Un téléphone cellulaire sur dix au Canada pourrait exposer ses utilisateurs à des niveaux illégaux de radiofréquences/micro-ondes pulsées soupçonnées cancérogènes depuis 2011 par l'Organisation mondiale de la Santé et démontrées cancérogènes chez les rats en 2018.
C'est ce que laissent entendre les résultats de mesures faites par Innovation, Science et Développement économique Canada sur 90 modèles différents entre 2016 et 2021. Sharon Noble, directrice de la Coalition britanno-colombienne contre les compteurs inteligents, qui a obtenu ces résultats grâce à une demande d'accès à l'information déposée auprès de ce ministère fédéral il y a deux ans.
Sur les 90 modèles testés, huit ne respectaient pas les limites de débit d'absorption spécifique (DAS) d'énergie exigé par le Code de sécurité 6 de Santé Canada. Par exemple, le téléphone Google Pixel 3a (G020G) exposait un gramme de tissu crânien à 5,27 W/kg, soit 3,3 trois fois la limite réglementaire de 1,6 W/kg. « Ce sont là des niveaux parmi les plus élevés que nous ayons relevés depuis que nous avons obligé l’Agence nationale des fréquences (ANFR) à publier plus de 750 rapports de tests », affirme le Dr Marc Arazi, fondateur de l'organisme français Alerte Phonegate et auteur du livre PHONEGATE - TOUS SUREXPOSÉS, TOUS TROMPÉS, TOUS MIS EN DANGER PAR NOS PORTABLES (Éd. Massot, novembre 2020).
C'est en 2016 queDr Arazi levait le voile sur ce qu'un journaliste du quotidien Le Monde a décrit comme le Scandale Phonegate. En 2019, le quotidien Chicago Tribune faisait faire ses propres tests par un laboratoire indépendant utilisé par le gouvernement américain. Ceux-ci confirmaient que plusieurs modèles étaient hors la loi et n'auraient donc jamais dû être commercialisés.
Comme l'écrivait Sciences et Avenir en 2019 : « Placés très près du corps, comme dans la poche ou contre la tête, les téléphones pourraient exposer à des taux d’ondes potentiellement élevés. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), recommande que de nouvelles mesures soient prises pour éviter une surexposition. »
Pour réduire son exposition aux radiofréquences, il est recommandé d'utiliser un téléphone filaire sinon de texter le plus souvent possible, voire d'utiliser la fonction haut parleur du cellulaire ou un casque d'écoute de type Air Tube. Sachez par ailleurs que pour éviter d'échauffer dangereusement les cellules de votre corps, ce qui pourrait notamment causer des problèmes de fertilité et de sommeil, les fabricants de cellulaires déconseillent de poser l'appareil directement sur le corps.
Lire les détails sur https://phonegatealert.org/telephones-portables-canadiens-dangereux et visionnez les deux entrevues que le Dr Arazi m'a accordées ce matin sur notre chaîne Youtube Maison21e.