La vaste majorité des études portant sur l'exposition aux champs électromagnétiques (CEM) sous-estiment leur impact sur la santé : « Si l'on ne tient compte que de l'exposition aux CEM à domicile, on ne voit pas l'ensemble du risque relatif et les résultats sont rarement significatifs du point de vue statistique. Il faut aussi tenir compte de l'exposition au travail », explique le Dr David O. Carpenter, directeur de l'Institute for Health and the Environment à l'Université d'Albany, dans l'État de New York.
De plus, peu d'études sur le lien entre l'usage du téléphone cellulaire et le risque de cancer du cerveau ont tenu compte des jeunes et autres accros au cellulaire à long terme. Or, le cancer du cerveau prend 20 à 30 ans à se développer alors que ce n'est que depuis l'an 2000 qu'au moins la moitié de la population utilise couramment un téléphone cellulaire, du moins en Scandinavie où cette technologie fut inventée.
Malgré cela, « cinq méta-analyses [de nombreuses études] sur le sujet ont déjà démontré des risques élevés de cancer du cerveau si on utilise un cellulaire depuis au moins dix ans. Le risque double dans ce cas et il quintuple même après un an d'usage si on commence à utiliser le cellulaire avant l'âge de 20 ans », relatait le Dr Carpenter lors d'une conférence prononcée le 19 mai dernier dans le cadre de la foire Projet Écosphère Montréal. Pour cet expert dans l'analyse d'études en santé publique, le cellulaire n'est rien de moins qu'un contraceptif abordable puisqu'il réduit aussi la concentration de spermatozoïdes.
Pour lire sa présentation Powerpoint.
The Precautionary Principle in the Wirelwss Age
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