrer l’effet néfaste du BLH » (pour Blue Light Hazard ou Risque rétinien de la lumière bleue).
La technologie SunLike est faible en ondes bleues et contient justement des ondes rouges et infrarouges. Elle ressemble à la nouvelle technologie DEL ClearSun de la célèbre entreprise américaine Ott Lite qui a inventé l'éclairage à spectre complet, également vantée comme plus saine. Toutefois, comme les diagrammes ci-contre l'indiquent, la SunLike émet moins d'ondes bleues nocives autour de 400 nm que la ClearSun.
À l'heure actuelle, le nombre de publications scientifiques concernant les effets biologiques de la lumière augmente constamment, s'enchante Anadi Martel qui a effectué une recherche sur Google Scholar dans la catégorie « médecine et pharmacologie », avec les mots-clés lumière, santé, couleur, et thérapie. « Alors qu’on n’en retrouvait que quelques dizaines par an dans les années 1980, on constate une accélération subite [du nombre de publications] à partir de 1995, avec une progression constante menant à quelque 10 000 articles par année aujourd’hui. Ce nombre représente maintenant près de 5 % du total pour la catégorie entière, une proportion étonnamment élevée. Nous assistons donc à une véritable explosion de la recherche scientifique dans le domaine, et une nouvelle “médecine de la lumière” prend forme sous nos yeux. »
Bref, nous n’avons pas fini d’entendre parler des bienfaits des lampes DEL aux longueurs d’ondes spécifiques, qui selon certains chercheurs pourraient être plus efficaces que la lumière solaire pour produire de la vitamine D3 dans le corps.
Il n’en demeure pas moins qu’il existe actuellement un énorme fossé à combler en matière de normes et de règlements visant à protéger le public de l'éclairage néfaste, par exemple en matière de scintillement, de contenu des ondes bleues et rouges, d'électricité sale... Évidemment, la lumière solaire qui pénètre dans nos immeubles le jour dilue la lumière artificielle et compense pour les effets nocifs des AFC et des DEL. Par contre, le soir et la nuit, il est dangereux de mettre en péril nos mécanismes biologiques de réparation et de guérison en s'exposant à une lumière fluorescente ou DEL intense. D'ici à ce que des produits comme les SunLike soient plus accessibles, la meilleure façon de protéger les enfants en tout temps et les adultes après le coucher du soleil consiste à tamiser les lumières en début de soirée et à utiliser des ampoules incandescentes, comme les halogènes alimentées au courant continu.
Les trois types d'infrarouges
« On distingue trois types de rayons infrarouges qui divisent le domaine de l'infrarouge en rayonnements IRA « proche » (700-1400 nm), IRB « moyen » (1400-3000 nm) et IRC « lointain » (3000-10000 nm), au-delà il s'agit de micro-ondes du domaine submillimétrique.
La propriété principale de l'infrarouge est le rayonnement thermique qui produit de la chaleur pour le chauffage, le séchage ... lorsqu'il est absorbé par un corps ou une matière, notamment dans l'IR « lointain » dont les ondes ont une portée dans l'air qui atteint plusieurs mètres. Les risques des rayons infrarouges, à dose élevée, sont essentiellement des risques oculaires de cataracte et d'altération rétinienne et cornéenne, et dans une moindre mesure des risques cutanés de brûlures ou d'irritation. »
Source : http://www.officiel-prevention.com/protections-collectives-organisation-ergonomie/rayonnements/detail_dossier_CHSCT.php?rub=38&ssrub=126&dossid=345