Le chanteur et pianiste populaire Christian Marc Gendron ne demande plus aux gens d'éteindre leur téléphone cellulaire au début de ses concerts, mais son contrat précise toujours que le Wi-Fi doit être éteint en sa présence.
« J'ai pris la décision de ne plus en parler après ma première tournée, les gens ne comprenaient pas et pensaient que c'était une blague, nous a-t-il dit par téléphone ce matin. Mais j'ai trouvé une autre solution : dans le devis technique de mes spectacles, c'est écrit qu'il faut éteindre le Wi-Fi dans ma loge. La tournée marche si bien qu'on m'accommode, même au Casino de Montréal. Même mes techniciens comprennent. Ils travaillent au-dessus des routeurs. Autour de moi, tout le monde met ses appareils en mode Avion. »
L'imitateur de Billy Joel et Elton John est devenu hypersensible aux champs électromagnétiques (CEM) après s'être électrocuté avec son équipement. (Détails dans mon article Le calvaire du Piano Man québécois.) En 2005, l'Organisation mondiale de la santé disait ne pas avoir de preuves concluantes que les CEM causent le handicap d'hypersensibilité électromagnétique dont elle reconnaît par contre les symptômes invalidants. De nombreux experts lui demande de financer des études indépendantes sur le sujet et de réviser sa position en regard des quelques études rigoureuses et des millions de victimes qui confirment ce lien causal.
Christian-Marc Gendron, qui est devenu actionnaire d'une équipe de baseball, Les Cardinaux des Laurentides, dit qu'il a de plus en plus de problèmes de santé à proximité d'antennes cellulaires. « Les antennes 5G sont tellement fortes, je ne suis plus capable. À Saint-Eustache, Acton Vale, Victoriaville et ailleurs, c'est incroyable au centre-ville pour moi. C'est terrible et ça affecte tout le monde parce que l'intensité augmente. J'ai bien peur que ça cause des dommages dans dix ans... »
C'est dans ses déplacements internationaux qu'il a le plus de difficulté. « En avion, le Bluetooth et les montres intelligentes, c'est ce qui me fait le plus de mal quand quelqu'un les utilise à côté de moi. C'est très douloureux, ça me brûle partout. »
Par contre, loin de lui l'intention d'agir en victime et en alarmiste. Il préfère la sensibilisation et être positif, en expliquant qu'il prend du mieux chez lui et ailleurs où il n'y a pas de technologies sans fil pulsant des radiofréquences/micro-ondes, classées « peut-être cancérogènes » depuis 2011 par le Centre international de recherches sur le cancer, un organe de l'OMS. « À la radio comme à la télé, ils éteignent les routeurs quand j'arrive. Heureusement, j'ai la chance d'avoir un gérant et une femme formidables qui s'occupent de moi. »
Lire l'article de Radio-Canada La souffrance incomprise des électrosensibles.