En 2015, la France interdisait par précaution le Wi-Fi des garderies et en limitait l'usage au primaire, en adoptant sa Loi relative à la sobriété, à la transparence, à l'information et à la concertation en matière d'exposition aux ondes électromagnétiques.

Fait rarissime au Québec, en 2019 le rédacteur technologique du Journal de Montréal, André Boily, écrivait : « Sans les prouver hors de tout doute, des études tendent à démontrer les risques liés à l’utilisation des routeurs Wi-Fi sur la santé, notamment pour les bébés en gestation. À défaut de preuves béton, on applique le principe de précaution. » Pour plus de détails, l'organisme américain Environmental Health Trust (EHT) résume (en anglais) la science sur cette question dans sa boîte à outils sur le Wi-Fi dans les écoles

J'en ai parlé récemment à un ami qui a souffert d'insuffisance rénale par deux fois, Jean-Guy Bouchard, massothérapeute et professeur de yoga qui réside à Sainte-Marguerite-du-lac-Masson. J'ai récemment mesuré des niveaux de micro-ondes atteignant 1,2 million de microwatts par mètre carré (μW/m2) sur son routeur de Cogeco installé à moins de deux pieds de son ordinateur et qui polluait l'ensemble de son logement, tout comme son téléphone sans fil. Bien que Santé Canada dise que l'on peut s'exposer jusqu'à 4 millions de μW/m2 sans danger, le Ministère ne considère que les effets aigus (thermiques) d'une exposition à court terme aux micro-ondes émises par les sans-fil. Les études citées par l'EHT concernent les risques à long terme d'une exposition prolongée, par exemple cancer, maladies et troubles neurologiques, cardiaques, dermatologiques, auto-immunes, etc. Voici une traduction d'un tableau d'un inspecteur américain qui avait converti les valeurs d'origine (en μW/cm2 ) publiées sur bioinitiative.org/rf-color-charts par l'experte en la matière Cindy Sage, coéditrice du fameux rapport BioInitiative résumant les effets sanitaires des champs électromagnétiques. Il cite des études démontrant divers effets néfastes pour la santé à de très faibles niveaux d'exposition. 

Source : emfaware.ca, adapté de bioinitiative.org/rf-color-charts

 

 

Ce tableau et ces études justifient pleinement les limites d'exposition aux radiofréquences recommandées dans les zones de repos par l'Institut allemand de baubiologie et reprises dans l'image ci-contre par le fournisseur ontarien de lecteurs de champs électromagnétiques Safe Living Technologies, notamment pour ses détecteurs de radiofréquences/micro-ondes Safe 'n Sound. 

https://baubiologie.fr/Valeurs-indicatives-en-baubiologie-SBM-2015-pour-les-zones-de-repos.html

Ci-dessus, les valeurs indicatives de la baubiologie pour les zones de repos démontrent clairement que pour les hautes fréquences, on devrait viser une mesure sous 10 μW/mdans un lit. 

J'étais donc inquiet pour mon ami Jean-Guy, d'autant plus que l'une des perruches qu'il venait d'adopter était subitement morte après moins d'un mois d'exposition à ces ondes. Ces oiseaux sont extrêmement sensibles à toute forme de pollution biologique, chimique et électrique, comme l'avait vécu en 2014 un autre ami, Serge Lanouette, qui vivait au-dessus de 13 compteurs intelligents (lire mon article Comment se protéger des compteurs intelligents). Je suis très heureux que Jean-Guy ait suivi mes conseils, soit de remplacer son téléphone sans fil par un téléphone filaire, de mettre son cellulaire en mode Avion le plus souvent possible et d'éteindre son Wi-Fi après avoir fait poser du câble Ethernet (RJ-45) par le technicien en télécommunications José Lévesque. José dirige l'entreprise vert-techno.com et est également vice-président du Rassemblement électrosensibilité Québec (il est devenu hypersensible à force de s'exposer pendant des années au rayonnement de micro-ondes au travail). Dans sa boutique en ligne, José vend aussi l'écouteur Air-Tube qui protège des ondes ainsi qu'un adaptateur (avec rallonge qui le protège) qui permet de naviguer sur le Web avec un cellulaire ou une tablette en mode Avion, donc sans Wi-Fi. Il a testé de nombreux produits afin de s'assurer de la fiabilité et de la durabilité de ces produits. 

vert-techno.com

Jean-Guy m'écrivait cette semaine :

« Hier après-midi, José Lévesque est venu me câbler et enlever le Wi-Fi. Il connaît son métier et il est très sympathique. Il a fait son test [mesure de micro-ondes] avant et après avoir posé le fil. Quelle différence!

Comme je couche au deuxième étage et que mon lit est au-dessus du routeur, je ressentais toujours de fatigue dans le bas du dos au niveau des reins le matin.  Et ce matin... non!  Je viens de comprendre maintenant ma fatigue constante au bas du dos. Merci beaucoup André pour cette grande amélioration dans ma vie. Je suis sûr et certain que le Wi-Fi a eu un lien avec mes deux insuffisances rénales.

On devient malade par ignorance et indolence de ce qui nous entoure et cela affecte notre vie dans nos sociétés dites « évoluées, performantes et productives », mais aussi déshumanisantes, désensibilisées et destructives car axées sur l'appât du gain. Le pouvoir bulldozer du libre marché fait fi du bien-être des gens et les rend dépendants des technologies néfastes avec la bénédiction de nos dirigeants. Mère Nature est de plus en plus malade et ses enfants aussi... » 

Un routeur que l'on peut allumer ou éteindre soi-même 

Une autre lectrice, Megan Durnford, qui vit à Mont-Blanc, m'écrivait récemment : 

« Il y a quelques mois, Cogeco est enfin venu installer la fibre optique chez nous. Vous ne serez pas surpris d’apprendre que son routeur [à la sortie du module de la fibre] est automatiquement mis en mode Wi-Fi. Nous avons expliqué que nous utilisons des câbles Ethernet pour connecter nos ordinateurs et que nous n’utilisons pas le Wi-Fi, pour réduire notre exposition aux ondes, par prévention. Croyez-le ou non, Cogeco nous a dit qu’il n’y a AUCUN moyen d’éteindre le Wi-Fi.

C’est très contrariant. Je pensais que la fibre optique de Cogeco était la solution. Maintenant, j’ai l’impression que notre situation est pire. Que suggérez-vous ? »

J’ai référé Mme Durnford à José Lévesque qui lui a installé un routeur TP-Link avec bouton « On/Off » qui permet de mettre le Wi-Fi en ligne ou hors ligne manuellement. Le tout lui a coûté 478,30 $ taxes incluses, soit 167 $ pour le routeur et la balance pour 1,5 heure de travail et autant de temps pour le déplacement.