S'exposer au soleil de façon progressive et modérée et manger des aliments riches en antioxydants est bien meilleur pour la santé et l'environnement que de se couvrir d'un écran solaire contenant des produits chimiques nocifs, selon Elizabeth Plourde, Ph.D., auteure du livre Sunscreens - Biohazard: Treat as Hazardous Waste (New Voice Publications, 2012). Selon cette chercheure médicale californienne, experte des perturbateurs hormonaux, il est clair que l'on devrait éviter d'utiliser les écrans solaires modernes, en particulier chez les enfants.
Dans un fascinant dossier publié dans le magazine Healing our World (Vol. 33, no 2), de l'Institut Hippocrate, elle explique les dangers de ces produits qui, selon elle, augmentent plutôt qu'ils ne réduisent notre risque de cancer de la peau, dont l'incidence ne cesse de croître.
Nanoparticules
Les nanoparticules d'oxyde de zinc et de titane reflètent les rayons solaires. En réduisant le risque de coup de soleil, elles incitent les gens à se surexposer à des doses dangereuses de soleil. De plus, ces minuscules particules, tout comme leurs formes plus grandes dites micronisées, traversent nos membranes cellulaires et causent des dommages génétiques. Par exemple, elles tuent des cellules ou perturbent leur division dans plusieurs organes, dont la moelle osseuse, le cerveau, le colon, les testicules. Par ailleurs, elles tuent les phytoplanctons, microorganismes aquatiques responsables de la production de plus de 50 % de l'oxygène dans l'air. Les populations de phytoplancton dans les océans ont diminué de 40 % depuis les années 1950.
L'oxyde de zinc et de titane se présente sous forme de pâte épaisse qui est diluée avec des ingrédients chimiques toxiques pour la santé humaine et animale. Certains peuvent tuer le corail des océans en 96 heures. Ce sont le BP-3 (benzophénone-3), l'OMC (le méthoxycinnamate d'octyl), le 4-MBC (4-méthylbenzylidène de camphre) et l'agent de conservation BP (paraoxybenzoate de butyle). Ces produits chimiques se retrouvent partout, car ils ne sont pas retirés par les usines de traitement des eaux usées. Il y en a dans la poussière domestique, le lait maternel, le placenta, le cerveau, etc. Le BP-3 (benzophénone-3) se retrouve dans la peau de 97 % des gens, dont 90 % de ceux qui n'ont jamais utilisé d'écrans solaires.
Toxicité amplifiée
Ces produits chimiques sont des perturbateurs hormonaux très nocifs pour la vie aquatique et surtout pour le développement de l'enfant. Leur usage ne fait qu'augmenter notre charge toxique corporelle sans nous protéger efficacement, car ils se dégradent après 20 minutes d'exposition au soleil. De plus, les écrans solaires ne filtrent que les rayons UVA et UVB, qui ne représentent que 4 % du rayonnement solaire pénétrant la peau. Près de la moitié des rayons solaires sont constitués d'ondes proches infrarouges qui pénètrent la peau plus profondément. Ces ondes peuvent augmenter le risque de cancer et faire vieillir notre peau en détruisant le collagène et l'élastine.
Par ailleurs, les UVB sont essentiels pour produire la vitamine D qui nous protège du cancer, du diabète, de problèmes de thyroïde, de maladies intestinales, de la fibromyalgie, etc.
La combinaison de divers produits chimiques crée une synergie amplifiant leur toxicité. De plus, les radiofréquences émises partout par les antennes et appareils sans fil favorisent la pénétration des produits chimiques, notamment dans le placenta et le fœtus, et sont soupçonnées d'avoir contribué à l'épidémie du mélanome malin.
Le lien entre l'autisme, les champs électromagnétiques et les perturbateurs hormonaux retrouvés dans les écrans solaires est particulièrement éloquent. Il y a cinq fois plus d'autistes chez les garçons, ils ont souvent des problèmes hormonaux, des déséquilibres de calcium, des intestins ultra perméables, etc.
En conclusion, Elizabeth Plourde recommande de manger beaucoup de fruits, de légumes et d'autres aliments antioxydants qui protègent du cancer et de s'exposer modérément et progressivement au soleil (10 à 20 minutes par jour initialement en portant un chapeau). Elle conseille aussi d'utiliser des crèmes protectrices à base d'antioxydants (huile de noix de coco, aloès, vitamine E, beurre de karité, etc.) avant de s'exposer au soleil et d'appliquer de l'huile d'olive après l'exposition, car elle répare les dommages causés à l'ADN. Enfin, elle recommande d'être à l'écoute de la sensibilité de sa peau et d'éviter les vêtements imprégnés de nanoparticules d'oxyde de zinc ou de titane, car elles sont ici encore absorbées par la peau.
Pour plus de détails :
www.sunscreensbiohazard.com - http://www.faim.org/cancer/sunscreen-biohazard.html