L’exposition chronique au rayonnement des technologies sans fil comme le Wi-Fi surcharge les cellules du corps et nuit à leur bon fonctionnement, ce qui mine l’immunité, alimente les maladies chroniques et menace la fertilité des générations futures, explique la neuropédiatre Martha Herbert dans l’excellente vidéo Youtube de 12 minutes Wireless radiation and its impact on children (Le rayonnement sans fil et son impact sur les enfants).
« Il n’est pas sain de mettre un ordinateur ou une tablette en mode Wi-Fi sur vos genoux si vous êtes enceinte. Ça nuit à la glande pinéale, aux spermatozoïdes et aux embryons des générations futures », avertit ce professeur de neurologie pédiatrique à la prestigieuse Université Harvard. Experte de l’autisme, Dre Herbert est la directrice médicale de l'organisme américain Epidemic Answers qui aide les familles d'enfants malades à dépolluer leur environnement (lire ses recommandations sur maisonsaine.ca dans mon article Maladies chroniques infantiles : la voie du rétablissement.
Elle recommande de câbler les connections Internet et autres appareils, comme les moniteurs pour bébé, le plus souvent possible afin de réduire l’exposition aux radiofréquences (RF)/micro-ondes émises par les technologies sans fil et qui brouillent le bon fonctionnement des cellules. « Le Wi-Fi parle le même langage que notre cerveau électromagnétique. Nous n’avons pas développé de nouvelles voies d’accès physiologiques [d’adaptation] parce que quelqu’un a développé de nouvelles technologies », dit-elle en introduction de son allocution intitulée Wireless radiation and its impact on children (Le rayonnement sans fil et son impact sur les enfants).
Toutes les cellules du corps communiquent de façon électrochimique et elles doivent être dans un environnement optimal pour réaliser leur potentiel. « Les champs électromagnétiques [CEM des fils et appareils utilisant le courant du réseau électrique 60 hertz] et les RF contribuent de façon importante à la dégradation du réglage minutieux du fonctionnement électrochimique dans notre corps. »
Elle prescrit notamment ces deux moyens d’aider le cerveau des jeunes (et moins jeunes) à fonctionner optimalement :
- opter pour la diète arc-en-ciel : les aliments aux couleurs différentes ont divers produits chimiques protecteurs qui augmentent la résilience du corps;
- éviter de porter un cellulaire allumé dans une poche.
Les méfaits du bombardement constant d’ondes pulsées et polarisées inexistantes dans la nature sont nombreux, affirme-t-elle. Les RF/micro-ondes :
- stressent et endommagent les cellules qui se défendent en produisant des protéines de choc thermique;
- créent un stress oxydatif qui produit des radicaux libres et des mutations à l’origine de maladies chroniques (cardiaques, neurodégénératives, cancer, etc.) et qui nuit ainsi à la capacité du cerveau de nettoyer ses déchets biologiques;
- créent des fuites de calcium et autres ions dans les membranes cellulaires;
- dégradent le métabolisme (notamment du glucose), le rendant inefficace;
- endommagent les mitochondries (les centrales énergétiques de nos cellules) alors que le bon fonctionnement du cerveau requiert d'énormes quantités d’énergie;
- épuisent la production de glutathion, le principal antioxydant et agent de détoxification du corps, ce qui augmente les besoins d’antioxydants;
- endommagent les barrières entre le sang et l’intestin et entre le sang et le cerveau, permettant à des virus et des polluants d’y pénétrer;
- désynchronisent les ondes cérébrales, notamment en réduisant la production (par la glande pinéale) de mélatonine essentielle à un sommeil réparateur et à la lutte contre le cancer.
Les canaux calciques sont extrêmement importants dans le système nerveux car ils contribuent à l’équilibre électrique des cellules, explique la neuropédiatre : « Les gens qui ont un différentiel de voltage inférieur à l’extérieur de la membrane cellulaire par rapport à l’intérieur de celle-ci sont plus vulnérables au cancer. »
La pollution électromagnétique s’accumule aux stress biologiques et chimiques qui nous entourent, créant des impacts cumulatifs qui surchargent le corps. Le vase déborde alors.
Tout comme l’Académie américaine de pédiatrie, elle dénonce les limites d’exposition aux RF/micro-ondes qu’elle juge inadaptées à la grande vulnérabilité des enfants. « Par rapport à un adulte, il y a deux fois plus d’énergie RF qui se dépose dans le cerveau d’un enfant et dix fois plus dans la moëlle osseuse. Les os du crâne d’un enfant sont plus minces et les ondes d’un cellulaire ou d’une tablette Wi-Fi à proximité pénètrent plus profondément dans son cerveau. »
Elle réfère ses collègues aux lignes directrices de l’Association médicale autrichienne de 2012 pour le diagnostic et le traitement des maladies liées aux champs électromagnétiques pour déclarer : « Les médecins doivent savoir que parfois on n’a pas besoin de médication, réduire l’exposition non nécessaire aux ondes pourrait être plus efficace. »
Elle conclut par cette mise en garde nuancée suivi d'un appel à la prudence : « Il est difficile pour moi de croire que les CEM/RF sont les seuls facteurs contribuant à l’autisme, aux maladies neuropsychiatriques ou aux autres problèmes de santé, mais leur impact pourrait être significatif, alors il faut réduire notre exposition. Faisons comme les alcooliques : admettons qu’il y a un problème et agissons en utilisant des moyens plus sécuritaires pour assurer nos besoins de communication. »
Pour en savoir davantage : Champs électromagnétiques : douze façons de se protéger