Entre 3 et 10 % de la population canadienne souffrirait d’électrosensibilité de façon significative.
Sylvie Robitaille est présidente du Rassemblement ÉlectroSensibilité Québec
2012 : ma vie professionnelle me comble, je pratique plusieurs loisirs. J’adore voyager. Le 12 avril, un employé d’Hydro-Québec sonne à la porte. Il vient d’installer un nouveau compteur. Je retourne à ma clinique dans la maison. Puis, je me dirige dans le corridor près de la cuisine quand tout à coup, je me sens étourdie. Je dois m’appuyer sur le mur… Nausée et mal de tête… Que se passe-t-il ? La nuit qui suit est horrible : insomnie, vertiges, oppression thoracique… Le lendemain, j’ai un mal de gorge et je n’ai plus de voix. Je prends rendez-vous avec mon médecin, elle constate une tension artérielle très élevée, moi qui ai habituellement une pression basse. Elle me dirige vers une clinique de médecine environnementale. On me diagnostique une électrohypersensibilité (EHS).
Pendant plusieurs mois, je dois dormir ailleurs. Ma clinique étant située du côté opposé au compteur, je peux continuer à y travailler. Après plusieurs démarches, en février 2013, Hydro-Québec installe enfin un compteur non communicant qui n’émet pas de micro-ondes pulsées.
À partir d’avril 2012, ma vie est complètement chamboulée. À cause des nombreuses tours cellulaires et du Wi-Fi dans l’espace public, je dois renoncer au ski, au tennis, au volleyball, et je ne peux me promener où bon me semble. Pour aller au cinéma, au théâtre, au musée, je dois couvrir ma tête et ma gorge avec un tissu anti-ondes. Je ne peux plus jardiner librement dans ma cour depuis l’érection d’une tour cellulaire à proximité de ma maison. Mais je suis « chanceuse », car de nombreuses personnes électrohypersensibles vivent dans des conditions plus pénibles. Obligées d’abandonner travail, études, domicile et famille, elles se retrouvent souvent dans la pauvreté, isolées et dans des conditions précaires. Certaines doivent même subir un internement en psychiatrie à la suite de leurs symptômes inexpliqués par la médecine. Les prescriptions d’antidépresseurs, d’antipsychotiques et autres aggravent leurs symptômes. De plus en plus d’électrohypersensibles doivent quitter leur logis électropollué. Ils arrivent difficilement à trouver un domicile pour y vivre à l’abri, connaissant alors une période d’itinérance. La multiplication des antennes, les modems plus puissants du voisinage et le début de la 5G en 2020 accentuent les difficultés.
Plusieurs Canadiens atteints
Entre 3 et 10 % de la population canadienne souffrirait d’électrosensibilité de façon significative. Dre Magda Havas, toxicologue et chercheuse ontarienne, considère que plus de 35 % de la population souffre d’électrosensibilité. Dr Paul Héroux, physicien et professeur à la Faculté de médecine de l’Université McGill, affirme que nous sommes tous électrosensibles, puisque nos fonctions vitales sont bioélectriques. Ses recherches démontrent que les champs électromagnétiques de basse fréquence et les radiofréquences perturbent le mouvement des électrons, des protons libres et les ponts hydrogènes. Les conséquences sur les enzymes augmentent les risques de cancer ainsi que de maladies neurologiques, cardiovasculaires, immunitaires, métaboliques, etc.
Voici une liste non exhaustive des malaises et des symptômes de l’électrosensibilité répertoriés notamment par l’oncologue français Dominique Belpomme : maux de tête, de gorge et d’oreilles, fatigue intense, insomnie, acouphènes, vertiges, cystites à répétition, nausées, difficultés de concentration, pertes de mémoire, désorientation, confusion, troubles cognitifs, dépression, anxiété, irritabilité, troubles digestifs, intolérances alimentaires et aux médicaments, difficultés respiratoires, oppression thoracique, douleurs articulaires, démangeaisons cutanées, sécheresse des muqueuses, troubles du rythme cardiaque, élévation du glucose sanguin, variation de la pression artérielle, inflammation, etc.
Les preuves s’accumulent
2007 : La Commission canadienne des droits de la personne publie un rapport, Le point de vue médical sur l’hypersensibilité environnementale; un des symptômes dont on y parle est l’électrohypersensibilité. Cette maladie demeure ignorée par les autorités au Québec. En Ontario et en Nouvelle-Écosse, les personnes électrohypersensibles ont accès à des cliniques qui reconnaissent la maladie et les soutiennent. Au Québec, la clinique où j’ai été diagnostiquée recommande dorénavant de calmer le cerveau limbique, niant les études probantes sur les effets physiologiques des ondes. On préfère orienter les individus vers des thérapies comportementales. On fait peser la responsabilité sur les personnes affectées par les ondes, plutôt que sur ce contaminant.
2015 : Le Comité permanent de la santé de la Chambre des communes produit un rapport et formule de nombreuses recommandations quant aux effets des radiofréquences (RF) sur la santé après que ces députés ont entendu les experts. Le gouvernement fédéral ne donne aucune suite à ces recommandations. Les limites d’exposition de Santé Canada aux RF continuent donc à être très permissives au détriment de la santé des humains et mettent en péril la faune, la flore et l’environnement sur lesquels reposent la sécurité alimentaire, notre bien-être et l’équilibre de l’écosystème dans lequel nous vivons.
2018 : Depuis des décennies, les études s’accumulent, et avec les résultats d’une étude du National Toxicology Program, aux États-Unis, les effets nocifs des ondes ne peuvent plus être niés. On y conclut sans équivoque aux effets cancérigènes des ondes du sans-fil. Classées 2B (possiblement cancérigènes), elles devraient dorénavant être classées 1 (cancérigènes), selon plusieurs scientifiques (9).
Des milliers d’études scientifiques démontrent que ces ondes électromagnétiques artificielles, étant polarisées et pulsées, perturbent les champs naturels de toute cellule vivante.
Les études démontrent plusieurs effets nocifs induits par les émissions d’ondes :
• Augmentation du stress oxydatif, causant notamment de l’inflammation (14)
• Accumulation de calcium dans les cellules (10)
• Dommages à l’ADN (17)
• Cancers de toutes sortes, en particulier la leucémie et le cancer du cerveau (6)
• Diminution de la production de mélatonine (1) (3)
• Augmentation du glucose sanguin (15)
• Perturbation du fonctionnement de la thyroïde (11)
• Perturbation du rythme cardiaque (12) (13)
• Infertilité (6)
• Ouverture de la barrière hématoencéphalique permettant aux polluants et aux agents infectieux de se rendre au cerveau, etc. (6)
Les preuves s’accumulent
2007 : La Commission canadienne des droits de la personne publie un rapport, Le point de vue médical sur l’hypersensibilité environnementale; un des symptômes dont on y parle est l’électrohypersensibilité. Cette maladie demeure ignorée par les autorités au Québec. En Ontario et en Nouvelle-Écosse, les personnes électrohypersensibles ont accès à des cliniques qui reconnaissent la maladie et les soutiennent. Au Québec, la clinique où j’ai été diagnostiquée recommande dorénavant de calmer le cerveau limbique, niant les études probantes sur les effets physiologiques des ondes. On préfère orienter les individus vers des thérapies comportementales. On fait peser la responsabilité sur les personnes affectées par les ondes, plutôt que sur ce contaminant.
2015 : Le Comité permanent de la santé de la Chambre des communes produit un rapport et formule de nombreuses recommandations quant aux effets des radiofréquences (RF) sur la santé après que ces députés ont entendu les experts. Le gouvernement fédéral ne donne aucune suite à ces recommandations. Les limites d’exposition de Santé Canada aux RF continuent donc à être très permissives au détriment de la santé des humains et mettent en péril la faune, la flore et l’environnement sur lesquels reposent la sécurité alimentaire, notre bien-être et l’équilibre de l’écosystème dans lequel nous vivons.
2018 : Depuis des décennies, les études s’accumulent, et avec les résultats d’une étude du National Toxicology Program, aux États-Unis, les effets nocifs des ondes ne peuvent plus être niés. On y conclut sans équivoque aux effets cancérigènes des ondes du sans-fil. Classées 2B (possiblement cancérigènes), elles devraient dorénavant être classées 1 (cancérigènes), selon plusieurs scientifiques (9).
Des milliers d’études scientifiques démontrent que ces ondes électromagnétiques artificielles, étant polarisées et pulsées, perturbent les champs naturels de toute cellule vivante.
Les études démontrent plusieurs effets nocifs induits par les émissions d’ondes :
• Augmentation du stress oxydatif, causant notamment de l’inflammation (14)
• Accumulation de calcium dans les cellules (10)
• Dommages à l’ADN (17)
• Cancers de toutes sortes, en particulier la leucémie et le cancer du cerveau (6)
• Diminution de la production de mélatonine (1) (3)
• Augmentation du glucose sanguin (15)
• Perturbation du fonctionnement de la thyroïde (11)
• Perturbation du rythme cardiaque (12) (13)
• Infertilité (6)
• Ouverture de la barrière hématoencéphalique permettant aux polluants et aux agents infectieux de se rendre au cerveau, etc. (6)
Notre société est devenue dépendante des technologies sans fil énergivores. C’est l’histoire de la cigarette qui se répète. L’influence des lobbys est grande. Il est facile de séduire les décideurs en vantant le progrès et la croissance économique. Tout ceci repose sur la fausse prémisse que les ondes sont inoffensives. Lorsque la vérité sera admise, on constatera les dégâts irrémédiables et extrêmement plus graves que ceux qui sont causés par la cigarette.
La santé de nos enfants
Nos enfants ayant une ossature crânienne plus mince, leur cerveau est moins protégé et laisse davantage pénétrer les ondes. Leur corps en développement sera exposé plus longtemps, et même avant leur naissance. L’autisme, le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH), l’anxiété et la déprime chez les jeunes peuvent être reliés aux ondes. Malgré des avertissements de toutes parts, dont l’Académie américaine de pédiatrie, en Amérique on ne retient pas ces recommandations. À Chypre, en Russie et en France, on a pris position pour mieux protéger les enfants dans les garderies et les écoles.
Comment réduire son exposition aux ondes ?
• Fermer le Bluetooth et mettre le cellulaire en mode « avion » le plus souvent possible, l’utiliser parcimonieusement et faire de même avec tous les appareils sans fil;
• Installer une ligne téléphonique filaire et y transférer les appels dès que l’on est à la maison;
• Câbler tous les appareils. Si on conserve un modem ou routeur Wi-Fi, le désactiver chaque fois que l’on cesse de l’utiliser et au coucher (attention, certains de ces appareils sont impossibles à désactiver);
• Pour mieux dormir, fermer le disjoncteur des chambres à coucher en faisant installer, au besoin, un circuit séparé par un électricien.
Il est temps d’exiger que les autorités gouvernementales imposent aux fabricants et aux fournisseurs de services de communication des normes qui garantissent l’innocuité des appareils et des réseaux. Il faut favoriser les connexions filaires pour les services de télécommunication, et ce, jusqu’à l’usager, afin d’éliminer le Wi-Fi. Il en va de la santé, de la sécurité et de la vie de tous, ainsi que de la protection de l’environnement.
N. B. : Cet article se limite essentiellement aux radiofréquences. Mais les ondes de basse fréquence ont également des effets nocifs sur la santé.
1. Blank, Martin : Ces ondes qui nous entourent, Écosociété, 2016
2. Gittleman, Ann Louise, Zappés ! Le Dauphin Blanc, 2010
3. Belpomme, Dominique; Cachard, Olivier; Huss, Jean; Irigaray, Philippe; Ledoigt, Gérard; Lafforgue, François; Vander Vost, André : Le Livre noir des Ondes, les dangers des technologies sans fil, Marco Pieceur, 2020
4. Report of the Ad Hoc Committee on Environmental Hypersensi6vity Disorders, présenté à Murray J. Elston, ministre ontarien de la santé, août 1985, p 17-18
5. Commission canadienne des droits de la personne : Le point de vue médicale sur l’hypersensibilité environnementale, Margaret E. Sears, M.Ing., Ph.D., mai 2007
6. Rapport Bioinitiative : www.bioinitiative.org
7. Les effets nocifs des champs électriques : http://www.sammilham.com/historical%20evidence.pdf
8. La Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants (ICNIRP) : Conflits d’intérêts, 5G et Capture réglementaire. Rapport publié en juin 2020 par deux députés du Parlement européen.
https://www.michele-rivasi.eu/wp-content/uploads/2020/06/ICNIRP-rapport-FR-FINAL-JUIN-2020.pdf
9. Article écrit par des médecins belges, faisant un excellent résumé de la situation : https://www.lespecialiste.be/fr/debats/champs-et-rayonnements-electromagnetiques-un-collectif-de-medecins-demande-l-rsquo-application-du-principe-de-precaution.html
Effets sur l’ADN/génotoxiques :
10. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19268550/
11. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/8627134/
Effets cardiovasculaires :
12. https://journals.sagepub.com/doi/10.1177/2047487317734898
13. https://www.researchgate.net/publica6on/258313941_Radiation_from_wireless_technology_affects_the _blood_the_heart_and_the_autonomic_nervous_system1
Stress oxydatif :
14. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26151230/
Augmentation du glucose dans le sang :
15. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4661664/
Effets sur le système immunitaire :
16. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19398310/
Déplacement du calcium dans la cellule :
17. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3780531/
Autisme :
18. http://www.academicjournals.org/app/webroot/ar6cle/article1378991538_Ahuja%20et%20al.pdf
Influence de l’industrie dans l’établissement des limites d’exposition
19. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28656257
20. https://www.investigate-europe.eu/publications/how-much-is-safe/
21. https://drive.google.com/file/d/1qNcaWa85khAk9YO9Z2J3nAFmVw9eMTHw/view
22. https://washingtonspectator.org/wireless-hazards/