« Ces subtiles distinctions dans le bleu sont essentielles, superbe travail! »
- Anadi Martel, auteur, M.Sc. en physique et ancien président de l'International Light Association sensora.com (Sainte-Adèle)
Source : Circadian Light Research Center, Boston, le 29 décembre 2022
L'une des excuses utilisées par l'industrie de l'éclairage pour éviter d'aborder les effets nocifs des lumières DEL enrichies en bleu la nuit est que « la science circadienne n'est pas encore mature ». Une publication récente dans le revue scientifique américaine PNAS (Proceedings of the National Academies of Science) du Brigham and Women's Hospital de Harvard a résolu l'une des dernières contradictions de la science : quelle couleur bleue est responsable des effets sur la santé? Commencez l'année 2023 sous les meilleurs auspices, avec les détails du Circadian Light Research Center sur l'exposition à la bonne lumière bleue.
Le Dr Martin Moore-Ede, directeur du Circadian Light Research Center, explique : « Au cours des 20 dernières années, l'exposition à une lumière riche en bleu la nuit, et trop peu de lumière riche en bleu le jour, a été associée à des dizaines de troubles graves de la santé causés par la perturbation du rythme circadien, notamment les troubles du sommeil, la dépression, l'obésité, le diabète, les maladies cardiovasculaires et plusieurs cancers hormonodépendants, dont le cancer du sein et de la prostate. Mais quel bleu ? Bleu roi, bleu ciel, aqua ? »
Les premières études, parues en 2001, ont pointé vers le bleu royal à la longueur d'onde 460 nanomèters (nm). Mais les photobiologistes ont étudié des personnes dans l'obscurité, soumises à de courtes expositions (moins de 90 minutes) à des lumières monochromatiques (une seule couleur). Ces premières études ne représentaient guère la façon dont les gens utilisent les lumières dans le monde réel. Pour mieux comprendre les effets de la lumière bleue, l'équipe du Circadian Light Research Center a étudié des personnes travaillant sous un éclairage de bureau normal. En 2020, ils ont indiqué que la couleur clé qui devait être contrôlée dans un éclairage sain était le bleu ciel de 477 nm, proche du pic de sensibilité de 479 nm du photopigment circadien mélanopsine de l'œil. La sensibilité au bleu royal de 460 nm ne s'appliquait qu'à l'œil adapté à l'obscurité, mais dans les conditions normales d'adaptation à la lumière des lieux de travail et des maisons, la lumière bleue la plus essentielle à contrôler était le bleu ciel, proche de la lumière de 480 nm.
En 2022, l'étude de Harvard a confirmé que cette explication était correcte. Pendant la première heure d'exposition à la lumière, le bleu royal de 460 nm est le signal clé de réinitialisation de l'horloge circadienne, mais après cela, la lumière bleu ciel d'environ 480 nm est le repère temporel circadien. Ils ont résolu cette contradiction en étudiant 99 volontaires humains adaptés à l'obscurité qui ont reçu 6,5 heures d'exposition à la lumière monochromatique au lieu des 90 minutes étudiées précédemment.
La différence entre les expositions courtes et longues à la lumière s'explique par le fait que les cônes de la rétine sont déclenchés dès que les gens voient la lumière. Toutefois, cet effet s'estompe au cours de la première heure, laissant les cellules ganglionnaires de la rétine contenant de la mélanopsine dans la rétine, à l'origine de la réponse soutenue à la lumière bleue tant que les lumières restent allumées.
La clé de la santé humaine est que l'industrie de l'éclairage devrait supprimer toute la lumière bleue de 438 à 493 nm de chaque lampe DEL utilisée après le coucher du soleil, mais ajoute une grande quantité de lumière bleue de 480 nm à chaque appareil et ampoule utilisés pendant la journée.
Si elle n'est pas remplacée par un éclairage circadien, les gens ne font que prolonger les problèmes de santé causés par l'utilisation inconsidérée de lumières enrichies en bleu.
La lumière bleue circadienne est la bande étroite de lumière bleue (entre 438 et 493 nm) qui synchronise nos rythmes circadiens pendant la journée et les perturbe la nuit.
Centre de recherche sur la lumière circadienne
Le Dr Martin Moore-Ede, ancien professeur à la Harvard Medical School, et son équipe de recherche ont construit ce centre de recherche médicale pour identifier et développer un éclairage circadien optimal pour la santé. Grâce à des fonds provenant des National Institutes of Health et d'autres soutiens, ils ont conçu et exploité un centre de recherche médicale à éclairage contrôlé par la lumière, avec un lieu de travail et un éclairage résidentiel entièrement contrôlés par le spectre, afin d'étudier des volontaires humains vivant et travaillant à toute heure du jour et de la nuit.
Martin Moore-Ede M.D., Ph.D.
Depuis plus de 40 ans, le Dr Moore-Ede est l'un des plus grands spécialistes mondiaux des horloges circadiennes et des problèmes de santé causés par la lumière électrique la nuit. En tant que professeur à la Harvard Medical School (1975 - 1998), il a dirigé l'équipe qui a localisé le noyau suprachiasmatique, l'horloge biologique du cerveau humain qui contrôle le rythme du sommeil et de l'éveil. Il a été l'un des premiers à étudier comment les horloges circadiennes régulent le rythme des fonctions corporelles. Depuis 2010, il dirige l'équipe du Circadian Lighting Research Center qui a identifié le signal bleu clé qui synchronise les horloges circadiennes et a mis au point des lampes LED brevetées, qui fournissent une lumière optimisée sur le plan circadien de jour comme de nuit, sur la base de recherches médicales approfondies. L'efficacité de ces lumières à modulation circadienne dans l'amélioration de la santé et du bien-être a été validée par leur installation dans les opérations 24 heures sur 24 des entreprises et des hôpitaux du Fortune 500. Il a publié plus de 180 articles scientifiques et est l'auteur de dix livres, dont les best-sellers The Clocks that Time Us et The Twenty-Four Hour Society. Son prochain livre s'intitule The Light Doctor : Why You Must Change Your Lights Now to Protect Your Health.
